En librairie le 20 août 2021 École publique et émancipation sociale Laurence De Cock ISBN : 978-2-7489-0471-0 216 pages – 12 × 19,5 cm – 16 euros Jamais le démantèlement de l’école publique n’aura été aussi brutal que sous le mandat présidentiel d’Emmanuel Macron. De la maternelle à l’université, ce sont les enfants des catégories populaires qui en paient le prix fort. En face, la résistance est faible. Doit-on y voir la perte du sens de l’école publique ? Même si la démocratisation scolaire n’a jamais tenu toutes ses promesses, il ne faut pas pour autant en abandonner les ambitions, sans lesquelles aucune émancipation sociale n’est possible. Après avoir dressé le tableau noir des conséquences des réformes éducatives récentes que la crise sanitaire n’a fait que révéler, ce livre revient sur les fondements historiques des principes d’une éducation nationale théorisée par les révolutionnaires français en 1793, principes généreux enrichis par certains pédagogues de l’éducation nouvelle et qui ont guidé chaque grand moment de démocratisation scolaire, de Jean Zay sous le Front populaire au plan Langevin-Wallon après la Libération. Qu’en reste-t-il aujourd’hui et sur quelles bases refonder une école au service des masses ? Aux anciens défis, d’autres se sont ajoutés : les nuisances de l’idéologie néolibérale, la défiance grandissante à l’égard de la pensée rationnelle et critique autant que des pédagogies de transformation sociale. Enseignante en lycée et chargée de cours en histoire et sociologie de l’éducation à l’Université de Paris, Laurence De Cock est notamment l’autrice d’École (Anamosa, 2019), Dans la classe de l’homme blanc. L’enseignement du fait colonial des années 1980 à nos jours (PUL, 2018). Aux éditions Agone, elle a codirigé les deux volumes de La Fabrique scolaire de l’histoire (2009, 2017) et Les Pédagogies critiques (2019). En savoir plus |
La Pédagogie des opprimés Paulo Freire ISBN : 978-2-7489-0452-9 312 pages – 12 × 21 cm – 22 euros Traduit du portugais par Élodie Dupau et Melenn Kerhoas Préface d’Irène Pereira « Si l’éducateur est celui qui sait, si les élèves sont ceux qui ignorent, il incombe au premier de donner, de remettre, d’apporter, de transmettre comme en dépôt son savoir aux seconds. Il n’est donc pas étonnant que, dans cette vision “bancaire” de l’éducation, les élèves soient vus comme des êtres d’adaptation, d’ajustement. Et plus ils s’emploient à archiver les dépôts qui leur sont versés, moins ils développent en eux la conscience critique qui leur permettrait de s’insérer dans le monde, en transformateurs de celui-ci. En sujets. Dans la mesure où cette vision bancaire de l’éducation annule ou minimise le pouvoir créateur des élèves, qu’elle stimule leur naïveté et non leur esprit critique, elle satisfait les intérêts des oppresseurs : pour eux, il n’est pas fondamental de mettre à nu le monde, ni de le transformer. » Ouvrage majeur de Paulo Freire, ce livre présente quelques aspects d’une pédagogie élaborée non seulement pour les opprimés, mais avec eux, et dans le cadre même de leur lutte perpétuelle pour affirmer leur humanité. À l’image d’autres grands pédagogues, en premier lieu Célestin Freinet, Freire rappelle que projet éducatif et projet social sont indissociables. Selon lui, le but de l’éducateur est de donner aux opprimés une conscience claire de leur position, et de rechercher avec eux les moyens de transformer le monde. Écrit en 1968 au Chili, ce texte irrigue aujourd’hui encore la pensée de la pédagogie critique. Pédagogue brésilien, Paulo Freire (1921-1997) est mondialement connu pour ses travaux sur l’alphabétisation des adultes des classes populaires et son engagement dans la lutte contre l’oppression par l’éducation. Ses ouvrages sont traduits dans plus de vingt langues. En savoir plus |