fév 21, 2014

REAF 2014: Histoire institutionnelle du dispositif d’aide sénégalais. Travailler sur des terrains sans archives

Vous trouverez ci-dessous un appel à communication pour un panel intitulé « Histoire institutionnelle du dispositif d’aide sénégalais : travailler sur des terrains sans archives ? », qui sera organisé dans le cadre des 3ème rencontres des Études africaines en France du 30 juin au 1er juillet 2014 à Bordeaux.

Les propositions de communication (titre + 600 mots) doivent être envoyées aux organisatrices avant le 20 mars 2014.

Histoire institutionnelle du dispositif d’aide sénégalais : travailler sur des terrains sans archives ?
Tout chercheur qui travaille sur les politiques publiques en Afrique est amené à interroger l?omniprésence du dispositif d’aide ; or celle-ci est mal documentée. Le problème d’archivage local lié à un déficit d’organisation, le turn-over ou la disparition des mémoires vivantes, mais aussi la rétention d’informations monnayables sur le marché de l’aide et le manque d’intérêt pour ces questions ? le monde de l’aide étant le plus souvent préoccupé par des réformes tournées vers l’avenir sans forcément tenir compte des expériences passées ? contribuent à brouiller la lecture de cette histoire. Or cette lecture historique permettrait de rendre compte de la transformation de ces sociétés, de l’évolution des relations de dépendance à l’égard du système d’aide international, etc.

Ce panel privilégie volontairement une focale pays et interroge la question de l’histoire du dispositif d’aide au Sénégal. Adopter une perspective nationale permet de s’intéresser aux institutions (organisation bi et multilatérales, ONG, administrations, tous secteurs confondus) qui ont constitué le paysage de l’aide sénégalais, cela pour comprendre leur trajectoire aux différentes échelles (locale, régionale, nationale).

Une première série d’interrogations portera sur la constitution d’une histoire centrée sur les acteurs qui ont participé à la fabrique de cette histoire, en partant ainsi de l’hypothèse qu’une lecture institutionnelle désincarnée risque de verser dans des explications dépolitisées, mais aussi dans une production historique centrée bien plus sur une lecture de l’agenda international que des linéaments historiques nationaux.

Cette microhistoire des institutions de l’aide devra aussi présenter le visage bigarré du dispositif d’aide sénégalais en attachant un regard tout particulier aux ruptures, et aux spécificités des logiques institutionnelles qui alimentent les différentes institutions de ce dispositif (ressources humaines, financières, supports matériels, idéologies politiques, styles d’intervention, etc.). Il est ainsi question de rompre avec une approche téléologique de l’histoire, comme cela est souvent le cas dans le milieu de l’aide, et de montrer le caractère non linéaire de cette histoire.

Cette démarche entend finalement questionner la manière dont les chercheurs sur le terrain interrogent pratiquement cette histoire, quels sont les dispositifs de recherche qu’ils sont amenés à bricoler.

Calendrier
Si vous êtes intéressés, vous pouvez envoyer un résumé de votre proposition (titre+600 mots) à Céline Ségalini (celine.segalini@yahoo.com) et Véronica Gomez-Temesio (Veronica Gomez-Temesio (veronica.gomez.temesio@gmail.com) avant le 20 mars 2014.

Les communications, d’une longueur maximale de 60 000 signes (bibliographie comprise),   sont attendues au plus tard le 20 mai 2014, afin de permettre aux discutant.e.s de travailler sur les textes.

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