[newsletter_7_achac] Newsletter #4 – 19 mai 2021

France

Article
Des photographies inédites lèvent le voile sur la« rafle du billet vert », en mai 1941,
dans la France occupée

En mai 1941, à Paris, plus 6.000 juifs étrangers reçoivent un « billet vert » : ils sont convoqués à se présenter le 14 mai pour se faire « recenser ». Ce contrôle d’identité masqué donnera lieu à une déportation massive des juifs étrangers par les autorités françaises dans les camps de Pithiviers et de Beaune-la-Rolande (Loiret). 3.700 d’entre eux seront ensuite déportés à Auschwitz. Quatre-vingts ans plus tard, plus d’une centaine de clichés pris par le photographe allemand Harry Croner réapparaîtront lors d’une brocante à Reims. Récemment acquis par le Mémorial de la Shoah, les clichés sont présentés depuis le 14 mai 2021 devant le gymnase Japy dans le 11ᵉ arrondissement de Paris, et seront ensuite présentés au Mémorial de la gare de Pithiviers, qui doit ouvrir à l’été 2021.

France

Exposition 
Peintures des lointains. Voyages de Jeanne Thil

En partenariat avec le Musée du Quai Branly-Jacques Chirac, le Musée des Beaux-arts de Calais propose un voyage à travers les œuvres de Jeanne Thil (1887-1968), peintre, fresquiste, décoratrice et grande voyageuse, née à Calais. Ses œuvres, disqualifiées après la décolonisation du fait de leur « exotisme embarrassant » et de leur proximité avec l’univers de la propagande coloniale officielle, dépeignent le continent africain comme hors du temps. La source de l’inspiration des œuvres picturales de Jeanne Thil se puise dans le monde extra-européen, notamment au Maghreb et en Tunisie, son pays de prédilection. Une redécouverte majeure de cette artiste, dont quelques peintures avaient été présentée au Musée du Quai Branly dans le cadre de l’exposition  Peintures du lointain.

France

Interview 
Le Palais a 90 ans,
le regard de Pap Ndiaye

Le nouveau directeur général du Musée national de l’histoire de l’immigration, Pap Ndiaye, revient sur la naissance de ce lieu emblématique, 90 ans après l’ouverture de l’Exposition coloniale internationale le 6 mai 1931 qui va accueillir des millions de visiteurs. Selon Pap Ndiaye, le Palais de la Porte Dorée est à la fois le plus grand monument colonial de France et un chef-d’œuvre Art déco, mais il permet aussi, sans être un musée de la colonisation, de raconter un moment clé de l’apogée impérial et ce passé qui ne passe pas.

France

Article
L’histoire sanglante des violences anti-asiatiques dans l’Ouest américain 

Le 24 octobre 1871, a eu lieu à Los Angeles l’un des plus grands lynchages de Chinois de l’histoire des États-Unis. Dix-neuf immigrants ont été torturés, pendus et poignardés sous les yeux et les applaudissements d’une foule anti-asiatique. Les immigrants chinois représentaient alors 10% de la population californienne et un quart d’entre eux étaient ouvriers de l’État. Ils représentaient en ce sens « une menace » pour les blancs. Cette sinophobie déferla dans l’Ouest américain à travers les Klansmen au XIX^e siècle. En octobre 2021, Los Angeles commémorera les 150 ans de ce massacre et amorcera une campagne en faveur de la création d’un mémorial permanent en hommage aux victimes.

France

Film
L’histoire de l’immigration en France

Riche de 350 photographies et documents d’archive, ce film retrace deux siècles d’immigration : les vagues d’arrivées d’immigrants et de réfugiés, les politiques publiques et questions de nationalité, la xénophobie et la solidarité, les métiers de l’immigration, les combats en temps de paix comme en temps de guerre, les modes de vie et les questions culturelles. Les moyens de sauvegarder la mémoire de cette histoire ont en outre été approfondis lors des ateliers thématiques du Forum du Réseau 2021, organisés par le Musée national de l’histoire de l’immigration, en partenariat avec le Groupe de recherche Achac, avec le soutien de l’ANCT et de la DILCRAH, afin de faire le lien entre ces enjeux de société, le Musée et ses partenaires.

France

Émission 
Les mémoire vives de la guerre d’Algérie

Longtemps appelée « événements d’Algérie », la guerre d’Algérie est une guerre fantôme, une guerre qui ne dit pas son nom, alors qu’elle est pourtant bien documentée. Elle a marqué la vie de millions de métropolitains mais continue d’être censurée et mal enseignée aujourd’hui. Que n’ont pas raconté les rapatriés, les exilés, les anciens combattants et les harkis ? Et surtout, à qui n’ont-ils pas parlé de ces traumatismes ? C’est à ces non-dits et ces omissions volontaires que s’intéresse cette série exceptionnelle en quatre épisodes.