Édito
La troisième édition du Séminaire international « Femmes, Dette et Microcrédits » a débuté ce mercredi 15 novembre à Bamako. Organisé par la CAD-Mali, membre du réseau CADTM, ce séminaire est fondamental tant les institutions de micro-finance ont fait des crédits aux populations pauvres, en particulier les femmes, un business dont ils sont les seuls gagnants.
Le Venezuela vit actuellement une crise de la dette, tout comme de nombreux autres pays avec des contextes très différents. En dépit de nombreux arguments légitimes pouvant instituer un rapport de force avec les créanciers, le président Maduro a déclaré que la stratégie de son gouvernement est de renégocier et de refinancer toute la dette. Cette actualité illustre une nouvelle fois à quel point le fantasme d’une catastrophe économique est utilisé pour dissuader tout défaut de paiement et continuer d’en faire un tabou. Pourtant l’histoire, longue comme récente, nous montre que les défauts de paiement ne provoquent pas, en eux-mêmes, une catastrophe mais plutôt une amélioration économique. Le livre Système dette l’illustre à travers de nombreuses expériences au cours des derniers siècles. Nous publierons très prochainement une étude sur la dette vénézuélienne.
Pas besoin d’aller jusqu’aux paradis fiscaux pour s’offusquer des méfaits du monde financier. À Nîmes, le collectif d’audit citoyen du Gard (CAC 30), associé à un élu, a engagé un recours pour faire annuler le remboursement d’un emprunt toxique qui coûte très cher à la population nîmoise. Rendez-vous le mardi 28 novembre au tribunal administratif de Nîmes.
Le fonctionnement des banques comme un des facteurs déclencheurs d’une crise de la dette est traité dans ce bulletin à travers plusieurs articles. C’est aussi la thématique de la prochaine revue Les Autres voix de la planète qui développera comme alternative la socialisation des banques.