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Newsletter #2 – 14 décembre 2022 |
Tribune Féminicides. Une histoire mondiale par Christelle Taraud Christelle Taraud est historienne spécialiste de l’histoire des femmes, du genre et des sexualités en contexte colonial. Après avoir co-dirigé avec Pascal Blanchard, Gilles Boëtsch, Nicolas Bancel et Dominic Thomas l’ouvrage Sexe, race & colonies. La domination des corps du XVe siècle à nos jours (La Découverte, 2018), elle s’intéresse dans son nouvel ouvrage Féminicides. Une histoire mondiale (La Découverte, 2022) à une autre forme de domination à travers l’étude de l’ensemble des violences faites aux femmes. Avec les contributions des meilleurs spécialistes, d’œuvres et d’archives, et dans le sillon d’une étude à la fois mondiale et historique remontant à la préhistoire, elle dénonce le système patriarcal qui favorise la domination masculine et prône l’inclusion et l’égalité. Elle partage ici l’introduction de l’ouvrage. Lire la tribune |
France Article La condition des images Publié le 8 décembre 2022 Revue Les affiches de Grenoble et du Dauphiné La galerie Ex-Nihilo (Grenoble) expose jusqu’au 24 décembre 2022 l’exposition « Exercices minimaux pour un jardin d’hiver » de la philosophe-photographe chilienne Inés Milina Navea. Dans les archives du musée du quai Branly, elle retrouve les photographies « hottentotes » prises par Pierre Petit en 1888 au jardin zoologique d’acclimatation de Paris (qui avaient été reproduites avec d’autres clichés dans l’ouvrage Sexe, race & colonies. La domination des corps du XVe siècle à nos jours, La Découverte, 2018). L’une d’elles retient son attention, représentant trois femmes dans des « poses élégantes » à l’évidence de la figure des Trois Grâces. C’est alors qu’elle entreprend un travail de recherche sur la « condition » des images. Comment convient-il de lire cette photographie (issue d’une exhibition ethnographique) ? Est-ce un document ethnologique, une œuvre d’art, un objet de curiosité ? À travers cette exposition sur la photographie, Inés Molina Navea tente de cerner par tous les côtés ces « objets » photographiques dérangeants car une image n’est jamais à prendre à la légère. Lire l’article Découvrir le livre États-Unis Série documentaire C’était la guerre d’Algérie En replay jusqu’au 23 janvier 2023 France TV Alors que l’on célèbre les soixante ans de la fin de la guerre d’Algérie et que se finalise la composition de la commission franco-algérienne sur l’histoire coloniale de la France en Algérie, la série documentaire « C’était la guerre d’Algérie » aborde tous les tabous de cette « guerre sans nom » à partir d’archives rares, restaurées et colorisées : les tabous de la colonisation françaises et de ses promesses non tenues, les tabous d’une histoire algérienne méconnue. En croisant la grande Histoire avec la « petite », la série raconte la plus chaotique des indépendances de l’histoire de la colonisation française. Pour raconter cette histoire, les témoins d’hier et les mémoires d’aujourd’hui relatent les faits, à l’image de Nicole Garcia ou Cédric Villani pour les Français d’Algérie ou encore Ali Haroun, l’ancien patron du FLN en France… sans oublier des appelés de l’armée en Algérie ou des descendants de harkis. Voir la série France Rencontre Des libertés à l’Égalité, rencontre avec Sakina Bakha Mercredi 14 décembre 2022 à 18h Espace Benoît Frachon (3 avenue Maurice Thorez, Vaulx-en-velin) En 2023, le collectif « Histoires singulières pour une Mémoire Commune » lance la troisième opération de son programme sur le thème « Des libertés à l’Égalité » en se concentrant sur la période 1945-2001 — de la Libération à la Loi Taubira — qui traverse, entre autres, les décolonisations et libérations, l’immigration postcoloniale, la « Marche pour l’égalité et contre le racisme » en 1983, et la reconnaissance par l’État français de l’esclavage et de la traite négrière comme crime contre l’humanité en 2001… Le collectif organise une rencontre, avec Sakina Bakha, figure du militantisme et présidente de l’association d’éducation populaire Assa Azekka (entrée libre). Plus d’informations | France Cinéma Nos frangins Sorti en salle le 7 décembre 2022 Production : Wild Bunch, France 2, 3B Productions Le réalisateur Rachid Bouchareb signe un nouveau film de mémoire avec « Nos frangins », présenté il y a quelques mois dans la sélection « Cannes Premières » du festival de Cannes 2022. Le film évoque deux morts tragiques : celle de Malik Oussekine, étudiant tué par des coups donnés par des policiers alors que Paris est secoué par des manifestations d’étudiants contre une nouvelle réforme de l’éducation ; et celle d’Abdel Benyahia, tué par balles par un policier lors d’une bagarre dans un bar. Ces deux assassinats, survenus dans la nuit du 5 au 6 décembre 1986 à Paris, ont été dissimulés aux familles aussi longtemps qu’il fut possible, au nom de la « raison d’État ». Rachid Bouchareb prend le parti de ne pas tout expliquer pour se concentrer sur le racisme ordinaire. Voir la bande-annonce France Podcast Mariame Tighanimine : les ouvriers marocains, l’autre histoire de France Diffusé le 7 décembre 2022 France inter – L’invité de 9h10 Mariame Tighanimine, sociologue, est invitée à l’occasion de la parution de son essai Notre histoire de France (Stock, octobre 2022), qui retrace la vie de son père, et celle de milliers de Marocains, venus en France pour faire tourner les mines du Nord. En 1963, son père est débauché par un agent recruteur, Félix Mora, un des « négriers » les plus connus à l’époque du Maroc colonial. En s’emparant de l’histoire de son père, l’autrice raconte l’histoire des ouvriers marocains, un pan de l’histoire peu raconté et peu documenté. Pourtant, environ 80.000 ouvriers marocains ont été recrutés pour travailler en France… Mardi 13 décembre 2022, Mariame Tighanimine était l’invitée de l’émission C ce soir aux côtés de l’historien Pascal Blanchard. Écouter le podcast France Table ronde La Guerre Froide au cœur des Jeux Olympiques Le 8 octobre 2022 Les Rendez-Vous de l’Histoire (Blois) Lors la 25e édition des Rendez-vous de l’Histoire à Blois du 5 au 9 octobre 2022, la CASDEN Banque populaire a proposé une table ronde dans le cadre du programme « Histoire, Sport et Citoyenneté » : « La Guerre froide au cœur des Jeux Olympiques », avec les historiens et membres du conseil scientifique du programme : Stéphane Mourlane, Yvan Gastaut (lire son article Le Monde sur le match de la Coupe du Monde 2022 France-Maroc), Pascal Blanchard et Sandrine Lemaire. De 1948 jusqu’à la chute du mur (1989) au lendemain des Jeux de Séoul, la Guerre froide fut le territoire prioritaire de la lutte des deux blocs (boycotts, mobilisation des athlètes, guerres imaginaires, conflits diplomatiques…). Retour sur quarante ans de luttes sur les pistes et dans les stades. Écouter la table ronde |