Soutenance de thèse de Delphine Prunier (11 mars, Paris)
DE NOUVELLES RURALITÉS EN AMÉRIQUE CENTRALE ? DYNAMIQUES DE MOBILITÉ, RESSOURCES ET ORGANISATIONS FAMILIALES
Delphine Prunier
UNIVERSITE PARIS.DIDEROT (Paris 7)
École doctorale « Économies, Espaces, Sociétés, Civilisations :
Pensée politique, critique et pratiques sociales » – ED 382
Sociétés En Développement : Études Transdisciplinaires SEDET- EA 4534
Centre dÉtudes Mexicaines et Centraméricaines – CEMCA-UMIFRE N°16 (MAE/CNRS)
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Membres du jury:
Geneviève CORTES, Professeure, Université Montpellier 3
Laurent FARET, Professeur, Université Paris Diderot
Sara LARA FLORES, Professeure, Universidad Autónoma de México
Alain MUSSET, Directeur d’Études, École des Hautes Études en Sciences Sociales
Bernard TALLET, Professeur, Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Résumé:
Inscrite dans la réflexion sur les nouvelles ruralités, cette thèse a pour objectif central la compréhension des transformations socio-productives en cours dans les campagnes centraméricaines, particulièrement dans les contextes de mobilités régionales et internationales. Elle vise à cerner les ressources spatiales, productives et sociales en jeu ainsi que les capacités d’ancrage et de dispersion permettant d’articuler les liens et les lieux lorsque la migration régit en partie l’économie familiale.
Cette thématique est analysée dans trois environnements locaux -deux localités nicaraguayennes et une de l’Isthme de Tehuantepec au Mexique- où les dynamiques de mobilités temporaires et circulaires se conjuguent à des trajectoires migratoires plus longues et moins réversibles. La compréhension de la façon dont les familles gèrent la dispersion, la production, la transmission et l’interdépendance entre et au sein des différentes générations s’appuie sur une analyse de l’articulation des multiples trajectoires et temporalités migratoires. Les individus partagent ainsi, selon diverses modalités d’absence, de présence et de participation socio-économique sur place ou à distance, un espace rural d’origine commun.
La thèse vise à saisir la place occupée par la ressource migratoire au sein d’un système de ressources locales dont les familles bénéficient de manière inégale dans le milieu rural. De cette recherche émerge le caractère mouvant et malléable de l’organisation familiale dont les contours sont spécialement mis à l’épreuve de la migration, de la distance et de la séparation entre les membres ; ces contours s’adaptent, se fragilisent ou se renforcent et accompagnent ainsi les mutations des ruralités centraméricaines.
lundi 11 mars 2013 à 14h00, en salle 870, au huitième étage du bâtiment Olympe de Gouges, rue Albert Einstein, à Paris – 13e arrondissement