jan 9, 2013

Echos du COTA décembre 2012

Editorial

Cuisine et indépendance

L’introduction de l’approche basée sur les droits constitue une avancée majeure pour la coopération. C’est la raison pour laquelle elle figure en tête des principes d’Istanbul.

Néanmoins, comme l’abondante littérature qui lui est consacrée, essentiellement des manuels, tendrait à faire croire que ce n’est pas une panacée réductible en une succession mécanique de phases techniques. Les recettes de cuisine ne permettent pas de dépasser les écueils fondamentaux auxquels politiques et initiatives d’aide se heurtent depuis longtemps, à savoir la persistance de réflexes d’assistanat, l’illusion de la supériorité des analyses nordistes et les réticences à évoluer vers des visions résolument égalitaires du partenariat et de la maîtrise des programmes de coopération. Le secteur a déjà trop tendance à réduire ses introspections à des considérations gestionnaires.

Le regain d’intérêt pour le renforcement de capacités semble plus préoccupé par la nécessité d’affermir l’adéquation des acteurs qui permettrait une réelle remise en cause des ordres politiques et économiques qui motivent nos aspirations aux changements fondamentaux qui devraient présider à l’avenir du monde. C’est pourquoi justement ce numéro propose non pas de s’appesantir sur ce que l’approche basée sur les droits (ABD) a engendré comme recettes de systématisation de l’intégration des droits humains dans nos actions, mais de réfléchir aux perspectives ouvertes sur la façon d’intégrer la politique dans les initiatives d’aide. Plus précisément, ce qui nous intéresse est de savoir si et comment les ABD (car il y en a plusieurs) concourent à l’empowerment politique des populations et organisations bénéficiaires des initiatives d’aide. Jusqu’à quel point cette portée politique est-elle assumée et maîtrisée ?

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