Newsletter #4 – 27 octobre 2021 |
Tribune Zoo humain. Au temps des exhibitions coloniales à l’AfricaMuseum (Tervuren, Belgique) Par le Groupe de recherche Achac L’exposition Zoo humain. Au temps des exhibitions coloniales ouvrira ses portes au public le 9 novembre 2021 à l’AfricaMuseum à Tervuren (Belgique). Réalisée en partenariat avec le Groupe de recherche Achac et la Fondation Lilian Thuram – Éducation contre le racisme, elle prolonge le travail autour de Exhibition. L’invention du sauvage présentée au Musée du quai Branly – Jacques Chirac en 2011, de Zoos humains. L’invention du sauvage présentée à la Cité miroir à Liège en 2016 et au Memorial ACTe (Pointe-à-Pitre) en 2018. Cette exposition est un temps fort de cette fin d’année 2021 et une occasion pour l’AfricaMuseum d’approfondir et de stimuler une réflexion critique sur son passé colonial. Avec un parcours inédit composé de plus de 500 documents, les commissaires Pascal Blanchard, Maarten Couttenier et Mathieu Zana Etambala ont souhaité montrer comment ces « spectacles », à la fois outils de propagande, objets scientifiques et sources de divertissement, ont formé le regard de l’Occident, un rapport à l’« Autre » et un discours raciste. Les visiteurs pourront explorer de façon historique et thématique les frontières ténues entre « exotiques » et « colonisés », science et voyeurisme, exhibition et spectacle, colonialisme et racisme jusqu’au 6 mars 2022. Lire la tribune |
France Exposition Maro ‘Ura. Un trésor polynésien Du 19 octobre 2021 au 9 janvier 2022 Musée du quai Branly – Jacques Chirac Les maro ‘ura renvoient aux ceintures portées par les plus grands chefs polynésiens. Objets rares et à la valeur inestimable, ils n’étaient utilisés qu’au cours de grandes cérémonies, comme l’investiture d’un nouveau chef dans l’archipel. Rattachés au culte du dieu ‘Oro, ces ceintures, composées de plumes dont chaque frange correspond à une chefferie, symbolisaient alors le pouvoir politique et religieux de leurs porteurs, intermédiaires entre les peuples humains et les entités religieuses. Réalisée sous le commissariat de Stéphanie Leclerc et Guillaume Alevêque, avec l’équipe scientifique du Musée de Tahiti et des Îles – Te Fare Manaha, ces reliques de l’histoire polynésienne sont exposées à Paris avant d’être mises en dépôt au musée tahitien. En savoir plus France Article Comment la constitution de la Ve République a modelé la décolonisation Publié le 19 octobre 2021 The Conversation Théo Fournier, docteur en droit et chercheur associé au centre Sorbonne Constitutions et Libertés de l’université Paris 1 – Panthéon Sorbonne, revient sur les rapports législatifs liés aux dynamiques de colonisation et de décolonisation. Si le projet colonial s’est construit par la conquête des territoires et la domination de peuples autochtones, il s’est aussi appuyé et s’est légitimé à travers un cadre juridique précis : le droit inscrit les relations verticales entre colonisateur et colonisé, les positions des groupes sociaux sont encadrées par la législation en vigueur. Le chercheur souligne en quoi la constitution de 1958, qui instaura la Ve République, alimenta les volontés indépendantistes et fut un élément déclencheur des décolonisations. Lire l’article France Livre Algérie 1914-1962. De la Grande Guerre à l’indépendance Paru le 8 septembre 2021 Éditions du Rocher Après un premier ouvrage sur la colonisation de l’Algérie par la France et de l’installation d’un régime colonial Algérie 1830-1914. Naissance et destin d’une colonie (Éditions Desclée de Brouwer, 2019), l’historien Jacques Frémeaux publie, aux éditions du Rocher, le second volume Algérie 1914-1962. De la Grande Guerre à l’indépendance. S’appuyant sur les inégalités causées par des rapports asymétriques entre les deux pays, sur les dynamiques sociales et économiques traversées par la société algérienne du XXe siècle jusqu’à la montée du FLN, et en tentant de conserver un regard impartial d’historien, l’auteur se concentre sur la conflictualité qui a mené à l’indépendance de l’Algérie. Découvrir le livre | France Documentaire Africa Mia Disponible VOD Canal + Réalisé par Richard Minier, producteur de musique et réalisateur, et co-écrit avec l’historien Pascal Blanchard, le documentaire Africa Mia retrace l’histoire d’un groupe de musique malien : Las Maravillas de Mali. Après l’indépendance du Mali en 1960, la volonté du nouveau pouvoir politique de créer une culture authentique et propre à la nouvelle société malienne pousse dix jeunes du pays à partir se former musicalement à Cuba. Situé entre La Havane et Bamako, la trame oscille entre ces espaces géographiques et fait résonner un pan de l’histoire décoloniale du pays, vécue ici à travers la musique. Le film est actuellement diffusé sur Canal + après avoir été présenté en salle en France et en Afrique. Voir le documentaire France Journée d’étude Les missions catholiques féminines dans les mondes autochtones : colonisation et politiques d’assimilation Jeudi 4 novembre 2021 de 9h à 17h EHESS – Centre de colloques et en visioconférence L’École des hautes études en sciences sociales, en partenariat avec le Centre d’études en sciences sociales du religieux (Césor), organise la journée d’étude déclinée en trois parties, qui visent à analyser les agissements et méthodes des femmes religieuses au cours de la colonisation. La présence occidentale au sein des pays colonisés a enclenché, par le biais de ces missions, une mécanique d’assimilation des cultures autochtones. En évoquant des expériences géographiques et historiques précises (Canada, Gabon, Égypte…), les intervenant.e.s proposent un panorama de ces initiatives religieuses et de leurs conséquences. S’inscrire à l’évènement France Article Les cabarets orientaux et les cafés algériens sont des espaces de la mémoire artistique nord-africaine en France Publié le 3 octobre 2021 Middle East Eye Naïma Yahi, historienne, membre associée de l’unité de recherches Migrations & Sociétés (URMIS) de l’Université Côte d’Azur et spécialiste de l’histoire culturelle des Maghrébins en France évoque, ici, l’histoire et l’imapct des cabarets orientaux et des cafés algériens dans la création artistique des immigré.e.s. Au temps de la colonisation, le statut des Algériens, fortement discriminatoire, leur octroyait la possibilité de tenir un débit de boisson. Rapidement, les locaux tenus par les immigrés algériens se sont transformés en refuge, au sein desquels les artistes immigré.e.s étaient libres de se produire. Slimane Azem, Taos Amrouche ou Akli Yahiatene, nombreux et nombreuses étaient ces représentant.e.s de la diaspora algérienne en France à performer et à créer dans ces espaces devenus aujourd’hui des symboles de l’histoire de l’immigration nord-africaine en métropole. Lire l’article |