Soutenance de thèse en sociologie : « Migrations clandestines d’Amérique centrale vers les États-Unis » (19 dec, Paris)
Argan Aragon a le plaisir de vous convier à la soutenance de sa thèse de doctorat en sociologie intitulée :
« Migrations clandestines d’Amérique centrale vers les États-Unis.
Actions en réseau et mobilité dans l’adversité en une ère de flux et de frontières »,
Le jeudi 19 décembre 2013, à 14 heures 30, à la Maison de la Recherche, 4 rue des Irlandais, Paris 5e, Salle Claude Simon,
Devant un jury composé de :
M. Manuel Ángel Castillo, Professeur au Colegio de México (Rapporteur)
Mme María-Eugenia Cosío-Zavala, Professeur émérite aux universités Paris Ouest Nanterre La Défense et Sorbonne Nouvelle (Directrice de la thèse)
Mme Françoise Lestage, Professeur à l’université Paris-Diderot
Mme Catherine Wihtol de Wenden, Directrice de recherche au CNRS, Sciences Po-CERI (Rapporteur)
À l’issue de a soutenance, un pot sera proposé.
Résumé de la thèse
Cette thèse s’intéresse aux effets de l’opposition entre les dynamiques migratoires et les dynamiques de contrôle frontalier. L’étude se centre sur le flux de migrants centraméricains à destination des États-Unis. Ce flux transite par un système de frontières formé d’une zone tampon sur l’ensemble du territoire mexicain et d’une frange érigée en rempart high-tech à la frontière sud des États-Unis. Dans cet immense espace, la frontière a créé des marges par où les migrants tentent la contourner en traversant par une économie souterraine structurée autour de l’abus aux migrants clandestins en transit. L’analyse du système migratoire d’un village des hautes terres du Guatemala montre comment le flux persiste malgré la frontière par l’action en réseau de migrants. La comparaison entre une trentaine d’expériences d’hommes et de femmes en mobilité clandestine sur la route de transit révèle que la frontière s’abat sur les acteurs dans des modalités spécifiques selon leur genre et leurs ressources sociales, économiques et de mobilité. Les migrants éprouvent la frontière comme un espace d’adversité auquel ils doivent s’adapter en permanence en l’assumant intégralement afin de pouvoir continuer leur voyage vers le lieu qu’ils imaginent au nord. Ce travail, fondé sur des enquêtes de terrain réalisées entre 2005 et 2012 dans des lieux d’origine, de transit et de destination disséminés dans l’espace migratoire, cherche à illustrer comment un flux migratoire et ses acteurs réagissent à un système frontalier contemporain.
Mots-clés
Flux migratoires ; mobilité clandestine ; migrants centraméricains ; systèmes frontaliers ; Mexique ; États-Unis.