déc 4, 2012

Soutenance de thèse de science politique (12 décembre, Paris)

La fédération, du concept à la réalité: de la fédération américaine à l’exigence d’une fédération européenne

La thèse sera présentée et soutenue le 12 décembre 2012 à 14h 00, à l’adresse suivante: Salle Bourjac, galerie Rollin – 17, rue de la Sorbonne – 75005 PARIS (Métro Cluny la Sorbonne ou RER Luxembourg)

Le jury sera composé de:

M. Stephen LAUNAY, Professeur des universités, Université Paris 3 Sorbonne Nouvelle (Directeur de thèse)

M. Olivier CHOPIN, Professeur des Universités, Université Catholique de Lille

Mme Chantal DELSOL, Professeur des Universités, Université Paris Est (Rapportrice)

M. Frédéric LAMBERT, Maître de Conférence/HDR, Université Rennes 1

Mme Catherine POUZOULET, Professeur des Universités, Université – LILLE 3 (Rapportrice)

Résumé de la thèse:

Dans le paradigme juridique du fédéralisme, la fédération est évaluée en référence à l’État, à la distribution du pouvoir, et à ce qui est considéré comme le critère de l’État, à savoir la souveraineté. Or, force est de constater que la fédération n’est pas consubstantielle à l’État. La fédération est une certaine organisation du pouvoir déterminée par un telos, une « cause finale », mais elle se rapporte au social (culture, religion, économie, politique), à la différence de l’État, qui est une organisation strictement en rapport avec la politique. Ainsi, c’est le telos qui détermine ses différentes innervations et déclinaisons en fédération culturelle, religieuse, économique et politique. La fédération politique regroupe des unités politiques souveraines et a en vue la paix ; elle est voulue par ces unités pour assurer la concorde et la sécurité, et pour prévenir les menaces pouvant compromettre sa raison d’être. La fédération politique s’inscrit donc dans la guerre, et n’est en effet qu’une posture stratégique ayant pour but de constituer un pouvoir central garant de la paix et de la sécurité, lesquelles déterminent la prétention fédérale des unités politiques constituant la fédération. La constitution de la fédération américaine s’inscrit dans cette démarche stratégique. En revanche, l’Union européenne (UE), bien qu’elle eût dès ses débuts une prétention fédérale, s’écarte progressivement de la fédération politique en s’inscrivant essentiellement dans une fédération économique. Or, la permanence et continuité de l’impérialisme dans le système interétatique, en général, l’unilatéralisme et la tentation impériale des États-Unis, en particulier, constituent aujourd’hui des réalités politiques – des menaces – devant orienter l’UE dans une dimension politique.

 

Mots clés : Fédéralisme, Fédération, États-unis, Europe, Paix, Guerre

Archives

Newsletter