L’Africa Climate Week se tient à Nairobi (Kenya) du 4 au 8 septembre, sous l’égide des Nations unies et de la Banque mondiale. À quelques semaines de la COP 28 sur le climat à Dubaï, lors de laquelle le premier Bilan mondial post-Accord de Paris permettra d’évaluer l’état d’avancement de l’action climatique internationale et d’identifier les leviers pour la renforcer, aux niveaux national et global, le rendez-vous de Nairobi revêt une signification politique majeure pour le continent africain. Sébastien Treyer souligne (sur France 24) en effet la volonté et la nécessité pour les pays africains de s’approprier leurs propres agendas de développement, de faire entendre la voix des pays les plus affectés par les crises climatiques, politiques et économiques, mais également de montrer leur leadership dans les discussions complexes et souvent tendues, entre pays du Nord et pays du Sud, sur la réforme de l’architecture financière internationale pour un financement des pays les plus vulnérables plus important et plus efficace. L’Initiative Deep Decarbonization Pathways, par différents travaux menés par ses partenaires africains, notamment au Nigeria et au Sénégal, insiste également sur ces enjeux de souveraineté des pays dans les décisions politiques relatives à leurs trajectoires de développement. En ce qui concerne notamment le Just Energy Transition Partnership signé par le Sénégal avec la France, l’Allemagne, le Canada et l’Union européenne, les auteurs décrivent (dans une tribune publié par le média Carbon Brief) le travail national qui a été mené pour prendre en compte les spécificités et les besoins du pays en matière de développement, et positionne ce partenariat dans le cadre plus larges de nécessaires trajectoires de long terme, requises par l’Accord de Paris, et seules à même d’aligner objectifs climatiques et objectifs de développement. La participation des pays africains aux processus techniques du Bilan mondial est en outre considérée comme limitée par les auteurs d’un rapport DDP, qui pointe ainsi la nécessité d’une coopération internationale renforcée, et à l’écoute des priorités mises en avant par les pays. La déclaration de Nairobi adoptée à l’issue de l’Africa Climate Summit (4-6 septembre) qui s’est tenu en parallèle de l’Africa Climate Week synthétise parfaitement ces différents enjeux : l’Afrique y parle d’une seule voix, et fixe ses priorités (investissements dans les énergies renouvelables, meilleur accès au financement pour le développement) pour les négociations internationales à venir. Même les désaccords importants dans la négociation de ce texte, notamment sur les risques de miser sur les crédits carbone comme source de financement, sont significatifs des enjeux structurants pour les sociétés africaines. Il était urgent que ce sommet africain donne un tel écho aux termes du débat défini par les acteurs des sociétés africaines eux-mêmes. |
PODCAST |
Relancer la dynamique des Objectifs de développement durable En 2015, l’Agenda 2030 des Nations Unies a défini les 17 Objectifs de développement durable, à atteindre à l’horizon 2030. Lutte contre la faim, pour l’éducation, la durabilité des océans ou encore l’égalité des genres : ces ODD ont été pensés pour couvrir des thématiques larges, mais à mi-parcours de la date visée, le constat n’est pas reluisant. Qu’est-ce qui a manqué jusqu’ici ? Est-ce encore possible de relancer l’ambition politique de la communauté internationale? Damien Barchiche répond aux questions de Sophie Larmoyer. Écouter le podcast |
PUBLICATIONS |
TRIBUNE (en anglais) Évaluer le succès de l’adaptation au changement climatique Alexandre Magnan et al, Carbon Brief |
PUBLICATION SCIENTIFIQUE (en anglais) Impacts d’une transition agroécologique dans l’UE sur l’utilisation des terres, le commerce et la sécurité alimentaire mondiale Michele Schiavo, Chantal Le Mouël, Xavier Poux, Pierre-Marie Aubert, Frontiers in Sustainable Food Systems |
PROCHAINS ÉVÉNEMENTS |
INTERVENTION Quelle ambition pour une agriculture productive et durable ? De la prospective à l’action Sébastien Treyer participera à ce colloque organisé par le think tank de l’entreprise agricole AgrIDées. S’inscrire 14 septembre 9h – 17h 8 Rue d’Athènes Paris, 75009 France |
INTERVENTION Quels chemins pour une transition juste des mobilités ? Jean-Philippe Hermine participera à cette table ronde co-organisé par La Fabrique de la Cité et l’Institut Mobilités en Transition (IMT) dans le cadre de la Semaine de la mobilité durable. S’inscrire 21 septembre 10h – 12h 6 place du Colonel Bourgoin, Paris, 75012 |
REPLAYS |
Au-delà de Bélem : éviter le point de non-retour en Amazonie (en anglais) Le 5 septembre, l’Iddri a co-organisé avec l’Ambassade brésilienne en France ce webinaire en présence notamment de Ricardo Neiva Tavares, Ambassadeur du Brésil en France. |
Les défis du commerce des matières premières Le 25 mai, Sébastien Treyer a participé à la conférence inaugurale de ce colloque organisé par l’Institut des Amériques, la Fondation Union européenne-Amérique latine et Caraïbes (EU-LAC), l’Agence française de développement (AFD) et le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères. |
L’IDDRI DANS LA PRESSE |
3 septembre, RSE DATA NEWS avec Sébastien Treyer Africa Climate Summit : un rendez-vous clé pour rééquilibrer les discussions Nord-Sud 1er septembre, EURONEWS avec Klaudija Cremers L’exploitation minière en eaux profondes peut apporter de nombreuses richesses. L’UE s’y oppose, mais ses voisins sont enthousiastes |
VIE DE L’IDDRI |
Marion Bet rejoint l’équipe Modes de vie en transition. Issue d’une formation notamment en philosophie et sciences sociales, elle travaillera sur la question du nouveau contrat social. |
Lisa Ruston rejoint l’équipe Océan pour un stage de six mois. Elle travaillera sur la question du financement des aires marines protégées en haute mer. |
Après deux ans d’incubation à l’Iddri, l’Initiative Mobilités en Transition devient l’Institut Mobilités en Transition (IMT), think tank indépendant dédié à la transition du secteur de la mobilité et des transports en France et en Europe. Plus d’informations |