La prochaine séance du séminaire BRICs aura lieu en ligne mercredi 27 janvier 2021 de 18h à 20h.
Elle recevra :
Bernard Billaudot
CREG- Université Grenoble-Alpes,
sur le thème :
Les pays en développement à l’âge de la mondialisation : L’exemple du Maroc
Ci-dessous le lien vers le formulaire d’inscription à cette séance :
http://www.inalco.fr/webform/seminaire-brics-2020-2021
Présentation de l’intervention : de 2010 à 2018, un programme de recherche « Made in Maroc-Made in Monde » traitant de l’industrialisation du Maroc a été réalisé par une équipe de chercheurs et de doctorants animée par Noureddine El Aoufi[1]. Les résultats de ce programme ont été publiés il y a peu[2]. Ils sont révélateurs du type d’industrialisation à laquelle les PED sont à même d’accéder dans le cadre de la mondialisation, même si cet exemple n’est pas généralisable à tous points de vue. L’analyse a porté pour l’essentiel sur la période postérieure à la fin des années 90, soit le moment où le choix d’assurer le développement du Maroc par une insertion de son économie dans l’économie mondiale a été acté et politiquement assumé.
Le plan retenu pour présenter les résultats de ce programme et ce qu’il apporte consiste en trois étapes : la problématique théorique de départ (section 1), les résultats factuels dont les principaux proviennent d’une enquête réalisée dans le cadre du programme ((section 2) et l’interprétation de ces résultats (section 3).
Dans la dernière section, je passe à un propos plus personnel sur la portée et les limites du type de développement que les PED sont à même de réaliser dans le cadre de la mondialisation réellement existante, ce processus totalement nouveau qui a débuté dans les années 80 et s’est accéléré au cours des vingt premières années du XXIe siècle (section 4)[3].
[1] Il a été porté et financé par l’Académie Hassan II des sciences et des techniques du Maroc.
[2] El Aoufi et Billaudot, 2020, trois volumes.
[3] Étant donné le temps disponible, mon intervention lors du séminaire s’en tiendra aux trois premiers points.
L’intervenant : ancien polytechnicien (1960), Bernard Billaudot a d’abord travaillé à l’INSEE (comptes des entreprises de la comptabilité nationale), puis à la Direction de la Prévision du ministère des Finances, où il a été chef du bureau des prévisions à court terme. Il est ensuite passé à l’Université pour se consacrer à la recherche. Il est, avec Michel Aglietta et Robert Boyer, l’un des membres fondateurs de l’École de la régulation. Il a été directeur de l’Institut de recherche sur la production et le développement (IREPD de Grenoble). Il collabore activement avec le Professeur El Aoufi à la recherche sur le Maroc dans le cadre du LED depuis la fin des années 90.