Groupe de recherche Achac : Newsletter #562 – 11 septembre 2024

Newsletter #562 – 11 septembre 2024
Tribune
Les Algériens en France : Une histoire de générations  par Benjamin Stora 

L’historien Benjamin Stora, professeur émérite à l’Université Sorbonne Paris Nord et à l’Institut national des Langues et Civilisations orientales à Paris, spécialiste de la guerre d’indépendance de l’Algérie, de la mémoire de la colonisation et des migrations, a publié une trentaine d’ouvrages. Parmi eux, La gangrène et l’oubli, la mémoire de la guerre d’Algérie (La Découverte, 1991), La guerre d’Algérie (Robert Laffont, 2006) dirigé avec Mohammed Harbi, ou encore le récit autobiographique L’arrivée. De Constantine à Paris. 1962-1972 (Tallandier, 2023). Après une première bande dessinée, Histoire dessinée des Juifs d’Algérie. De l’Antiquité à nos jours (La Découverte, 2021), Benjamin Stora renoue avec le dessinateur Nicolas Le Scanff pour Les Algériens en France : Une histoire de générations à paraître aux éditions La Découverte ce jeudi 12 septembre 2024. Ce récit revient sur le temps long des migrations algériennes en France, à la croisée du fait migratoire et colonial. Il est question de transmissions intergénérationnelles, de luttes sociales et politiques, à contre-courant des représentations stéréotypées de cette diaspora en France. Le 18 septembre 2024, Benjamin Stora accompagné de Nicolas Le Scanff et de l’historienne et préfacière de l’ouvrage Naïma Yahi — qui, avec Nicolas Bancel, Pascal Blanchard et Yvan Gastaut, co-dirige une quarantaine de contributeurs pour une édition textuelle mise à jour de l’ouvrage La France arabo-orientale à paraître en décembre 2024 aux éditions Philippe Rey —, participera à une rencontre avec le public à la Grande Mosquée de Paris. Pour le Groupe de recherche Achac, et en exclusivité, Benjamin Stora livre en tribune une présentation de cette bande dessinée d’envergure.
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Pour aller plus loin
La rencontre
Festival et conférence  46e édition du salon Le Livre sur la place Festival du 13 au 15 septembre 2024 Place de la Carrière (Nancy) Conférence samedi 14 septembre 2024 à 14h00 Salle Mienville, Hôtel de ville (Nancy)
Nancy accueille le premier salon national de la rentrée littéraire, Le Livre sur la place, présidé cette année par le sociologue et ancien résistant Edgar Morin. Son programme éclectique, très largement en accès gratuit, propose des rencontres avec des auteurs, des historiens, des éditeurs et des journalistes… Alors que l’écrivain Alain Mabanckou discutera de sa dernière parution, Cette femme qui nous regarde. Angela Davis, l’Amérique et moi (Robert Laffont, 2024), Pascal Blanchard, historien et spécialiste en histoire contemporaine, sera également présent, lors d’une conférence animée par Patrick Vallélian, pour présenter le catalogue d’exposition « Olympisme, une histoire du monde » (Éditions de La Martinière, 2024)
Ensemble, avec Abdourahman Waberi, ils ont publié l’année dernière Notre France noire de A à Z (Fayard). Parmi les hommages aux auteurs disparus cette année, le salon a mis notamment à l’honneur l’écrivaine guadeloupéenne Maryse Condé à travers une adaptation théâtrale de son roman phare Moi, Tituba sorcière… Noire de Salem (Mercure de France, 1986). Les deux représentations seront suivies d’une rencontre-débat avec la romancière Estelle-Sarah Bulle et la chorégraphe et comédienne Danielle Gabou. Autant de rendez-vous à ne pas manquer !
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La pièce de théâtre
Retour en images sur la table ronde  « Héritage » des Jeux de Paris à Los Angeles Vendredi 6 septembre 2024
The American Business School of Paris (Paris, 10e) À deux jours de la clôture officielle des Jeux Paralympiques, et de la fin de l’exposition « Olympisme, une histoire du monde » au Palais de la Porte Dorée, le Groupe de recherche Achac, la Ville de Paris et la CASDEN Banque Populaire organisaient une table ronde à The American Business School of Paris sur l’héritage de Paris 2024 et la transmission à Los Angeles 2028. Parmi les surprises, la venue de la championne en para-natation, Béatrice Hess. Cinq fois médaillées d’or lors des Jeux Olympiques de Los Angeles 1984, elle a découvert le portrait qui lui est consacré dans l’exposition « Histoire, Sport & Citoyenneté », présentée dans le hall du campus pour l’occasion. La table ronde a réuni des athlètes, des journalistes sportifs, des historiens mais aussi des organisateurs des Jeux Olympiques à Paris et de l’Olympiade culturelle. Carine Rolland, adjointe à la Maire de Paris en charge de la culture, et Pierre Rabadan, adjoint à la Maire de Paris en charge du sport, des Jeux Olympiques et Paralympiques et de la Seine, ont donné leur éclairage sur une organisation millimétrée pour une édition d’une réussite spectaculaire qui a porté au plus haut les valeurs du sport ! Dans un entretien avec Le Monde, Yvan Gastaut, historien, revient également sur cette fête comme un temps suspendu. Le co-commissaire de l’exposition « Olympisme, une histoire du monde » met l’accent sur la dimension patrimoniale et la question de la visibilité, à l’honneur durant ces Jeux.  La table ronde Lire l’article
France Exposition « Combattre loin de chez soi : l’empire colonial français dans la Grande Guerre »  Jusqu’au 30 décembre 2024 Musée de la Grande Guerre (Meaux) Cette exposition temporaire propose une plongée en 1914 dans l’empire colonial français et le début de la Grande Guerre. Elle permet ainsi de découvrir la dimension coloniale du premier conflit mondial, un aspect moins souvent en lumière. Quel est l’engagement de tous ces hommes, travailleurs et soldats ? Quelles conséquences sociales et militaires cela a-t-il eu ? Que doit-on garder en héritage ? Telles sont les interrogations soulevées par cette exposition qui cherche à offrir des clés de compréhension du passé et de notre monde contemporain. On découvre de cette manière une collection pluridisciplinaire et inédite. La présence des soldats coloniaux a fait aussi l’objet d’une exposition itinérante cette fois-ci du Groupe de recherche Achac, « Étrangers et soldats coloniaux dans l’armée française » qui retrace sur une temporalité plus longue leur engagement depuis la fin du XIXe siècle jusqu’à la décolonisation. Deux expositions pour mettre en exergue les commémorations importantes en cette année 2024 : 1914, 1944 et 1954.   En savoir plus ­

France Exposition «MANIFEST. Nouveaux regards sur l’esclavage colonial» Du 19 septembre au 6 octobre 2024 Vernissage jeudi 19 septembre 2024 à 18h00 L’Atelier (Nantes) Cette exposition, conçue par l’association Les Anneaux de la Mémoire, propose de découvrir les œuvres d’artistes contemporains en rapport avec l’esclavage colonial et la traite Atlantique. Fruit d’un travail de plus de deux ans de résidence de création artistique, « MANIFEST » rend compte du regard singulier que chaque artiste pose sur un sujet des plus complexes. Comment représenter cette période historique à travers la réalité virtuelle et augmentée, la vidéo ou encore des créations sonores et visuelles ? Ces treize œuvres originales de 22 artistes européens relèvent le défi en alliant modernité, mémoire, immersion et accessibilité à un large public. « MANIFEST » éveille notre curiosité et montre la voie pour raconter des récits puissants autrement !    En savoir plus ­

France Théâtre Les petites épouses des blancs/histoires de mariages noirs Vendredi 20 septembre 2024 à 18h00 Université Paris Nanterre, Espace Reverdy (Nanterre) Mise en scène par Marisa Gnondaho dit Simon et Stéphane Olry, Les petites épouses des blancs/histoires de mariages noirs plonge au temps des colonies et de l’esclavage en Afrique subsaharienne. Ce spectacle documentaire s’empare du sujet trop longtemps mis sous silence des enfants nés des concubines africaines, appelées les « petites épouses », et des colons blancs. L’originalité de cette pièce réside dans le mélange entre fiction et réalité, passé et présent autour d’une énigme centrale : quelle est l’étendue du lien entre les deux narrateurs qui semblent avoir un ancêtre commun ? En savoir plus

France Conférence « Frantz Fanon, Une vie en révolutions » avec Adam Shatz   Samedi14 septembre 2024 à 18h00 Alternatv Le Groupe de Réflexion sur l’Algérie (GRAL) reçoit l’essayiste états-unien et professeur à l’université de New York, Adam Shatz, qui a récemment publié Frantz Fanon. Une vie en révolutions (La Découverte, 2024). Cette biographie à la fois politique et intellectuelle d’un penseur incontournable du XXe siècle témoigne d’une époque marquée par les guerres de décolonisations et la Guerre froide, tout en démontrant l’influence encore florissante de Frantz Fanon sur les théoriciens contemporains. Cette conférence permettra notamment de revenir sur la cause de l’indépendance algérienne qui occupa une large partie de la vie du camarade de Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir.  En savoir plus ­

France  Article «À Madrid, le musée Thyssen décolonialise ses collections»   Publié le 18 août 2024 Histoirecoloniale.net Dans cet article, le journaliste Ludovic Lamant revient sur deux expositions visibles actuellement à Madrid, « Un requiem pour l’humanité » à la Casa Encendida (jusqu’au 15 septembre 2024) et « La mémoire coloniale dans les collections Thyssen-Bornemisza » au Musée national Thyssen-Bornemisza (jusqu’au 20 octobre 2024). Par l’étude de leurs collections, de leur constitution, chacune des expositions interroge les mécanismes à l’œuvre dans la production d’un récit visant à asseoir la puissance coloniale. Quel rôle ont joué les musées dans la légitimation des dominations au fil des siècles ? Par quels moyens reconstituer l’histoire et le processus colonial, y compris leurs répercussions ? Ludovic Lamant met en perspectives ces initiatives avec une tendance plus généralisée de nombreux musées européens à « décoloniser » leurs pratiques et leurs collections.    Lire l’article ­

France Exposition Douce France : des musiques de l’exil aux cultures urbaines Du 16 septembre au 18 octobre 2024 Vernissage vendredi 13 septembre 2024 à 18h00 L’Espace 93 (Clichy-sous-bois Cette exposition conçue par l’historienne Naïma Yahi retrace, de manière originale, l’apport culturel de générations immigrées en France des années 1960 jusqu’aux années 2000, avec une attention particulière sur l’immigration algérienne et la figure emblématique de Rachid Taha C’est toute la diversité culturelle, artistique et linguistique d’une jeunesse issue de l’immigration qui est analysée au prisme des différents contextes socio-politiques, notamment les luttes contre le racisme et les discriminations. Après un passage à succès au musée des Arts et Métiers en 2021-2022 suivie d’une itinérance, cette exposition revient pour faire vivre ce patrimoine musical et multiculturel.
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