Edito : A l’issue de ce deuxième trimestre 2013, la tendance à la baisse des prix des matières premières s’est confirmée. Lors des six derniers mois, rien ne semble aller pour le mieux à l’exception du pétrole et, dans une certaine mesure, du coton.

La crise égyptienne a instauré une tension sur le marché du pétrole, mais le Brent s’est, quand même, stabilisé autour de 102 dollars le baril en mai et juin. L’or, valeur refuge traditionnelle, a chuté de 26 % depuis janvier. Les cours du nickel, cuivre et aluminium ont subi une érosion de 15 % au premier semestre.  La croissance en Chine qui  montre des signes d’essoufflement a fini par tirer les prix vers le bas au London Metal Exchange (LME).

Le marché des matières agricoles ne se porte guère mieux, à l’exception de certains oléagineux, en raison de la récolte américaine qui ne s’annonce pas très bonne et du cacao qui résiste grâce à une demande qui ne faiblit pas. Le café, toutes variétés confondues, a subi une baisse de l’ordre de 16 %.  Le cours du caoutchouc a également reculé.

Au plus haut en 2011, les prix des matières premières ont été, depuis,  impactés par le déséquilibre des fondamentaux. Frédéric Lasserre (Belaco Capital), dans un article paru dans Le Monde du 09/07/2013, note que « les économistes commencent à s’interroger sur la pérennité de ce qu’ils ont  appelé le supercycle des matières premières ». Ce « supercycle » devait être, justement, lié à la croissance économique dans les pays émergents.

Hadj Lakhal