Le Ceped fait son cinéma… 2éme séance (26 mars, Paris)
Le Ceped a le plaisir de vous convier à la 2éme séance du « Ceped fait son cinéma… » qui se tiendra le 26 mars 2013 à 18h30 précises*
Trois films seront présentés par des ethnologues qui ont filmé l’enfance en Bolivie, au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire.
Sur leur terrain de recherche, ils nous donnent à voir l’emmaillotement d’un bébé en Bolivie, la toilette d’un nourrisson au Burkina Faso et le jeu de la transe en Côte d’Ivoire. Le film est devenu, à l’heure de la vidéo, un outil de recherche incontournable pour l’analyse de la gestuelle, des interactions et de la mise en scène des soins dans la petite enfance comme des jeux ou des rituels enfantins.
Au fil de la faja. Enrouler et dérouler la vie en Bolivie ; Charles-Édouard de Suremain (avec la coll. de Nicolas Montibert) (2005). En présence de Palmira La Riva González (LESC), Université Paris Ouest-La Défense. (26mn16, IRD)
Dans les Andes boliviennes, la pratique de l’emmaillotement (faja), contribue au façonnement du corps du nouveau-né et à la prévention de la maladie. Il s’agit également d’un espace de transmission d’attitudes féminines perçues comme idéales. Au-delà de ses modalités et de ses fonctions sociales, la faja renvoie aux thèmes de la maturation de l’enfant, de l’apprivoisement et de la fertilité. En cela, il apparaît comme la métaphore du déroulement de la vie.
Toilette mossi. Doris Bonnet (2004) (10mn16, IRD). En présence de l’auteur
Au Burkina Faso, les mères lavent quotidiennement les nouveau-nés pour les protéger de la saleté mais aussi des divers esprits malfaisants susceptibles de les fragiliser. Cette toilette s’accompagne de gestes énergiques mais organisés et spatialisés. Elle révèle une certaine représentation de l’enfant, associe l’hygiène à la sphère du religieux, et s’inscrit dans des pratiques de maternage avec un objectif de socialisation.
Jeu d’enfants ou rituel de possession ? Véronique Duchesne (2004) (9mn18, CNRS). En présence de l’auteur
En présence de l’auteur. Ce film, composé de deux séquences tournées en 1993 et en 1999, montre comment dès la petite enfance, le jeu participe de l’apprentissage de la pratique religieuse. Dans une cour du sud-est ivoirien, des enfants jouent le rituel de possession qui est au cœur du culte des boson (entités anthropomorphes attachées à des lieux). Ils (re)produisent les chants, les pas de danse, les rythmes, la mise en scène ainsi que le comportement physique de la transe.
La discussion sera menée par Julie Delalande, anthropologue de l’enfance, Professeur des Universités en sciences de l’éducation, chercheur au CERSE, Université de Caen Basse-Normandie.
invitation- ceped fait son cinema – 2eme seance
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