fév 20, 2013

Soutenance de thèse en sociologie

Claude Le Gouill a le plaisir de vous annoncer la soutenance de sa thèse, intitulée:
« Je ne suis pas ton compagnon mon frère ». Ayllus syndicats et métis: Construction de l’altérité et changement social dans le Nord Potosi, Bolivie
Sous la direction de M. Christian Gros
Le vendredi 8 mars 2013, à 9h30, Maison de la Recherche, 4 rue des Irlandais, salle Claude Simon
Devant un jury composé de:

M. Christian GROS, Professeur  à l’Institut des Hautes Etudes de l’Amérique Latine
M. Yvon LE BOT, Directeur de Recherche au Centre National de la Recherche scientifique (rapporteur)
M. Tristan PLATT, Professeur au Department Social Anthropology, University of St. Andrews (rapporteur)
Gilles RIVIERE, Maître de Conférence à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales
Franck POUPEAU, Chargé de Recherche au Centre National de la Recherche Scientifique

A l’issu de la soutenance, un pot sera servi

Résumé

En Bolivie, si les victoires électorales d’Evo Morales – le premier président « indigène » du pays – ont confirmé la force du mouvement rural bolivien, celui-ci ne reste pas moins divisé. Dans les Andes, l’organisation indigène des ayllus affronte l’organisation paysanne syndicale pour le contrôle et la définition du monde rural. La recherche présentée ici analyse ce dualisme organisationnel dans la région du Nord Potosi, à partir du concept d’« économie morale » et de l’étude de la communauté « paysanne-indigène ». La recherche accorde un rôle central au travail de terrain réalisé, tant au niveau régional qu’au niveau local avec l’étude de cas de l’ayllu Chiro, sans oublier les connexions avec le national et l’international. Elle a pour objectif de comprendre les facteurs historiques et structurels de ce dualisme, mais aussi d’analyser les constructions actuelles des catégories sociales « paysanne » et « indigène ». Le dualisme s’amplifie en effet avec l’intégration à l’économie de marché et de la société dominante autour de la gestion de la main d’œuvre et des ressources naturelles. Il s’amplifie aussi avec l’émergence de nouveaux leaders au sein des organisations sociales, qui jouent le rôle d’« intermédiaires » entre la communauté et la société environnante. Formés dans les écoles et institutions de la société environnante, ces leaders sont entrés dans une lutte au sein des différents champs du pouvoir pour représenter le monde rural autant que pour le définir. De cette dynamique, se construit une « frontière symbolique » entre les deux organisations, dont la finalité est la conquête du pouvoir politique et la gestion des projets de développement.

Mots clés : Bolivie, communautés indigènes, mouvement social, identité, politique, économie morale

Claude Le Gouill
UMR 7227 Centre de Recherche et de Documentation sur les Amériques (CREDA)

claudelegouill@yahoo.fr

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