[actu-scientifique IRD] Juin-juillet 2014
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EADI Publication Digest for 18/07/2014
Cutting edge publications on development from 150 EADI members, thinktanks, research institutes and universities.
Contents:
- ECDPM Annual Report 2013: Reconciling Values and Interests in the External Action of the EU
- Global Value Chains, Local Economic Organization and Corporate Social Responsibility in the BRICS Countries
- Irrigation Schemes and Weather Extremes: The challenge for Zimbabwe
- Unbalanced Progress: What Political Dynamics mean for Education Access and Quality
- Brazil Public Opinion Monitor: Causes of Poverty Survey Results
- Ungrateful Children: Migration Intensity and Remittances in Nepal
- Fondements Constitutionnels de l’Intégration Régionale en Afrique: de l’Opérationnalité du Concept d’ « Unité africaine »
- The Rise of Social Protection in Development: Progress, Pitfalls and Politics
- Demand, Credit and Macroeconomic Dynamics: A Microsimulation Model
BE Allemagne 667
Le Service pour la Science et la Technologie de l’Ambassade de France à Berlin et l’ADIT sont heureux de vous adresser la nouvelle édition du Bulletin Electronique sur l’actualité scientifique et technologique en Allemagne. Bonne lecture !
Politique de la recherche
L’Allemagne, destination attractive pour les étudiants et chercheurs étrangers
Environnement
La forêt s’installe en ville
Médecine
Prix Kavli pour un chercheur allemand
Transport
Coopération germano-américaine en recherche sur la mobilité
Electronique
Renforcement de la recherche en micro-électronique
Mise en ligne Bilan prospectif de la recherche et de la formation en coopération urbaine en France
Réalisé par le Groupement pour l’Étude de la Mondialisation et du Développement (GEMDEV), de l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) et de l’École Spéciale d’Architecture (ESA) pour le ministère des Affaires étrangères (MAE).
Téléchargeable sur le site du Gemdev ici : http://www.gemdev.org/evaluations.htm
La newsletter du CERI – Juillet 2014
http://www.sciencespo.fr/ceri/fr/newsletter-inscription
Aux sources du conflit sunnites/chiites |
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Par Laurence Louër, chargée de recherche au CERI Le projet de remodelage du Moyen-Orient formulé par l’administration de Georges W. Bush au lendemain des attentats du 11 septembre 2001 a réactivé le conflit, latent depuis la fin des années 1980, entre les deux principaux courants de l’islam que sont le sunnisme et le chiisme. En favorisant l’arrivée au pouvoir à Bagdad des mouvements islamistes chiites, le renversement du régime de Saddam Hussein en 2003 a suscité l’inquiétude des dirigeants arabes, une inquiétude résumée par le roi Abdallah de Jordanie qui évoquait à la veille des élections législatives irakiennes de 2005 le danger que pouvait constituer la formation d’un « croissant chiite » pour la stabilité du Moyen-Orient. La montée en puissance des chiites constitue un problème différent selon les acteurs concernés. La dimension religieuse est centrale pour les mouvements islamistes sunnites, notamment ceux issus de la mouvance salafiste dont la haine du chiisme plonge aux racines mêmes de la division entre les deux courants qui, en réalité, représentent deux utopies du pouvoir en islam. Pour les sunnites, la direction de la communauté des musulmans initialement exercée par Mahomet doit se transmettre à ses successeurs par un processus de consultation. Dans la lignée des réformistes musulmans des dix-neuvième et du vingtième siècles, les islamistes sunnites considèrent que seuls les quatre premiers califes ont été désignés conformément à ce principe. Après ces quatre successeurs « bien guidés », le califat s’est mué en un pouvoir dynastique illégitime avant de disparaître définitivement avec la chute de l’Empire ottoman. L’objectif des islamistes sunnites est donc de restaurer un califat authentique ou, du moins, une forme de pouvoir musulman inspiré des premiers temps de l’islam. Pour les chiites au contraire, Mahomet a explicitement désigné ses successeurs au sein de la lignée d’Ali et Fatima. Fatima était la fille du Prophète ; Ali, son cousin et très proche compagnon, l’un des premiers convertis à l’islam. Les chiites se présentent ainsi comme les défenseurs des ahl al-bayt (gens de la maison) du Prophète. Contrairement aux sunnites, ils pensent que les successeurs de Mahomet ne sont pas de simples dirigeants politiques guidés par l’islam mais aussi des autorités religieuses ayant accès au sens caché du message divin. A leurs yeux, les trois premiers califes ont usurpé le pouvoir et falsifié le Coran afin d’y effacer toute référence au droit à gouverner de la lignée d’Ali et Fatima. Seul le quatrième calife, Ali, est légitime. Ces querelles autour du pouvoir légitime en islam intéressent peu les dirigeants politiques actuellement au pouvoir qui redoutent surtout le renversement du statu quo. D’une part, ils craignent que la volonté de revanche des chiites, communauté politiquement et culturellement subalterne dans de nombreux pays du Moyen-Orient, ne donne lieu à de violents règlements de compte et à une marginalisation des communautés sunnites. D’autre part, parce que le chiisme est à leurs yeux un attribut consubstantiel au pouvoir d’Etat iranien, ils redoutent que le renforcement des chiites ne favorise les intérêts de Téhéran. De fait, depuis que la dynastie safavide l’a établi comme religion d’Etat en 1501, le chiisme a été utilisé par l’Iran non seulement comme une idéologie de construction de l’Etat mais aussi comme un instrument d’influence à l’extérieur de ses frontières. Y compris sous le règne du très laïc Mohammed Reza Pahlavi déposé par la révolution de 1979, l’Etat iranien a soutenu financièrement les institutions religieuses chiites à travers le monde, notamment en Irak. La République islamique a par la suite activement sponsorisé les mouvements islamistes chiites étrangers dans le cadre de sa politique d’exportation de la révolution. Son plus grand succès en la matière reste le Hezbollah libanais, grâce auquel l’Iran s’est invité dans le conflit israélo-arabe et, plus généralement, dispose d’un relais bien au-delà du Liban et des communautés chiites. Sans être erronée, cette perception ignore les recompositions dont le chiisme a fait l’objet depuis la fin des années 1980. Si l’Iran continue de disposer d’une grande influence au sein du monde chiite, son modèle politique d’Etat dirigé par le clergé est contesté par les grandes autorités religieuses mais aussi par certains mouvements islamistes chiites. Sa politique étrangère suscite également la controverse, nombre de chiites estimant qu’elle porte parfois tort à leur intégration au sein des pays dont ils sont citoyens. La défense de leurs droits en tant que communauté distincte mais partie intégrante de la nation constitue la ligne politique majoritaire des élites politiques et religieuses chiites, une ligne que la réintégration de l’Iran dans le concert des nations ne pourra que conforter. C’est sur ce plan que des avancées significatives dans l’apaisement des tensions confessionnelles pourraient être obtenues à l’issue des négociations actuelles ou à venir entre l’Iran, ses voisins et la communauté internationale. |
En ligne : Le droit des traites et des esclavages – Base de données (CIRESC)
Le CRBC vous informe que le CIRESC vient de mettre en ligne sa Base de données sur les textes juridiques internationaux, nationaux et locaux concernant les traites et les esclavages en Europe, en Afrique et dans les Amériques du XVe au XXe siècle
Le droit des traites et des esclavages
Un moteur de recherche permet un repérage précis. Les textes sont disponibles dans leurs versions imprimées originales.
Nouvelle publication: Transformations sociales et développement(s)
Veuillez trouver ci-joint un fichier avec des informations sur le livre à paraitre en août 2014 sur les transformations sociales et les développements dans les pays du Sud.
Après un aperçu des principales approches théoriques, l’auteur discute des thématiques comme la mondialisation, la localisation, l’inégalité, la pauvreté, la migration et les développements socio-économiques et socio-culturels. Des études de cas démontrent la particularité empirique de ces phénomènes dans les différentes régions du monde. Le livre est conçu en tant qu’introduction à la thématique des développements et des transformations sociales.
Avis de parution (Karthala): Economie de la débrouille à Kinshasa
Informalité, commerce et réseaux sociaux
Sylvie Ayimpam
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Comment, dans un contexte de crise économique et sociale durable, les citadins ré-inventent-ils les moyens de leur survie à Kinshasa? C’est à cette
question importante que cet ouvrage s’attache à répondre. On y trouve une description ethnographique minutieuse des dispositifs microsociaux qui permettent aux citadins-commerçants d’approvisionner la ville et aux citoyens ordinaires de continuer simplement à vivre. Le livre plonge ainsi le lecteur dans les multiples formes de la « débrouille » qui organisent l’univers du petit commerce dans les marchés de la ville de Kinshasa.
La créativité de la débrouille kinoise ne cesse d’étonner. Elle révèle l’ingéniosité des solutions que les citadins inventent quotidiennement pour capter un revenu dans un contexte singulier de déliquescence institutionnelle et d’anomie. Mais, ses expressions et ses manifestations n’ont été le plus souvent décrites que dans leurs dimensions individuelles. L’originalité de ce travail est de les décrire en interaction et de les appréhender aussi dans leur dimension collective, comme des codes sociaux. Tout en suivant le fil conducteur du commerce de détail, l’analyse entrecroise en
permanence deux ordres de réflexion. Le premier porte sur la question particulière de la petite économie urbaine. À cet égard, l’ouvrage restitue l’ambivalence des stratégies de coopération et de solidarité contraintes par la précarité omniprésente, par les conflits qu’elle engendre et par la violence ordinaire qui en découle. Le second, plus politique, porte sur la réinvention des normes et des formes de régulation que révèlent les pratiques sociales et économiques des commerçants.
La réflexion finale de l’ouvrage porte sur la question de la régulation sociale, montrant que l’économie de la débrouille n’est pas seulement le lieu d’enchevêtrement de plusieurs logiques — parfois contradictoires — mais qu’elle est également un espace de réinvention normative à travers lequel peut se lire la dynamique des changements sociaux en cours
Sylvie Ayimpam est docteur en sciences politiques et sociales de l’Université catholique de Louvain. Elle est chercheur associé à l’Institut des
Mondes Africains (IMAf) UMR 8171 (CNRS) – UMR 243 (IRD), où elle mène une recherche postdoctorale au sein du programme EINSA soutenu par l’Agence nationale de la recherche (ANR).
Bulletin de veille n°243 – 11 juillet 2014
A la une
– 23ème Sommet de l’UA
Organisations paysannes
– Vision paysanne n°2 : Organisation paysanne, secteur privé : synergie pour une Afrique nourricière
– 6ème convention du ROPPA : Synthèse des recommandations
– Interview de Kalilou Sylla, Secrétaire exécutif du ROPPA
– Bulletin d’informations de Mooriben n°1 Juillet 2014
– Site internet de l’Organisation Panafricaine des Agriculteurs (PAFO)
Elevage
– Etude : Aid and Trade for Livestock Development and Food Security in West Africa
Agro-écologie
– Formation en ligne : « Qu’est-ce que l’agroécologie ? »
– Article : Au Bénin, une ferme bio comme modèle pour l’Afrique
– Reportage vidéo : Expériences en agriculture biologique (Les Niayes, Sénégal)
Semences
– Guide : Strategies for sustainable maize seed production in west and central Africa
Agrocarburants
– Etudes de cas : Intégration du Jatropha dans les exploitations agricoles familiales
Achats publics
– Séminaire : Les achats institutionnels au service de l’agriculture familiale
Financement
– Rapport : Salon du financement de l’agriculture 1ère édition Sikasso 2014 (FINAGRI)
Irrigation
– Support de formation en maintenance des motopompes de petite irrigation
APE
– Note : Pourquoi la CEDEAO ne doit pas signer l’APE
Bulletins sur le commerce
– Bulletin : Flux transfrontaliers de produits agricoles et d’élevage en Afrique de l’Ouest
Transformation de l’agriculture
– Rapport : The theory and practice of agriculture, growth, and development in Africa
– Atlas : African Agriculture Research and Development
Foncier
– Graf Infos n°35 : Le magazine bimestriel sur le foncier au Burkina Faso
Jeunes
– Recueil d’initiatives : rendre l’agriculture « cool » pour les jeunes
Publications
– FENOP Info n°18 : Le magazine du monde rural burkinabé
– Spore n°170 : Le magazine du développement agricole et rural des pays ACP
D&C n°10 – « Politiques de coopération internationale : Quel rôle dans la construction de l’action publique au Sud ? »
Gret – « vient de paraître »
Le rôle de l’aide publique au développement dans le renforcement des États et des citoyennetés couverture Hanita Randrianasolo, Christian Castellanet, Philippe Coquart, Vincent Ribier Au cours des années 2000, l’État comme acteur central et incontournable du développement a connu un regain de légitimité, les organisations de la société civile et le secteur privé ne pouvant être efficaces sans un État fort.
La Déclaration de Paris, adoptée par les principaux bailleurs de fonds en mars 2005, affiche le renforcement et la reprise de leadership des États comme objectifs prioritaires de l’aide publique au développement (APD). Mais comment l’APD peut-elle contribuer à ce renforcement des États ?
Pour approfondir ce sujet, un atelier-débat a été organisé par le groupe de travail sur « l’efficacité de l’aide », composé de représentants d’ONG et de
chercheurs.
Les débats étaient structurés autour de trois questions articulées entre elles :
i) la caractérisation des États africains à travers une mise en perspective historique longue,
ii) la nature de la modernisation observée dans ces États et son lien éventuel avec le processus de démocratisation et d’émergence d’une société civile active et
iii) le rôle de l’APD et son positionnement par rapport au renforcement de l’État et/ou la société civile.
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Collection
Débats & Controverses
La collection accueille des textes issus de discussions autour des grandes thématiques d’actualité qui animent le monde du développement http://www.gret.org/publications/politique-editoriale/collections/debats-et-controverses/>>>
Publications du Gret
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