Le bilan des actions menées depuis plus de vingt ans pour aller vers des villes et territoires durables sont unanimes à pointer du doigt la question de la gouvernance territoriale. Encore faut-il que ce ne soit pas seulement un nouveau concept à la mode, qu’on en découvre toute la substance et toutes les implications et qu’il contribue à proposer aux acteurs publics et privés du territoire d’autres références intellectuelles et méthodologiques, d’autres modes d’approche.
Le niveau territorial -la ville, le « pays », la région- est appelé à jouer un rôle majeur au vingt et unième siècle. Les crises de la modernité sont avant tout des crises de la relation : entre les personnes, entre les sociétés, entre l’humanité et la biosphère. Or le territoire est l’espace par excellence de la relation, le niveau où la complexité, c’est à dire précisément le système de relations, s’appréhende de la façon la plus concrète. Cela se vérifie d’ailleurs dans l’éducation. C’est en l’enracinant dans des territoires, espaces de l’expérience quotidienne, que l’on aide le mieux les jeunes à comprendre leurs sociétés, à découvrir les écosystèmes, à assumer des responsabilités à leur portée et même à se préparer à devenir les citoyens d’un monde irréversiblement interdépendant.
Mais, si le territoire a toutes ces potentialités, encore faut-il que sa gestion, sa gouvernance, en tirent pleinement parti. Or les modes locaux de gestion sont loin de tous favoriser la gestion des relations, entre les acteurs, entre les échelles de gouvernance, entre les politiques. Trop souvent au contraire ils fonctionnent sur le mode du découpage, du cloisonnement, de la différence.
D’ailleurs, le bilan des actions menées depuis plus de vingt ans pour aller vers des villes et territoires durables sont unanimes à pointer du doigt la question de la gouvernance territoriale. Encore faut-il que ce ne soit pas seulement un nouveau concept à la mode, qu’on en découvre toute la substance et toutes les implications et qu’il contribue à proposer aux acteurs publics et privés du territoire d’autres références intellectuelles et méthodologiques, d’autres modes d’approche.
C’est l’aventure dans laquelle je me suis lancé avec l’association CITEGO -Cités, Territoires, Gouvernance- www.citego.info et le Centre National français de Formation du Personnel Territorial, CNFPT, en réalisant une série de douze conférences sous forme de CLOM (conférences en ligne ouvertes et massives) sur la gouvernance territoriale. Elles seront diffusées entre le 9 mai et le 15 juillet, au rythme approximatif d’une conférence de 50 minutes par semaine, sur la plateforme FUN (France Université Numérique), la plateforme commune des Universités et des centres de formation supérieure. L’inscription à ces conférences est gratuite et se fait sur la plate-forme à l’adresse suivante :
https://www.fun-mooc.fr/courses/CNFPT/87002/session01/about
Pour vous donner une idée des thèmes abordés, vous trouverez ci-dessous le lien pour le sommaire de ces conférences. Je ne suis pas un universitaire, mais un praticien de la gouvernance qui, à force de sillonner le monde, s’est convaincu de l’importance d’élaborer des éléments de théorie à partir des réalités de terrain car c’est ainsi que l’on prend le mieux conscience de l’inadaptation de nos modes de pensée, hérités souvent d’une histoire ancienne, aux réalités du vingt et unième siècle. Ce sont ces découvertes progressives que j’ai voulu partager aussi largement que possible et que j’aimerais partager avec vous.
http://blog.pierre-calame.fr/public/Gouvernance_territoriale_CNFPT_sommaire_global_bip-14-2.pdf