« Ce petit essai presente les notions d’identité collective non pas comme des theories sociales, mais en tant qu’ideologies. Le Brésil et l’Afrique (ici surtout celle de langue officielle portugaise, les PALOP) constituent des études de cas importants, étant donné leur passé historique commun, des periodes reccents de rapports économiques et politiques accrus, des defis internes semblables et le bassin de l’Atlantique Sud comme facteur strategique aussi bien pour le Brésil comme pour la pluspart des PALOP, de l’Afrique du Sud, du Golfe de Guiné, etc. Mais sur le chemin de la consolidation démocratique et de l’établissement de modèles de développement durables, ils sont confrontés à des propositions identitairistes qui créent isolement et retard. En fait, ce sont les vieux discours racistes au langage déguisé.
Grande imposture mondiale, les identités servent de plus en plus les forces politiques de la xénophobie et de l’autoritarisme.
Au Brésil le racisme reste un problém de premier plan et dans les PALOP le discours racial est une arme de legitimation politique, tandis que sa composante ethiniciste determine des larges pans de la vie quotidienne. D’autre part, le Brésil et l’Afrique gagnent, à chaque crise mondiale, davantage d’interêt international, grace à ses domensions et ressources naturelles, en même temps qu’ils sont devenues deux régions du globe d’oú sort aujourd’hui une grande partie de l’émigration et, avec des visions économiques correspondantes à leur potentiel, ont la capacité d’introduire des grands changements internes avec des impacts internationaux.
S’ils ne se laissent pas torpiller par les identitairismes. »