Appel à communications : Colloque comparaisons franco-américaines
Colloque organisé par Daniel Sabbagh (Sciences Po/CERI) et Maud Simonet (IDHE/Université Paris Ouest Nanterre La Défense) Avec le soutien de la Commission franco-américaine (Fulbright Commission) Nanterre et Paris, 17 et 18 juin 2013
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La pratique de la comparaison en sciences humaines suscite aujourd’hui d’assez vifs débats. Si le comparatisme est rarement critiqué dans son principe, l’affirmation de ses vertus s’apparentant même à une figure imposée dans la plupart des disciplines concernées, ses formes et usages offrent matière à controverse. De vibrants plaidoyers en faveur de ses variantes les plus aventureuses (Detienne 2000) coexistent avec des mises en garde quant à la dimension téléologique et européocentrique de nombre de ses problématiques et de ses cadres d’analyse (Subrahmanyam 2004), voire quant au « mirage de la causalité » qu’alimenteraient ses incarnations les plus étroitement associées au paradigme développementaliste et à la quête des déterminants ultimes des trajectoires économiques et politiques des États-nations (Bayart 2008, p. 218). Mais que peut-on attendre de la comparaison lorsque celle-ci serait dénuée de visée évaluative ou typologique ? Doit-elle être conçue comme la finalité de l’analyse ou comme son instrument ? Dans quelle mesure ses fonctions diffèrent-elle selon qu’elle constitue ou non une opération dérivée de l’examen d’une situation d’interaction entre des agents identifiés à ses différents termes (Bertrand 2011) ? Telles sont quelques-unes des questions que l’on voudrait ici formuler à propos d’un objet de comparaison si fréquent qu’il échappe le plus souvent à ce type d’interrogations réflexives : le binôme franco-américain.
L’héritage tocquevillien (axe 1)
Tant les propositions de communication directement relatives à ces thématiques tocquevilliennes (ou d’autres) que celles qui examineraient la constitution même du « paradigme » tocquevillien et sa diffusion dans les différentes composantes du champ académique (Audier 2004 ; Le Strat et Pelletier 2006) – ou son application à des objets plus étroitement délimités (Fassin E. 1996 ; Simonet 2010) – seraient ici les bienvenues.
La « sociologie culturelle comparée » (axe 2)
Là encore, le colloque est a priori ouvert tant aux contributions qui s’inscriraient dans le cadre de ce type d’approches qu’à celles qui adopteraient une perspective critique à leur égard.
Immigration et discriminations (axe 3)
Des propositions de communication pourraient s’inscrire dans le cadre de cette vaste littérature comparative sur l’immigration et ses suites, y compris pour identifier et interpréter des convergences partielles (voir, par exemple, Brubaker 2001).
Périmètre et formes de l’action publique (axe 4)
Des propositions de communication sur l’étendue, les formes et l’évolution de la régulation publique dans les deux pays – ainsi que sa conceptualisation par les sciences sociales (Bezes et Pierru 2012) – seraient donc considérées avec beaucoup d’intérêt.
Sociologie de la connaissance et des professions intellectuelles (axe 5)