Groupe de recherche Achat : Newsletter #554 – 26 juin 2024

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Newsletter #554 – 26 juin 2024
TribuneLes sœurs Nardal. À l’avant-garde de la cause noirepar Léa Mormin-ChauvacJournaliste indépendante, scénariste et membre du comité éditorial de la revue féministe La Déferlante, Léa Mormin-Chauvac a coécrit le documentaire Les sœurs Nardal, les oubliées de la négritude avec Marie-Christine Gambart pour France Télévisions en 2023. Les sœurs Nardal. À l’avant-garde de la cause noire, paru le 17 avril 2024 aux éditions Autrement, est son premier ouvrage. Spécialisée des études décoloniales et féministes, l’auteure y retrace la vie de ces sœurs martiniquaises, particulièrement de Jeanne (dite Jane) et Paulette qui ont laissé de nombreux écrits. Paulette Nardal fut ainsi l’une des fondatrices de La Revue du monde noir. Femmes de lettres, les sœurs Nardal ont longtemps été gommées de l’histoire, pourtant elles ont été pionnières des luttes antiracistes et féministes. Les portraits de Paulette et Jeanne avaient déjà été mis en lumière dans l’exposition pédagogique « Portraits de France » du Groupe de recherche Achac. Cet ouvrage rend hommage à leur vie et à leurs combats qui ne peuvent tomber dans l’oubli. En tribune cette semaine pour le Groupe de recherche Achac, l’introduction de cet ouvrage par Léa Mormin-Chauvac.
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FranceAppel à candidatureBourse doctorale FME-MQB Jusqu’au 11 juillet 2024Fondation pour la mémoire de l’esclavage (Paris, 8e)Musée du quai Branly – Jacques Chirac (Paris, 16e)L’appel à candidatures pour la bourse doctorale de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage et du musée du quai Branly pour l’année 2024-2025 est ouvert jusqu’au 11 juillet 2024 à minuit. Cette bourse doctorale est destinée à aider un.e jeune doctorant.e à mener à bien des projets de recherche dans les disciplines suivantes : histoire, anthropologie sociale, ethnomusicologie, histoire de l’art, archéologie, sociologie, arts du spectacle. Parmi les approches privilégiées, on peut retrouver la muséologie et patrimonialisation, les études des sociétés post esclavagistes ou encore les études des dynamiques sociales…Découvrez les modalités de candidature ici.En savoir plus­

CanadaArticle« Musée national de l’histoire du Québec : Les risques d’un retour au « récit national » »Publié le 2 mai 2024La PresseLe 25 avril 2024, le Premier ministre de la province du Québec, François Legault, a annoncé la création du premier « musée national de l’histoire du Québec ». En déclarant que l’histoire du Québec a commencé à l’arrivée des explorateurs Cartier et Champlain, il a déclenché une vague d’indignation chez les historien.ne.s du Québec. En effet, ces derniers dénoncent l’oubli des Premières Nations et d’autres communautés de la Province, et une instrumentalisation de l’histoire.« Nous sommes ici depuis longtemps et nous en sommes fiers […]. Croire que l’histoire du territoire québécois ne commence qu’à l’arrivée de Samuel de Champlain est inexact » s’est insurgéDenis Gros-Louis, directeur général du Conseil en éducation des Première Nations.  En savoir plus

­FranceExposition« The narratives of black hair »Du 30 mai au 3 août 2024Galerie Magnin-A (Paris, 11e)À travers les œuvres d’une dizaine d’artistes, « The Narratives of Black Hair » met en avant l’histoire et l’héritage culturel des cheveux des hommes et des femmes noirs. Une histoire qui remonte à la période précoloniale… Les cheveux et la coiffure étaient les signes distinctifs de l’âge, de la religion, de l’appartenance familiale ou encore du rang social. Même si les récits sont fortement concentrés sur les femmes, il existe aussi des coiffures bien définies chez les hommes… L’histoire des cheveux des Noirs a été tragiquement marquée par la traite atlantique : les Africains réduits en esclavage étaient rasés de force et privés ainsi de leur identité. Plus tard, la réappropriation de cet héritage a conduit à la politisation des cheveux des Noirs a donné lieu à divers mouvements comme Black is Beautiful dans les années 1960… Une exposition à découvrir sans plus tarder !En savoir plus
Nouvelle-Calédonie/KanakyArticle« L’ONU et son comité de décolonisation 
interpellent sur la crise calédonienne » Publié le 16 juin 2024France info – La 1èreLe 10 juin 2024, la crise calédonienne, qui a débuté mi-mai, a été abordée à l’ONU avec, d’un côté, les porte-paroles des mouvements indépendantistes et, de l’autre, ceux des non-indépendantistes : chacun a pu s’exprimer devant le Comité de décolonisation. Créé par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1961, ce dernier veille à la bonne mise en œuvre de l’engagement international visant à accorder l’indépendance aux peuples colonisés. Des positions radicalement opposées sur la possibilité d’une indépendance le 24 septembre 2025 se sont exprimées lors de cette séance, mais comme l’a rappelé Samuel Hnepeune, présent à l’ONU pour le FLNKS, la Nouvelle-Calédonie reste sur la liste des territoires à décoloniser.En savoir plus­

France Article« Le premier musée de France sur les rapatriés d’Indochine va ouvrir dans l’Allier »Publié le 20 juin 2024La MontagneLa commune de Noyant-d’Allier (03) lance un projet pour la création du premier musée de France dédié à l’histoire des rapatriés d’Indochine, qui furent plusieurs milliers à gagner la France après la défaite de Diên Biên Phu. Ce projet est porté par les habitants dont beaucoup sont métis et la mairie est parrainée par le Musée national de l’histoire de l’immigration. Un groupe de travail, composé d’élus et d’habitants, a été créé pour réfléchir à la création de ce lieu de mémoire. Un conseil scientifique s’est réuni pour la première fois en janvier 2024, pour une inauguration souhaitée à l’été 2025. Un beau projet qui semble nécessaire pour comprendre l’histoire de la colonisation, de l’immigration et de l’intégration.
En savoir plusLe projet­

FranceOuvrageFrançaises et Français libres. Une identité née de la pluralitéParu le 6 juin 2024Presses Universitaires de RennesCet ouvrage collectif, sous la direction de Sylvain Cornil-Frerrot, Charlotte Faucher, Laure Humbert, Guillaume Piketty et Thomas Vaisset,  propose une nouvelle analyse de l’histoire de la France libre avec une approche élargie. En mobilisant des archives privées ainsi que le regard de l’anthropologie historique, Françaises et Français libresdonne la voix à une diversité d’imaginaires de la France libre, souvent oubliés de l’histoire, comme l’implication des femmes et des volontaires étrangers dans les résistances ou des tirailleurs sénégalais. Autant de trajectoires mises en valeur dans l’exposition pédagogique « Étrangers et soldats coloniaux dans l’armée française » du Groupe de recherche Achac.
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