Actualités dans "RENCONTRES"
oct 22, 2013

Soiree en hommage à Stéphane HESSEL (24 oct, CICP)

Invitation pour la soirée en hommage à Stéphane HESSEL, JEUDI 24 OCTOBRE prochain.
Merci de confirmer votre présence à l’adresse suivante, soiree.stephane.hessel@gmail.com

Invit Soiree S Hessel 24 OCT Assoc

oct 22, 2013

Séminaire papiers en Afrique (5 nov, Paris)

La première séance du séminaire « L’Etat documentaire et les mondes du papier en Afrique: matérialité, technologies, affects » (séminaire CEAf-CEMAf) aura lieu le 5 novembre, de 13h30 à 16h, en salle Person, 9 rue Mahler 75004 Paris (2e étage).
Après une introduction à la thématique du séminaire, nous écouterons Lorena Rizzo (Universités de Bielefeld & Bâle) dont la présentation, sur la Namibie coloniale, est intitulée
« Between the Book and the Lamp. Interiors of Bureaucracy and the Materiality of Colonial Power ».
Vous en trouverez un résumé ci dessous, et en pièce jointe le programme annuel du séminaire.

Séverine Awenengo, Guillaume Lachenal, Aïssatou Mbodj

Abstract
Scholarly work on colonial administration and bureaucracy in Africa has moved away from narratives of modernization and alleged Western civilization towards more nuanced analytical engagements with colonial state institutions and their forms of organisation and communication. These studies have shown a growing concern with the cultural dimensions of colonialism and with the construction of imperial subjects and subjectivities through objects, desires and commodification.
In line with this scholarship the paper explores the materialities of colonial administration in Namibia, first under German and later under South African rule. Investigating historical photographs of bureaucratic interiors, i.e. offices and homes of former colonial personnel, the paper retraces how particular objects and images – desks, books, maps, and photographs – referenced cultural practices that helped constitute spaces of self-articulation and display. Therein the conjunction of materiality and visuality was significant, as it heightened the importance of technological mediation within colonialism’s modernist pretence.

Séminaire Etat documentaire_Présentation et Programme

oct 18, 2013

Brésil et Amérique latine: quel leadership est possible? (21 octobre, Paris)

L’institut des Amériques a le plaisir de vous convier, dans le cadre de son Think tank, à une table ronde pour la présentation du livre de Bernardo Sorj :Brasil y América Latina ¿ Qué liderazgo es possible?
Intervenant : Bernardo SORJ

________

Lundi 21 octobre 2013 à 19h
Maison de l’Amérique latine

217 boulevard Saint-Germain, 75007 Paris
(métro : Rue du Bac ou Solférino)

Pour vous inscrire veuillez cliquer sur le lien suivant : http://www.weezevent.com/bresil-et-amerique-latine-quel-leadership-est-possible

oct 18, 2013

invitation au colloque  » Ismayl Urbain, les saint-simoniens et le monde arabo-musulman » (24-25 octobre 2013, Paris)

Ismaÿl Urbain,  les saint-simoniens et  le monde arabo-musulman
24-25 octobre 2013

Colloque international pour le bicentenaire  de la naissance d’Ismaÿl Urbain Bibliothèque de l’Arsenal (BnF)  et Institut du Monde Arabe

Société des études saint-simoniennes – LIRE, UMR
5611, CNRS/Lyon 2 – Chaire d’histoire contemporaine  du monde arabe, Collège de France – Centre Roland Mousnier, UMR 8596, CNRS/Paris IV – IISMM, EHESS –  IREMAM, UMR 7310, CNRS/Aix-Marseille

Conditions d’acces
= Bibliotheque de l’Arsenal : réservation obligatoire (01 53 79 39 02 ou arsenal@bnf.fr)
= Institut du Monde Arabe : entrée libre

Urbain (© BnF) – Médersa de Constantine (© M. Levallois) – Émir Abd El Kader (par P.-E. Carjat, © M. Levallois) – Médaille saint-simonienne (Bibl. de l’Arsenal, © BnF)

 

 

oct 18, 2013

CGD Annual Lecture: Prof Uma Kothari ˜Popular representations of development and the construction of a new common humanity? (12 nov, Manchester)

12 November 2013, 17:00-19:00
Centre for Global Development Annual Lecture: Popular representations of development and the construction of a new common humanity?

Professor Uma Kothari, University of Manchester
Business School Maurice Keyworth LT (G.02)

Abstract: Different kinds of global identities and commonalities are reflected and created through popular representations of development. Indeed, most people gain their knowledge about poverty and inequality and other development concerns from very public representations of the lives of other people in distant places. However, although the academic study of development and its policy implementation is well established, less considered are these broader understandings that often shape development agendas and priorities. Since the 1980s there has been a vast proliferation of campaigns, charity adverts, musical movements, fair trade marketing, celebrity endorsements and media promotions to support international development. But do these popular representations of international development concerns (such as Living Below the Line, Make Poverty History and Live Aid) and the diverse public spheres in which engagements with development take place have the
potential to instil ideas of global interconnectedness, create a common humanity, produce an ethos of care for distant suffering others and forge new kinds of global alliances between, say, Third World producers and western consumers? Or do popular visual images and the increasing involvement of public figures and the media reproduce global inequalities, obscure the structural realities of poverty and rather than forging a common humanity reinforce distances and hierarchies between people and places? This lecture explores these issues through an analysis of historical and contemporary representations of international development.

Uma Kothari is Professor of Migration and Postcolonial Studies at University of Manchester. Her research focuses on critical analyses of histories, discourses and representations of international development as well as transnational migration and diasporas

*Event to be followed by a drinks reception
** There is no registration for the event

oct 18, 2013

EHESS : Groupe de réflexion sur le Brésil contemporain – Premières séances (23 & 30 octobre, Paris)

Groupe de Réflexion sur le Brésil Contemporain
Salle 1 -à 17h – 190 avenue de France Paris 13

23 octobre
Sérgio Pereira Leite, professeur du Centro de Pos-Graduaçao em Ciências Sociais em Desenvolvimento, Agricultura e Sociedade (CPDA /UFRRJ) et coordinateur de l’Observatoire de Politiques Publiques pour l’Agriculture et
Renato Maluf, Professeur et Directeur do Programa de Pós-Graduação de Ciências Sociais em Desenvolvimento, Agricultura e Sociedade (CPDA) , membre du Observatoire de Politiques Publiques pour l’Agriculture de l’Universidade Federal Rural do Rio de Janeiro (UFRRJ), feront une double présentation sur le thème : Dynamiques du monde rural brésilien: entre l’expansion de l’agro – business et les conditions d’existence de l’agriculture familiale
Discutant : Ignacy Sachs (directeur d’études honoraire à l’EHESS)

30 octobre
Luis Carlos Bresser Pereira, professeur honoraire d’économie à la FGV/SP et ancien ministre de la République du Brésil Le renouveau de la pensée sur le développement social au Brésil
Discutant : Ignacy Sachs (directeur d’études honoraire à l’EHESS)

oct 18, 2013

U. Paris Descartes. Coll Tech de la Reprod et mondialisation en Afrique (12-13 déc 2013, Paris))

TECHNOLOGIES DE LA PROCRÉATION ET MONDIALISATION. DISPOSITIFS, SAVOIRS, EXPÉRIENCES EN AFRIQUE SUB-SAHARIENNE.

Jeudi 12 Décembre et Vendredi 13 Décembre
Université Paris Descartes
Amphithéâtre Vulpian
12 rue de l’Ecole de Médecine, 75006 Paris (métro Odéon)

Entrée libre
Inscription obligatoire :
amp.afrique@gmail.com

PROGRAMME
JEUDI 12 DECEMBRE
9h00-9h30 : Accueil des participants – Café
Présidente de séance : Carin Huyser (Université de Prétoria)
9h30-9h45 : Ouverture du colloque par Patrick Berche (Doyen de la faculté de médecine de l’Université Paris Descartes).
9h45-10h00 : Doris Bonnet (IRD, Ceped) Introduction.
10h00-10h30 : Conférence
Nathalie Dhont (ESHRE), The Walking Egg : une méthode simplifiée de FIV dans les pays en voie de développement.
10h30-10h45 : Débat
10h45-11h00 : Pause
11h00-12h00 : Session 1. Mondialisation et nouvelles technologies de reproduction
Président de séance : Christophe Z. Guilmoto (IRD, Ceped)

Viola Hörbst (Université de Lisbonne, CEAB-ISCSP) et Trudie Gerrits (Université d’Amsterdam), Transnational networks and the embedding of practices over time: organising assisted reproductive techniques in sub-Saharan Africa.
Maya Mesola (Université de Brown), EggBabyNation: Emerging Global Biomedical Landscapes of Assisted Reproduction in Ghana.
Luc Massou (Université de Lorraine, CREM), Construction d’un discours médiatisé et d’un public sur l’AMP via les sites web de cliniques et de centres de dons africains.

12h00-12h45 : Débat
Discutant : Madjid Ihadjadene (Université Paris 8)
12h45-14h15 : Repas libre
14h15-15h15 : Session 2. Dans les laboratoires de biologie de la reproduction
Président de séance : Richard Balet (Hôpital Pierre Rouquès les Bluets)

Guy Cassuto (Laboratoire Drouot Paris), Transfert et mise en place des techniques d’AMP en Afrique sub-saharienne.
Carine Youta, (Centre d’AMP de Douala), AMP et VIH. L’expérience du centre de fertilité de Douala.
Nina Worthe (Université de Pretoria), Steve Biko Reproductive and Endocrine Laboratory : Multiple Ontologies.

15h15-16h00 : Débat
Discutant : Mathieu Quet (IRD, Ceped)
16h00-16h15 : Pause
16h15-17h15 : Session 3. Inégalités d’accès à l’AMP
Président de séance : Agnès Guillaume (IRD, Ceped)

Frédéric Le Marcis (ENS Lyon), Expérience de l’AMP et classes moyennes en Afrique du sud.
Inès Faria (Université de Lisbonne, CEAB-ISCSP), Assisted reproductive technologies (ART) in Mozambique and South Africa: first insights into local quests and access.
Carin Huyser (Université de Pretoria), Back to basics: ART in developing countries.

17h15-18h00 : Débat
Discutante : RehannaVally (Université de Pretoria)
18h00-20h00 : Cocktail

VENDREDI 13 DECEMBRE
9h00-9h30 : Accueil des participants – Café
Présidente de séance : Annabel Desgrées du Loû (IRD, Ceped)
9h30-10h00 : Conférence
Nancy Rose Hunt (Université de Michigan), Regard d’une historienne sur l’infécondité en Afrique centrale.
10h00-10h15 : Débat
10h15-11h00 : Session 4. Parler de son infécondité
Président de séance : Séverine Mathieu (Université Lille 1)

Brigitte Simonnot (Université de Lorraine, CREM), Communiquer sur l’infertilité via les blogs : parcours de soin et expression des patients.
Maryvonne Charmillot d’Odorico, (IUED, Genève), Infécondité de couples burkinabè. L’expérience de l’épreuve dans le recours à l’AMP.
Emmanuelle Simon et Francesca Mininel (Université de Lorraine, CREM), Reconstituer des « biographies chorales » de femmes africaines infertiles à partir des traces numériques laissées sur les forums.

11h00-11h30 : Débat
Discutante : Nadine Wanono (CNRS, Cemaf)
11h30-11h45 : Pause
11h45-12h30 : Session 5. Nouvelles technologies de reproduction, filiation et conjugalité
Président de séance : Enric Porqueres i Gené (EHESS)

Doris Bonnet (IRD, Ceped), La stérilité masculine : de l’impensé social à la connaissance individuelle. Etudes de cas à Douala (Cameroun).
Jocelyn Doumtsop Djouda (Université de Yaoundé1), La question du père et de la transmission du sang dans le recours à l’AMP. Etude d’ethnopsychiatrie à Yaoundé.
Marie Brochard, (Université Paris Descartes, Ceped), Les parcours de soins des couples infertiles au Sénégal : Entre logiques conjugales et logiques familiales.

12h30-13h00 : Débat
Discutante : Geneviève Delaisi de Parseval (Psychanalyste).
13h00-14h30 : Repas libre
14h30-15h30 : Session 6. Recours à l’AMP et situations de mobilité
Présidente de séance : Dolorès Pourette (IRD, Ceped)

Sylvie Epelboin (Centre d’AMP Bichat-Claude Bernard, Paris), Négociations entre médecins et patients originaires d’Afrique sub-saharienne autour de l’AMP. Expériences cliniques à l’Hôpital Bichat.
Véronique Duchesne (Université Paris Descartes, CEPED), Le recours au don d’ovocytes pour des migrantes d’Afrique subsaharienne consultant en France pour infertilité. Les paradoxes de l’anonymat.
Laurence Tain (Université Lyon 2, Centre Max Weber), Les migrantes africaines et les services spécialisés de FIV. Discriminations, attentes, incompréhensions.
Lucy Lowe (Université d’Edimbourg), L’AMP comme preuve biopolitique de filiation. Cas des réfugiés somaliens au Kenya.

15h30-16h00 : Débat
Discutante : Myriam Khlat (INED)
16h00-16h30 : Synthèse générale par les membres du projet ANR (Doris Bonnet, Véronique Duchesne, Frédéric Le Marcis, Luc Massou, Emmanuelle Simon, Brigitte Simonnot, Rehanna Vally, Nina Worthe)
Clôture du colloque par Doris Bonnet, responsable du projet ANR.

Organisation du colloque
Doris Bonnet (IRD, Ceped)
Marie Brochard (Université Paris Descartes, Ceped)

Comité scientifique
Doris Bonnet, Michel Cot, Véronique Duchesne, Viola Hörbst, Odile Journet, Frédéric Le Marcis, Madjid Ihadjadene, Luc Massou, Enric Porqueres i Gené, Emmanuelle Simon, Brigitte Simonnot, Irène Théry.

Renseignements
brochard.marie920@orange.fr
doris.bonnet@ird.fr

oct 18, 2013

Soutenance de these de Roberta Rubino – CEAf – Au-dela du don et du marche. Produire du coton biologique au Mali (30 octobre, Paris)

J’ai le plaisir de vous inviter à ma soutenance de thèse en Anthropologie Sociale et Ethnologie intitulée : Au-delà du don et du marché. Produire du coton biologique au Mali : Entre commerce équitable et développement durable.

Elle aura lieu le mercredi 30 octobre à 14H30 à l’EHESS – salle 8, 105
boulevard Raspail

Le jury sera composé de :
Doris Bonnet, Directrice de recherche à l’IRD (Directrice de thèse)
Jean Paul Colleyn, Directeur d’études à l’EHESS
Anne Doquet, Chargée de recherche à l’IRD
Boris Petric, Chargé de recherche au CNRS
Laurent Vidal, Directeur de recherche à l’IRD

La soutenance sera suivie d’un pot auquel vous êtes chaleureusement invités. Dans un souci d’organisation je vous saurais gré de bien vouloir me signaler votre présence à l’avance.

Cette thèse a été conçue comme une double ethnographie portant à la fois sur l’étude d’un programme de promotion du coton biologique et équitable au Mali et sur l’analyse critique des dispositifs qui règlent et structurent l’ONG internationale de développement, chargée de sa mise en place.
La reconstruction de la chaine de production du coton biologique et équitable du Mali a permis de constater que le commerce équitable n’était
pas en soi une pratique de développement alternatif. Au contraire, au-delà de son contenu spécifique, sa structure formelle fortement idéologique
réplique les caractéristiques, et donc les limites, de tous les autres projets de développement de type moderniste. De plus, de l’analyse des critères du commerce équitable on s’aperçoit que le commerce ne saurait jamais être équitable en raison de la part du don qu’il contient.
Dans le déroulement du programme, l’ONG est apparue comme une institution dotée d’une base suffisamment souple et réactive pour s’adapter et
accueillir les changements  avant qu’ils n’explosent dans le conflit.
En concomitance, diverses techniques de pouvoir se mettent en œuvre pour exercer un contrôle et limiter ces ingouvernables et les expériences dont
elles se font observatrices.

Mots clés : ONG, développement, coton biologique, Mali, commerce équitable.

oct 18, 2013

Soutenance de these de Roberta Rubino – CEAf – Au-dela du don et du marche. Produire du coton biologique au Mali (30 oct, Paris)

J’ai le plaisir de vous inviter à ma soutenance de thèse en Anthropologie Sociale et Ethnologie intitulée : Au-delà du don et du marché.  Produire du coton biologique au Mali,  Entre commerce équitable et développement durable.

Elle aura lieu le mercredi 30 octobre à 14H30 à l’EHESS – salle 8, 105 boulevard Raspail

Le jury sera composé de :
Doris Bonnet, Directrice de recherche à l’IRD (Directrice de thèse)
Jean Paul Colleyn, Directeur d’études à l’EHESS
Anne Doquet, Chargée de recherche à l’IRD
Boris Petric, Chargé de recherche au CNRS
Laurent Vidal, Directeur de recherche à l’IRD

La soutenance sera suivie d’un pot auquel vous êtes chaleureusement invités. Dans un souci d’organisation je vous saurais gré de bien vouloir me signaler votre présence à l’avance.

Roberta Rubino, doctorante au CEAf (EHESS/IRD)

Cette thèse a été conçue comme une double ethnographie portant à la fois sur l’étude d’un programme de promotion du coton biologique et équitable au Mali et sur l’analyse critique des dispositifs qui règlent et structurent l’ONG internationale de développement, chargée de sa mise en place. La reconstruction de la chaine de production du coton biologique et équitable du Mali a permis de constater que le commerce équitable n’était pas en soi une pratique de développement alternatif. Au contraire, au-delà de son contenu spécifique, sa structure formelle fortement idéologique réplique les caractéristiques, et donc les limites, de tous les autres projets de développement de type moderniste. De plus, de l’analyse des critères du commerce équitable on s’aperçoit que le commerce ne saurait jamais être équitable en raison de la part du don qu’il contient.

Dans le déroulement du programme, l’ONG est apparue comme une institution dotée d’une base suffisamment souple et réactive pour s’adapter et accueillir les changements avant qu’ils n’explosent dans le conflit. En concomitance, diverses techniques de pouvoir se mettent en œuvre pour exercer un contrôle et limiter ces ingouvernables et les expériences dont elles se font observatrices.

Mots clés : ONG, développement, coton biologique, Mali, commerce équitable.

oct 18, 2013

Soutenance Marie-Eve Humery : L’ecriture du pulaar (peul) entre l’arabe et le francais (31 octobre, Paris)

Centre Anthropologie de l’Écriture (EHESS) Enquête, Terrains, Théories (CMH- ENS)
le jeudi 31 octobre 2013, 14H00
EHESS, 105 bd Raspail, Paris 6°, salle 7

 

Thèse en Sciences de la société soutenue publiquement par  Marie-Ève HUMERY :   L’écriture du pulaar (peul) entre l’arabe et le français  dans la vallée du fleuve Sénégal
sous la direction de Béatrice Fraenkel et de Jean Schmitz

Jury :
Cécile Canut, Professeur de Sciences du langage (Université Paris Descartes, Paris 5)
Béatrice Fraenkel, Anthropologue, Directrice d’études (EHESS)
Étienne Gérard, Sociologue, Directeur de recherche (IRD-CEPED)
Jean Schmitz, Anthropologue, Directeur de recherche (IRD-EHESS)
Mahamet Timera, Professeur de Sociologie (Université Paris Diderot, Paris 7)
Daniel A. Wagner, Professeur en Sciences de l’éducation (Université de Pennsylvanie)

Les années 1980-1990 ont été celles d’un âge d’or, celui du « mouvement pulaar » où la langue peule (pulaar ou fulfulde, selon les pays), quatrième langue la plus parlée au sud du Sahara, a fait l’objet d’une vaste mobilisation en faveur de son écriture en graphie latine adaptée. Ce mouvement culturel et social surprend à deux titres : d’une part, sa relative ampleur, sa durée et son ancrage populaire, d’autre part, le choix de l’écriture latine alors que le peul s’écrit en caractères arabes depuis au moins le XVIIIè siècle. Une première phase a fait émerger activités d’alphabétisation et  d’édition dans cette langue autour de trois pôles : un pôle local (Sénégal et Mauritanie), un pôle de migration économique (principalement la France à cette période) et un troisième pôle à vocation religieuse (les pays arabes, notamment l’Égypte). Dans des contextes donc bien distincts aux enjeux spécifiques — identitaires, culturels, religieux, politiques, économiques — mais convergents, c’est donc d’abord un nationalisme culturel dynamique et efficace pris en charge par les Peuls et Haalpulaar’en eux-mêmes (littéralement « ceux qui parlent le pulaar ») qui a promu l’écriture du pulaar. À tel point qu’au Fuuta Tooro (moyenne vallée du fleuve Sénégal), l’un des berceaux de cette langue, le moindre hameau aurait été touché par cette vague scripturale. Puis les acteurs du développement — ONGs, coopération hollandaise, allemande ou canadienne, bailleurs internationaux ou églises protestantes américaines — sont venus en relais dans ce processus de diffusion de l’écriture en/du pulaar, sensibilisés par les orientations éducatives internationales de lutte contre l’analphabétisme (Unesco) ou sur incitation des villageois eux-mêmes. Autour des années 2000, le repli de ces acteurs lié aux faibles résultats engrangés dans la vallée en matière de développement et de contrôle des flux migratoires a fragilisé un mouvement pulaar déjà aux prises avec des tensions sociales internes générées par certaines évolutions liées à ce mouvement. Les militants de ce dernier ont alors adopté une stratégie de redéploiement sur les NTIC, notamment sur internet (blogs, forums, enseignement du pulaar en ligne, webradios, etc.).
La question centrale retenue pour étudier ce nationalisme culturel réinvesti par le développement a été de comprendre ce que ce mouvement pulaar pouvait révéler de la société haalpulaar et vice versa. Pouvoir lire et écrire dans sa langue maternelle change-t-il quelque chose ? Comment les compétences et pratiques scripturales sont-elles socialement construites ? Comment participent-elles à la construction individuelle et collective ? En quoi jouent-elles sur les rapports sociaux dans leur dynamique ? Pour y répondre, la littératie pulaar se devait d’être appréhendée dans son contexte pluriscriptural et plurigraphique. Les deux autres langues écrites les plus répandues au Fuuta ont donc été considérées de près : le français, langue officielle et de l’éducation nationale, de la mobilité sociale et d’une migration internationale toujours prisée mais aux destinations de moins en moins francophones, et l’arabe, langue religieuse d’un savoir-pouvoir perpétuant l’establishment social et politique mais aussi langue de certains réseaux commerciaux et migratoires. Comment le pulaar, ses sessions d’alphabétisation, ses pratiques de l’écrit et son répertoire ont-ils pu se frayer un chemin entre ces deux autres littératies, pour ne pas en évoquer une troisième, plus urbaine, celle du wolof, lingua franca au Sénégal qui dispute à ces deux langues nombre de leurs fonctions et attributs ? La littératie pulaar, très investie par les cadets sociaux (jeunes, femmes et groupes statutaires subalternes — artisans ou serviles), a de fait contribué à une certaine reconfiguration de l’échiquier social. Parcelles de pouvoir et d’action ainsi acquises ont fait réagir les catégories sociales dominantes sur les plans foncier, économique, politique, religieux ou symbolique.

Divers outils et méthodes ont été convoqués et mis au point pour saisir la complexité de cet objet, étudié dans un comparatisme entre deux villages voisins du Fuuta sénégalais à dominantes statutaires différentes : l’un de « pêcheurs », l’autre de « guerriers ». L’approche retenue a été globale et pluridisciplinaire tout en se centrant sur une socio-anthropologie de l’écriture parente des New Literacy Studies. Mais la palette d’outils mis au point doit autant aux méthodes quantitatives que qualitatives : chronogénéalogies de la littératie, cartographie des compétences scripturales (CS) grâce au recensement des villages ou statistiques sur la distribution des CS selon diverses variables sociologiques ont recoupé observations et entretiens individuels ou séances collectives.

Après un rappel de l’histoire du mouvement pulaar et de ses racines idéologiques, une description de la situation linguistique, scripturale et éducative au Sénégal et en Mauritanie est entreprise. Poésie et conférences culturelles en pulaar, récits de soi entre roman et micro-historiographies ou livrets sur les préceptes de l’islam retiennent ensuite particulièrement l’attention, tout comme la distinction entre pratiques d’écriture et de lecture ou encore le rapport d’appropriation et d’intimité aux écrits, notamment en pulaar. Puis se dessinent stratégies éducatives individuelles et familiales et variables à l’œuvre dans les trajectoires éducatives des trois littératies. Enfin, les ressorts de la littératie pulaar sont soulignés tant du point de vue des conditions de félicité du mouvement pulaar (mythification de la langue peule, rôle majeur des femmes et engagement des alphabétiseurs) que de celui des dynamiques et tensions sociales internes et transnationales que ce dernier a révélées ou générées.

Mots-clés : écriture – alphabétisation – littératie – peul – Sénégal – Mauritanie – Fuuta Tooro – identités – développement – empowerment – transnationalisation.

Vous êtes tous chaleureusement invités au pot qui s’en suivra à partir de 17/18h, salle 8. Merci de m’indiquer votre venue par retour de mail : <mailto:mehumery@gmail.com>mehumery@gmail.com

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