[newsletter_7_achac] Newsletter #3 – 15 février 2023

Newsletter #3 – 15 février 2023

Tribune     Divines, Delphine Diallo         Paru en 2022 aux Éditions Hat & Beard Press, Divines propose un voyage photographique et visuel au gré des portraits et collages réalisés par l’artiste Delphine Diallo. En collaboration avec des peintres corporels et des créateurs de bijoux et de masques, cet album est dédié aux femmes noires qu’elle admire. En s’inspirant de l’histoire coloniale et africaine, de la science et des arts martiaux, elle utilise aussi la mythologie et les symboles spirituels pour donner du relief et du pouvoir à ses sujets. Cette œuvre poursuit le double objectif de déconstruire les représentations et le regard porté sur les corps de femmes tout en encourageant celles-ci à écrire leur propre récit et à prendre position. Bianca Sporaggiari et Pascal Blanchard reviennent, ici, sur le travail de Delphine Diallo qui est notamment intervenue au colloque « Un nouveau regard sur le passé colonial. Histoire et imaginaire », organisé par le Groupe de recherche Achac, en novembre 2022, au Musée de l’Homme.     Lire la tribune

Événement

Conférence et visite commentée de « Portraits de France » avec Pascal Blanchard

Du 3 au 27 février 2023 Parlement de Bretagne (Rennes) Conférence le 22 février 2023 L’exposition pédagogique « Portraits de France » continue son itinérance à Rennes avec la Maison Internationale de Rennes. Conçue par le Musée de l’Homme et le Groupe de recherche Achac, avec le soutien de l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT), et de la Délégation Interministérielle à la Lutte Contre le Racisme, l’Antisémitisme et la Haine anti-LGBT (Dilcrah), l’exposition est visible, gratuitement, dans la Salle des pas-perdus du Parlement de Bretagne. Pascal Blanchard, historien et co-commissaire de l’exposition, sera présent à 16h30, le mercredi 22 février 2023, au Parlement de Bretagne pour une présentation de l’exposition, suivie d’une conférence sur l’espace public et la diversité, à 18h00, à l’auditorium de la Maison Internationale de Rennes.

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Événement

Mohamed Mbougar Sarr à Sciences Po

Jeudi 16 février 2023 à 17h30 Amphithéâtre Jacques Chapsal à Sciences Po (Paris) L’écrivain sénégalais Mohamed Mbougar Sarr succède à la romancière Nathacha Appanah en devenant titulaire de la Chaire d’écrivain en résidence de Sciences Po, au printemps 2023. Créée en 2019, la Chaire a pour objectif de renforcer l’expression créative des étudiants tout en développant leur réflexion critique et originale. Cette passation est l’occasion pour les deux auteurs d’échanger sur leurs inspirations et le rapport entre politique et littérature. Mohamed Mbougar Sarr livrera à cette occasion un discours inaugural intitulé « La guerre des canons doit avoir lieu : pour une vraie Bibliothèque de Babel ». Distingué par l’obtention du prix Goncourt 2021 pour son ouvrage La plus secrète mémoire des hommes (Philippe Rey, 2021), l’écrivain a également préfacé Histoire globale de la France coloniale (Philippe Rey, 2022), présenté le même soir par l’un des co-directeurs de l’ouvrage, Pascal Blanchard, dans le cadre de l’Université Populaire de Sarcelles au Conservatoire de musique Yitzhak Rabin, à 20h30.

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France Exposition  « Faith Ringgold. Black is beautiful »

Jusqu’au 2 juillet 2023 Musée national Picasso-Paris Le Musée national Picasso-Paris consacre à cette artiste africaine-américaine de 92 ans, sa première exposition rétrospective, en France, en rassemblant un ensemble d’œuvres majeures. Féministe et engagée dans le mouvement pour les droits civiques et les luttes historiques aux États-Unis, Faith Ringgold a grandi à Harlem (New-York), entourée de créateurs, de musiciens, d’écrivains et de penseurs noirs américains. De ce fait, cette artiste plasticienne aux multiples expressions a fait de son travail une œuvre politique et radicale, traversée par l’Histoire et les luttes pour l’égalité raciale. Conçue par la présidente du Musée Picasso, Cécile Debray, cette exposition fait écho à la rétrospective consacrée à Faith Ringgold, au début de l’année 2022, au New Museum à New-York. Elle rappelle également que la peintre s’est inspirée du style de Picasso : son célèbre tableau Die, mise en scène sanglante d’une émeute intercommunautaire, est ce qu’elle considérait elle-même comme son Guernica.

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France Cinéma « Pour la France », de Rachid Hami

Sorti en salle le 8 février 2023 Ce film, réalisé par Rachid Hami, retrace l’histoire de son frère Jallal – Aïssa dans le long métrage – mort noyé lors d’un « bahutage » à l’école militaire de Saint-Cyr, en 2012. Le film raconte le combat mené par la famille d’Aïssa, d’origine algérienne, pour lui offrir des funérailles dignes, sous les honneurs, face à l’institution militaire dont le surnom, « la Grande Muette », n’a jamais été aussi à propos. « Pour la France » met aussi en scène l’histoire de l’immigration et illustre les relations familiales complexes des deux frères à travers des flash-backs de leur enfance en Algérie, durant la décennie noire.

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France Enquête « Les ressentis des personnes victimes de racisme »

Publié le 10 février 2023  The Conversation À l’occasion de la sortie de leur ouvrage Discriminations dans la ville : sexismes, racismes et LGBTphobies dans l’espace public (Double Ponctuations éditions, 2023), les sociologues Johanna Dagorn et Arnaud Alessandrin reviennent sur les résultats de cette enquête qui démontre une perception accrue des discriminations en ville, notamment du racisme, en progression plus régulière que le sexisme ou la LGBTphobie sur la période 2015-2020. Chez les personnes victimes de racisme, la colère (68%) dominent largement la honte (10%), la peur (8%) ou la tristesse (12%). Par ailleurs, le sentiment d’un manque de considération de la part des pouvoirs publics est significatif : 83% des personnes victimes de racisme déclarent ne pas se sentir écoutées par les institutions, et même un ressentir un certain mépris.

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France Ouvrage  King Kasaï de Christophe Boltanski

Paru le 11 janvier 2023 Stock Après avoir publié Les Vies de Jacob(Stock, 2021), Christophe Boltanski revient avec un nouvel ouvrage, King Kasaï, nom donné à l’éléphant empaillé qui fut longtemps le symbole de l’Africa Museum (Tervuren), où il a passé une nuit. À travers ce récit, Christophe Boltanski retrace le parcours du chasseur qui a participé à la vaste expédition zoologique du Musée et abattu le célèbre éléphant, en 1956. Le livre plonge le lecteur dans l’histoire de la colonisation belge au Congo dont l’ancien Musée royal de l’Afrique centrale était la vitrine. En 2021-2022, l’Africa Museum a accueilli l’exposition « Zoo humain. Au temps des exhibitions coloniales », montrée pour la première fois en 2012, dans le cadre d’un partenariat entre le Groupe de recherche Achac et la Fondation Lilian Thuram – Éducation contre le Racisme. Elle a été présentée, sous une nouvelle forme, à l’occasion des 125 ans de l’exposition coloniale de 1897, qui s’était tenue à Tervuren. L’exposition Zoos humainsexiste également en format pédagogique, disponible en prêt.

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France Article  « Tirailleurs » : tribune de l’historien Martin Mourre

Publié le 8 février 2023 L’IRIS (Paris) Lors de la promotion du film « Tirailleurs », l’acteur Omar Sy a tenu à rappeler à plusieurs ce constat : « On n’a pas la même mémoire, mais on a la même histoire ». Quelle histoire ? Pour l’historien Martin Mourre, spécialiste de l’histoire politique et mémorielle du Sénégal, la France ne peut négliger la part coloniale de son histoire, tout aussi constituante de son récit national : « Refuser d’interroger cette histoire, c’est se priver d’outils analytiques pour penser les relations franco-africaines ». Dans cette tribune, le chercheur affilié à l’Institut des Mondes africains (IMAf) revient sur les enjeux de la mémoire coloniale et des représentations, en France, de l’histoire des « tirailleurs sénégalais » pendant la Première et la Seconde Guerre mondiale et du sort réservé aux anciens combattants africains.

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France Podcast    « 630 morts pour rien: Bizerte 1961″

Diffusé le 23 janvier 2023 France Inter (Affaires Sensibles) L’historien spécialiste de l’histoire du Maghreb, Emmanuel Alcaraz revient, ici, sur un événement peu connu de la décolonisation : la crise de Bizerte. En 1961, la France et la Tunisie – indépendante depuis 1956 – sont alliées mais un sujet reste source de tensions : malgré les demandes répétées du pouvoir tunisien, la base militaire de Bizerte reste sous le contrôle de la France. Cette dernière refuse de l’abandonner pour des raisons stratégiques : elle offre un accès à la Méditerranée et à l’Algérie, alors en pleine guerre d’indépendance depuis 1954. Ce conflit diplomatique prend une tournure militaire et atteint un point de non-retour lors des journées du 19 au 22 juillet 1961. Bien qu’en infériorité numérique, les forces militaires françaises infligent une terrible défaite aux forces tunisiennes, constituées de civils volontaires non formés. Le communiqué officiel des autorités tunisiennes fait état de 630 morts.

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