oct 1, 2013

IRD Actualité scientifique / Septembre 2013

Septembre 2013
Des chenilles africaines résistent au maïs OGM

Comme beaucoup d’autres plantes transgéniques, le maïs dit « Bt » synthétise son propre pesticide : une protéine toxique, produite dans ses feuilles et ses tiges, qui tue en quelques jours ses ravageurs. Imparable… sauf si les populations d’insectes s’adaptent à cette toxine ! Jusqu’à présent, les stratégies mises en place pour contrer l’apparition de résistances sont apparues efficaces. Mais des chercheurs de l’IRD et leurs partenaires sud-africains viennent de montrer qu’un papillon de nuit, Busseola fusca, a développé en Afrique du Sud un nouveau mode de défense contre la toxine Bt. Une résistance, génétiquement dominante contrairement au mécanisme classique, qui s’est propagée très rapidement. Cette découverte, publiée dans PLoS ONE, remet en question le principe-même sur lequel repose la stratégie anti-résistance qui accompagne généralement l’utilisation des OGM. En savoir plus Contacts : remy.pasquet@ird.fr ; bruno.leru@ird.fr

Dengue, chikungunya :

un vecteur potentiel découvert à Mayotte

Des chercheurs de l’IRD et leurs partenaires de l’Agence régionale de santé océan Indien viennent d’identifier une nouvelle espèce de moustique à Mayotte. Celle-ci pourrait être un vecteur de la dengue et du chikungunya jusque-là inconnu. Stegomyia pia, nom que les scientifiques lui ont donné, appartient en effet au groupe d’espèces qui transmettent ces virus. Le célèbre moustique tigre en fait aussi partie. La découverte de cette nouvelle espèce de moustique mahoraise, potentiellement vectrice, permet de mieux connaître les moustiques susceptibles d’être combattus. Elle devrait conduire à renforcer l’efficacité des programmes de prévention de ces maladies. En savoir plus

Contacts : vincent.robert@ird.fr ; gilbert.legoff@ird.fr

Océan et climat : les impacts revisités

Fin d’un paradigme scientifique sur les effets du changement climatique ? Le réchauffement global n’intensifierait pas les remontées d’eaux profondes froides dénommées « upwelling », caractéristiques de certaines zones côtières. Depuis plus de vingt ans, les spécialistes pensaient que le réchauffement climatique renforçait les vents alizés à l’origine de ces phénomènes, refroidissant les eaux de surface. Une nouvelle étude, menée par une équipe de l’IRD et ses partenaires au large de l’Afrique de l’Ouest, vient de montrer qu’il n’en est rien pour l’écosystème du « courant des Canaries ». Au contraire, elle révèle que les eaux côtières du Maroc au Sénégal se réchauffent depuis 40 ans.

En savoir plus Contacts : claude.roy@ird.fr ; e.d.barton@iim.csic.es

 

 

Photos sur www.indigo.ird.fr

Archives

Newsletter