Actualités dans "APPELS"
juin 13, 2014

Appel à candidatures pour les bourses de la Fondation Martine Aublet

Bourses de recherche doctorale en sciences humaines et sociales

Les bourses attribuées par la Fondation Martine Aublet financent exclusivement des recherches sur le terrain pour une durée de 12 mois. Les disciplines concernées sont l’anthropologie, l’ethnomusicologie, l’ethnolinguistique, l’histoire de l’art, l’histoire, l’archéologie, la sociologie et les sciences politiques.

Date limite d’envoi des candidatures : 25 juin 2014.

En savoir plus

juin 13, 2014

Appel à communications-Contestations monétaires. Une économie politique de la monnaie

Vous voudrez bien trouver ci-joint un appel à contributions pour la Revue de la Régulation qui portera sur « Contestations monétaires. Une économie politique de la monnaie ».
Merci de cliquer sur le lien pour consulter le texte de l’appel (en français et en anglais) : http://regulation.revues.org/10642
Les articles sont attendus pour le 15 novembre 2014

Les coordinateurs du numéro spécial : Bernard Castelli (CESSMA-IRD), Jean François Ponsot (CREG, Université de Grenoble) et Pepita Ould Ahmed (CESSMA-IRD)​

juin 12, 2014

Call for Papers for international conference on Roots/Heritage Tourism in Africa and the African Diaspora

Florida International University’s (FIU) African & African Diaspora Studies Program’s Call for Papers for international conference on Roots/Heritage Tourism in Africa and the African Diaspora: Case Studies for a Comparative Approach to be held on Thursday- Friday 12-14 February 2015 at the FIU’s Graham Center Ballrooms in Miami, FL.

This is a multi-disciplinary conference. We are particularly interested in papers about diverse sites of African and African diaspora roots/heritage tourism in continental Africa, the Americas, Europe, and elsewhere that have, and this is not an exhaustive list, the following foci:
– Multilateral and international agencies, nation-state and other governmental agencies’ involvement, or lack thereof, in the transformation of sites of memory into roots/heritage tourist attractions.
– Involvement of identified stakeholders in the construction of specific narratives to be served to roots/heritage tourists in specific sites; tourists’ reception of the narrative; local populations’ reception of the narrative; …
– Roots/heritage tourism as a sustainable pro-poor or poverty reduction tourism initiative.
– The inclusion of roots/heritage tourism in U.S. study abroad programs.
– Ethnographic history of specific roots/heritage tourism sites.

The ultimate objective of the conference organizers is to publish an edited volume with a selection of the papers presented along with keynote presentations.

Please, submit your abstract (no more than 600 words) as an attachment in Word or pdf by September 30, 2014 to 2015ht@fiu.edu<mailto:2015ht@fiu.edu>. A committee will select the papers for inclusion in the conference program. Notices will be sent out by October 30, 2014.
We will accept abstracts in English, French, Spanish, and Portuguese.

For more information about the conference, please visit our website at Africana.fiu.edu.

juin 12, 2014

Appel à communications FIRA-IMAF – Novembre 2014

Colloque International – 17 et 18 novembre 2014 – Paris, France
Organisé par le groupe de recherche Frontières identitaires et Représentations de l’altérité
Institut des Mondes Africains/IMAF (site Raspail) – Université Fédérale du Rio Grande du Sul (Brésil)
Appel 2014.FIRA

L’ALTÉRITÉ ET L’IDENTITÉ À L’ÉPREUVE DE LA FLUIDITÉ

Ce colloque se propose d’approfondir l’analyse des processus d’identification mis en tension dans les situations sociales d’hybridité et d’ambivalence. Les constructions identitaires sont au centre des problématiques sociétales contemporaines. De ce fait, on observe que certains remparts s’élèvent face à la
fluidité des liens sociaux et intimes, ou encore à l’individualisme accru. L’un d’entre eux consiste, dans certains contextes, à se tourner vers des valeurs plus traditionnelles. Des espaces sociaux proposant des cadres de référence identitaires plus solides et fortement hiérarchisés peuvent alors s’imposer, que ce soit
dans l’espace social, au sein de la famille ou du couple. Quels peuvent être ces diverses manifestations, parfois contradictoires, de recherche de structures traditionnelles, et comment s’accommodent-elles, ou pas, aux différentes transformations dans l’espace-temps historique et géographique, institutionnel et
politique, social et intime ?
Ce colloque international s’intéresse aux phénomènes liés aux transformations de l’ordre social qui affectent les structures étatiques, les conditions de travail, la subjectivité, la production culturelle, la vie quotidienne et notre rapport à autrui. Nous nous proposons alors d’examiner les modalités d’identification attachées à l’évolution du « vivre ensemble » et du lien indéfectible de dépendance entre l’individu et le collectif, en tant que socle fondateur de la vie commune. Dans une optique multidisciplinaire, il s’agira d’explorer les approches analytiques multidimensionnelles et d’observer les processus de déconstruction et de résistance aux grands récits à caractère absolu.
L’objectif principal de ce colloque sera d’approfondir la critique sociale des discours sous-tendant les appartenances, les processus de subjectivation et d’identification à caractère éminemment négociable et révocable, et, par conséquent, l’impossibilité de les définir une fois pour toute. Nous nous engageons à
questionner, d’une part, les ambivalences propres aux appartenances et aux besoins identitaires des acteurs sociaux et, d’autre part, la fluidité et l’affaiblissement des liens sociaux et du corps institutionnel au sein des sociétés modernes. Comment réaliser l’unité dans (malgré) la différence, et comment préserver la différence dans (malgré) l’unité ? Comment peut-on conjuguer l’instabilité et le caractère éphémère des identités sociales et la recherche de cadres référentiels plus structurants ?

Deux axes sont proposés :
I. Le corps, le soi et l’autre : la construction de la subjectivité à l’épreuve de la fluidité
D’un point de vue davantage axé sur l’expérience et le vécu des individus, nous nous poserons la question du comment le sujet moderne/contemporain se construit dans un contexte où les modèles traditionnels de « masculinité » et de « féminité » sont de plus en plus contestés (cf. les études de genre et les études queer). En amont, comment hommes et femmes construisent-ils/elles leurs identités de genre, de sexe et de sexualité dans leur rapport à soi et à l’autre – malgré les cadres normatifs trop structurés, naturalisés ou contraignants de leur vie privée ou publique ? Il s’agira aussi d’observer les relations amoureuses et intimes prises aux jeux/enjeux de la mondialisation et du brassage des différents modes d’existence occidentaux et orientaux. Dans ce même sillage, on se demandera quel est le rôle de la couleur de peau (sous l’optique intersectionelle : genre, race, sexe/sexualité, classe/statut social et couleur de peau) dans le contexte postcolonial ? Les idéologies du colour-blind sont-elles suffisamment opérantes face à la grandissante banalisation de la discrimination et du racisme au quotidien touchant les plus divers domaines de la vie commune ? Comment les hommes et les femmes noirs(es) et métis(es) déploient-ils/elles leurs spécificités identitaires et leurs capacités d’agir sur les rapports sociaux ? Comment articulent-ils, ou pas, leurs positions au sein des rapports de pouvoir dans leurs vies privées ou publiques à la lumière des attentes marquées par la fluidité et la fragmentation des identifications propres à la pluralité des nos sociétés et aux forces de la biopolitique?

II. Resistance et critique de l’espace institutionnel : entre fluidité et solidité
D’un point de vue davantage axé sur les espaces institutionnels, il s’agira d’explorer et d’analyser les changements contemporains liés aux instances sociales traditionnelles, telles la famille, l’école, le monde du travail, les partis politiques, l’église, etc. De quelle manière ces changements sociaux se révèlent-ils dans le choix individuel et collectif de la vie quotidienne des acteurs sociaux ? Quels modèles semblent pouvoir remplacer ces instances sociales traditionnelles, ou à l’inverse, comment résistent-elles aux changements ? En ce qui concerne d’autres espaces institutionnels, telles les frontières de l’État nation et de la territorialité, on essayera d’exploiter le champ critique du politique définissant, d’une part les processus fluides de transformation des liens frontaliers, et d’autre part les phénomènes de solidification de ces liens. Comment les liens sociaux, culturels et nationaux se représentent-ils dans l’espace-temps historique et géopolitique ? Comment les acteurs sociaux et politiques essayent-ils de composer avec les impératifs des enjeux de la globalisation, de définition frontalière et des marchés transnationaux, face à l’exclusion et la précarité touchant les populations le plus fragilisées ? Y aurait-il des instances de solidarité collective capables de concilier effectivement reconnaissance citoyenne, pluralisme et justice sociale avec un investissement économique d’envergure, tant au niveau institutionnel et étatique qu’au
niveau du monde associatif ?

Calendrier :
Les propositions de communication doivent être envoyées en français ou anglais (max.une page), avec une brève biographie indiquant le centre de rattachement et les recherches en cours (les communications portant sur de données empiriques sont particulièrement les bienvenues).

Réception des résumés/date limite : 17 juillet 2014
Résultat de sélection des propositions : 17 août 2014
Réception des communications : 20 octobre 2014

juin 12, 2014

Appel à textes : Penser l’ouverture des frontières : les défis éthiques

Appel à textes Penser l’ouverture des frontières : les défis éthiques


Revue Éthique publique, numéro du printemps 2015

Dossier : Penser l’ouverture des frontières : les défis éthiques

Sous la direction d’Idil Atak (Ryerson University) et Speranta Dumitru (Université Paris Descartes)

Argument :

La généralisation des passeports et du contrôle aux frontières a considérablement changé le paradigme migratoire depuis la Première Guerre mondiale. Les mouvements migratoires qui se sont intensifiés entre 1840 et 1914 ont ralenti après 1914. Cependant, et malgré les efforts de la Société des Nations, la « liberté de transit » n’a pas été rétablie. De même, le droit à la libre circulation et le droit à chercher asile qui ont été affirmés avec force par les Nations Unies dans la Déclaration universelle des droits de l’homme, ainsi que par de nombreuses conventions internationales et régionales, font désormais l’objet de restrictions considérables. Beaucoup de migrants se retrouvent aujourd’hui en situation de vulnérabilité. Les réfugiés, les demandeurs d’asile, les migrants en situation irrégulière et les personnes déplacées à l’intérieur d’un pays font régulièrement face à des obstacles majeurs tant pour accéder à la justice que pour exercer leurs droits fondamentau x. Cette vulnérabilité est exacerbée par des mesures de contrôle migratoire renforcées depuis les années 1980 au nom de la protection des frontières. Des opérations d’interception, aidées par la biométrie et les technologies de pointe, rendent les frontières « intelligentes » et surtout coûteuses. Elles accompagnent des régimes de visas de plus en plus restrictifs et sont renforcées par la criminalisation de la migration et de l’aide à la migration non-autorisée, par l’usage accru des rafles, de la détention et des renvois forcés. La coopération de plus en plus étroite entre les États en matière de contrôle migratoire aboutit à la création de normes et politiques restrictives communes. Par ailleurs, les travailleurs migrants temporaires à bas salaires représentent une force de travail flexible avec peu de droits.

Ce dossier d’Éthique publique propose de commémorer un siècle de fermeture des frontières par un effort d’imagination morale : quelles seraient les conséquences politiques, juridiques, sociales, culturelles, économiques de la réouverture des frontières et comment les analyser d’un point de vue éthique ?

Cette réflexion est déjà engagée dans les milieux de la recherche et de la politique internationale. Ainsi, les économistes ont-ils calculé qu’une augmentation de 3% de la migration de travail vers les pays riches ferait gagner aux pays pauvres deux fois plus qu’ils n’obtiendraient par plusieurs politiques de développement conjuguées (Pritchett, 2006), tandis qu’une ouverture totale des frontières doublerait leur PIB (Kennan, 2013). De même, les Nations Unies tentent aujourd’hui d’introduire la migration sur l’agenda du développement post-2015. De nombreuses organisations non-gouvernementales soulignent l’économie aussi bien budgétaire et en nombre de vies humaines qu’apporterait une ouverture des frontières. Ce numéro donne la parole à des chercheurs et à des acteurs sociaux impliqués dans l’élaboration, l’application, l’analyse et l’évaluation des politiques publiques migratoires contemporaines.

Toute contribution analysant tout aspect éthique lié à l’ouverture des frontières est la bienvenue. Les questionnements qui suivent sont donnés uniquement à titre d’exemple et ne sont en aucun cas limitatifs.

  • Justice sociale et portabilité des droits : Les principaux mécanismes assurantiels et distributifs (chômage, assurance maladie, retraite) sont aujourd’hui étroitement rattachés aux territoires nationaux. En cas de mobilité, les charges et les cotisations qui sont souvent obligatoirement prélevés sont perdues. Est-il juste qu’une personne ayant cotisé dans trois pays différents soit privée d’une retraite décente ? Comment adapter les théories de la justice sociale à la question de la mobilité ? Comment évaluer les dispositifs qui tentent d’harmoniser ces régimes, comme ceux de l’Union Européenne, par exemple ? La portabilité des droits sociaux est-elle un problème spécifique aux pays riches ou la réflexion sur la création de nouvelles institutions peut-elle bénéficier aux citoyens vivant dans des régions pauvres, sans Etat providence?
  • Nouvelles conceptions de l’intégration sociale : L’ouverture des frontières pe ut générer une mobilité plus ou moins réduite, des travailleurs plus ou moins temporaires, plus ou moins nombreux, des migrations plus ou moins volontaires. Comment repenser l’intégration des migrants et des non-migrants dans des conditions d’incertitude? Quelle intégration juridique, économique, sociale, à quelle échelle, avec quels droits et devoirs en matière de langues, de normes sociales etc.? Comment s’assurer que les institutions répondent aux besoins spécifiques des personnes vulnérables? Quels nouveaux rôles les acteurs internationaux, régionaux, nationaux et locaux, les employeurs et les membres de la société civile endosseraient-ils ?
  • Nouvelles théories de la démocratie : la participation politique est souvent conditionnée à la citoyenneté ou à la durée de résidence. L’ouverture des frontières change-t-elle nécessairement cette conception ? Les institutions cosmopolitiques sont-elles forcément la seule solution ? A l’inverse, les institu tions nationales peuvent-elles devenir mobiles ? Peut-on imaginer des parlements nomades ou des lois déterritorialisées ? Quid du pouvoir coercitif et du système pénal?
  • Nouvelles approches et théories des migrations : On a souvent affirmé que les études migratoires sont biaisées par un nationalisme méthodologique (Wimmer et Glick Schiller, 2003). L’ouverture des frontières a-t-elle nécessairement un impact sur la manière d’étudier les migrations? Si certaines catégories de migrants définies aujourd’hui par les États sont susceptibles de se transformer, d’autres persisteront : comment redéfinir les migrations forcées, par exemple? Quels cadres théoriques et outils méthodologiques permettront d’explorer les divers types de mobilité, les nouveaux liens entre mobilité et sécurité; le traitement différentiel en matière de droits, l’exercice différentié de la liberté de circulation ou la distinction entre migration « forcée » et « volontaire »? Quels son t les enjeux et les défis éthiques concernant les recherches relatives à la migration? Quelles sont les difficultés méthodologiques et pratiques rencontrées par les chercheurs, les décideurs, les avocats, les membres d’organismes communautaires ou les militants?

Calendrier :

15 juillet 2014 : date limite de soumission des propositions d’article sous forme de résumé de 250 à 300 mots adressé aux responsables : Idil Atak (Ryerson University) et Speranta Dumitru (Université Paris Descartes)

Les auteurs dont les propositions sont retenues seront avisés par courriel et recevront les consignes de présentation le 30 juillet 2014.

Réception des articles au secrétariat de la revue : ethiquepublique enap.ca : 30 novembre 2014

Publication du numéro : début mai 2015

juin 12, 2014

Appel à communications: « Parler pour dominer? Paroles, discours et rapports de pouvoir »

Revue Autrepart – Appel à contributions et notes de lecture
Parler pour dominer ?
Paroles, discours et rapports de pouvoir
Sandra BORNAND (anthropolinguiste, CNRS UMR 8135 LLACAN)
Alice DEGORCE (anthropologue, IRD UMR 8171 IMAF)
Cécile LEGUY (Professeur d’anthropologie linguistique à l’Université Sorbonne Nouvelle Paris 3)

L’analyse des pratiques langagières en situation constitue un révélateur des relations sociales, tout particulièrement de l’instauration de rapports de
force ou de hiérarchie. Le pouvoir porté par les mots est connu, notamment des médias et des politiques. Mais ces mots ne prennent généralement sens que dans le contexte dans lequel ils ont été énoncés, et leur pouvoir n’est effectif que lorsqu’ils sont articulés au sein d’un discours lié à une
situation de communication particulière. En ceci, les rapports de pouvoir et les stratégies de domination ne passent pas seulement par des actes mais
aussi par la parole sous ses formes les plus diverses : nommer, élaborer un discours politique ou religieux, avoir recours à une langue particulière
dans un contexte de politique linguistique tendu sont autant de lieux d’exercice du pouvoir dans ses liens à la parole. Si ces questionnements se
sont trouvés à l’intersection de disciplines telles que l’anthropologie, la linguistique et la philosophie, ils concernent des objets de recherche et
des concepts intéressant d’autres domaines des sciences humaines et sociales. Relations de genre, de générations, revendications autochtones,
politiques, religieuses ou linguistiques sont ainsi autant d’objets d’études qui mettent en jeu la question du pouvoir et celles de la capacité d’agir
des interlocuteurs, ainsi que de l’efficacité de la parole.

Ces problématiques se posent de façon nouvelle dans les sociétés des Suds, où des réformes politiques aussi importantes que les processus de
décentralisation, des changements de régime, peuvent être le lieu de discours tendant à l’appropriation du pouvoir, ou encore de luttes
syndicales usant de stratégies discursives particulières ; où la langue de l’administration, de l’école, des services de santé ou d’autres services
publics de base peut être exclusive dans un contexte plurilingue ; où la mise en place de projets de développement participatifs ou communautaires
présuppose une certaine circulation de la parole ; où les noms de lieux peuvent également être l’objet de stratégies d’appropriation du foncier,
pour ne citer que ces exemples.

Le pouvoir a en effet partie liée à la parole et, plus la société est hiérarchisée, plus l’accès à la parole est codifié. Mais si le statut social
peut offrir un droit à la parole, ceux qui sont censés être sujets à une forme de domination ont également la possibilité, notamment par des
pratiques langagières qui leur sont propres, de prendre position et de faire entendre leur voix de manière subversive dans l’arène politique. Ainsi les
“dominés” se créent-ils au quotidien des interstices langagiers dans les sociétés hiérarchisées, qui peuvent tant conforter l’ordre social que le
remettre en cause. Le rapport à la domination peut aussi être normatif, les recherches sur ce thème ayant montré comment la contestation de la norme passe aussi par son incorporation ou sa réappropriation (Butler, Mahmood). Dans ces contextes, le chercheur peut lui-même se trouver dans un processus dont il ne maîtrise pas toujours les enjeux, voire être manipulé par les interlocuteurs qui l’utilisent à des fins dont il n’a pas toujours
conscience. Une approche réflexive est donc encouragée dans les contributions qui seront proposées.

Les axes thématiques suivants pourront être abordés dans ce numéro de manière indépendante ou en lien les uns aux autres. Ces thèmes n’entendent pas exclure d’autres entrées possibles. Les contributions, qui pourront être issues de toutes les disciplines des sciences sociales, se baseront sur des enquêtes de terrain menées dans différents pays du Sud.

Un premier questionnement interroge la manière dont le langage est susceptible de devenir à la fois le moyen d’exercer un pouvoir ou une
domination sur autrui par une série de manipulations, et l’objet de ces manipulations. Les discours politiques et religieux, la construction de
discours historiques mettant en jeu la mémoire d’un peuple ou d’une nation en paraissent l’illustration même, tant par leurs conditions d’élaboration
que par les contextes dans lesquels ils sont dits et les effets attendus sur leurs auditoires. Mais les stratégies de domination par l’intermédiaire du
langage peuvent s’exercer par d’autres voies, observables dans des situations à plus petites échelles telles que les salutations, les secrets
cancans ou rumeurs, ou des énoncés langagiers du quotidien dans lesquels se jouent les identités des interlocuteurs. Des contributions interrogeant les pratiques de nomination des hommes, des lieux ou des objets seront également attendues dans cet axe : nommer peut en effet être le moyen d’exercer un pouvoir sur autrui, mais aussi de contrer ou de tourner en dérision ce même exercice du pouvoir. Dans cette perspective, on se demandera également si des créations linguistiques comme l’argot ou le verlan, ou artistiques (rap, slam…), qui peuvent participer d’une démarche d’émancipation par rapport au pouvoir, notamment étatique, ne relèvent pas elles-mêmes de logiques de domination.

La maîtrise de la langue est un élément déterminant dans l’instauration de relations de pouvoir, que les interlocuteurs parlent des langues ou
utilisent des registres différents (par exemple professionnels). La connaissance de la langue des bailleurs ou d’une langue locale est ainsi
fondamentale dans la mise en œuvre de projets de développement, mais peut aussi avoir pour conséquence l’instauration de rapports de force ou de
hiérarchie entre les différents acteurs du projet. La mise en place de politiques linguistiques (tant nationales qu’internationales, avec par
exemple la francophonie) peut également concourir à la construction de relations de pouvoir par la langue. La volonté d’écrire de la littérature,
dans les médias, et de publier dans sa propre langue peut elle même s’inscrire dans des stratégies linguistiques en lien ou en opposition avec
le pouvoir.

Enfin, avec le développement rapide des nouvelles technologies apparaissent aujourd’hui des espaces de paroles jusqu’alors inédits dans les Suds comme l’internet et les réseaux sociaux (Facebook, Twitter) ou encore les SMS. Il s’agit d’interroger les représentations des situations de communication qu’impliquent ces technologies et ce qu’instaurer un rapport de force ou de domination dans ces contextes signifie. Les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) supposent en effet de nouveaux usages écrits et oraux des langues, tout en plaçant les paroles émises dans un contexte globalisé et transnational qui bouleverse les situations de communication « traditionnelles ».

Les intentions de contributions (titre et résumé ne dépassant pas 1000 signes) doivent être adressées à la revue Autrepart le 30 juin 2014 au plus tard
Les articles sélectionnés devront être remis le 30 sptembre 2014
Les notes de lecture sur le thème du numéro doivent être adressées à la revue Autrepart avant le 15 octobre 2014
Revue Autrepart – 19 rue Jacob – 75 006 Paris
<http://www.cairn.info/revue-autrepart.htm>
http://www.cairn.info/revue-autrepart.htm

juin 12, 2014

Call for papers – REA

Call for Papers
Local Cultural Responses to the Economic Challenges of Climate Change: Anthropological Investigations (provisional title)
(Research in Economic Anthropology, Volume 35)

Research in Economic Anthropology (REA) is a peer-reviewed book series focusing on the anthropological investigation of economy and culture/society, including both contemporary socio-cultural (“ethnographic”) and archaeological approaches. It was first published in 1978 by JAI Press and edited by George Dalton. The next editor was Barry Isaac, who managed the series for nearly 20 years. Elsevier later acquired REA, and the editorial team of Norbert Dannhaeuser and Cynthia Werner kept it on track during this transition. Since 2005 the series has been edited by Donald Wood, and it is currently owned by Emerald Group Publishing, Ltd.

Anthropological papers with an economic focus that deal with local cultural contributions and adaptations to climate change are now being sought for Volume 35 of REA, scheduled for publication in 2015. Although a broad range of articles and essays can be accepted for consideration, preference will be granted to manuscripts that draw on original ethnographic research (i.e., empirical case studies).

❉ Deadline: Sept. 1, 2014 ❉
It is becoming increasingly difficult to deny that human activity is a factor in global climate change. This special volume of REA does not seek to confirm this so much as it attempts to better understand the ways in which people around the world have adapted (or failed to adapt) culturally to changing economic conditions caused by climate change. It will focus on specific situations in particular locations, showcasing (and confirming) the strength and value of intensive ethnographic—or archaeological—investigation. Questions it will attempt to answer include (but are not limited to): 1) How has climate change affected production, distribution, or consumption at the local level? 2) Are environmental conservation and economic development mutually exclusive? 3) What roles can public and private institutions play in successful adaptation? 4) What kinds of parallels can be drawn between current social situations and those in the past with regards to climate change?

In principle, submissions should be under 10,000 words and sent electronically as MS Word files. Initial submissions should be double-spaced, and all images/figures (with captions) need to be included in the document. A structured abstract of 100-150 words is also needed, and all works cited should be included in a references section at the end. Self-identification should be avoided if possible.

Please submit manuscripts to:
Donald C. Wood
wood@med.akita-u.ac.jp
Associate Professor, Akita University Graduate School of Medicine
1-1-1 Hondo, Akita City, 010-8543 Japan

juin 12, 2014

ELOHI – Appel à contribution : Peuples indigènes et éco-tourisme

Peuples indigènes et éco-tourisme[1][1]
CFP éco-tourisme Fr Ang et Esp

Dans son prochain numéro, Elohi aimerait explorer les conséquences que le développement relativement récent de l’éco-tourisme a pu avoir sur
différentes communautés dites indigènes. Ces dernières ont pu se saisir de cette activité pour à la fois remettre en valeur un territoire et développer
des revenus économiques bénéfiques. L’éco-tourisme a pu également être comme un prétexte avancé par les communautés locales pour justifier la protection d’un territoire contre une exploitation destructrice (minière ou autre). Dans d’autres cas, l’activité éco-touristique peut révéler des divergences de point de vue, notamment sur l’environnement à mettre en valeur, entre les communautés locales habitant les territoires présentant un intérêt touristique et les acteurs économiques venant de l’extérieur.

On pourra aussi se demander si ce qui se présente comme éco-tourisme relève vraiment d’une démarche durable ou pas. En d’autres termes, l’éco-tourisme peut-il être une manne pour les communautés indigènes locales, ou menace-t-il d’être une nouvelle forme de colonialisme ?

Ce 6° numéro d’Elohi est prévu en décembre 2014. Merci de bien vouloir envoyer vos d’articles pour le 31 août 2014 à  <mailto:elohi@u-bordeaux3.fr> elohi@u-bordeaux3.fr

[2][1] Assemblée Générale des Nations Unies, résolution du 21 décembre 2012 : « L’écotourisme ouvre de vastes perspectives en termes de préservation, de protection et d’utilisation durable de la biodiversité et des aires naturelles en encourageant les populations locales et autochtones des pays d’accueil tout comme les touristes à préserver et respecter le patrimoine naturel et culturel ».

juin 12, 2014

APPEL A COMMUNICATION : COLLOQUE « CLOS ET OUVERT »

Veuillez trouver ci-joint l’appel à communication pour le colloque « le clos et l’ouvert : Acteurs religieux et usages de la rue (Europe,
Afrique, Asie, Amériques) » organisé par le Réseau Interdisciplinaire Afrique Monde (RIAM) et le Centre d’Etude des religions (CER) de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal où il aura lieu les 29, 30 et 31 octobre 2014.
APPEL A COM COLLOQUE ST-LOUIS

juin 12, 2014

Appel à candidature pour bourse d’accueil au LASDEL

Veuillez trouver ci joint un appel pour une bourse d’accueil.
Appel candidatures bourse d’accueil au LASDEL

Pages :«1...20212223242526...84»

Archives

Newsletter