mar 10, 2014

Séance exceptionnelle Séminaire perspectives comparatives sur les droits des peuples autochtones (20 mars, Paris)

L’équipe SOGIP a le plaisir de vous inviter à la séance exceptionnelle du séminaire SOGIP « Perspectives comparatives sur les droits des peuples autochtones »
Le jeudi 20 mars 2014. De 9 h à 13 h.
Salle Jean-Pierre Vernant, bâtiment Le France, 190-198 avenue de France, 75013 Paris.  Ouvert à tous.

Alejandro Diez Hurtado (Pontificia Universidad Católica del Perú- professeur invité à l?IHEAL) –  L´interculturalité à l´eouvre dans l´État : Comment s´organisent les Ministères et leurs programmes pour travailler avec les peuples autochtones au Pérou.
À la différence de ses voisins qui se déclarent plurinationaux (Bolivie, Equateur) ou multiculturels, (Colombie), le Pérou est censé être un pays interculturel depuis la Constitution de 1993. Ce qui signifie que l´existence de peuples autochtones n’est pas reconnue par la Constitution.. La notion d’interculturalité laisse supposer que la politique et les programmes de l´Etat tiennent compte des différences culturelles entre les citoyens et que pour cela, il faut les « transversaliser » pour les rendre applicables et effectives. Bien que le sens de la notion d’interculturalité soit à peu près clair, il n’en est pas de même avec son application. La communication portera sur les normes, les concepts et les programmes censés être interculturels dans quatre ministères qui travaillent avec des populations autochtones (Santé, Education, Justice et Inclusion Sociale). On essaiera de montrer les enjeux et les difficultés de comprendre l´interculturalité dans les programmes de l´État, les différentes manières d´insérer des considérations autour de cette interculturalité dans les structures institutionnelles et les tensions qui se développent à l´intérieur de celles-ci. Plus qu’un problème d’ordre théorique ou définitionnel, l’interculturalité apparaît comme une question d’ordre épistémologique, la manière de l’appréhender et la cohérence qui l’accompagnent étant plus problématiques que l’idée même d’une interrelation.

Renato Athias (Département d’Anthropologie et Muséologie / Núcleo de Estudos sobre Etnicidade, Université Féderale de Pernambuco)  – Droits des autochtones et processus d?’autonomie – Défis et problèmes actuels dans la démocratie brésilienne.
Selon les données statistiques (FUNAI, ISA, SESA) les amérindiens du Brésil forment actuellement 241 peuples parlant plus de 150 de langues différentes et regroupent selon le recensement de l’IBGE en 2010, environ 896 917 personnes (soit 0,47% de la population totale du pays). Parmi celles-ci, 324 834 vivent dans les villes et 572 083 dans les zones rurales, réparties en milliers de villages situés dans 691 Terres Indigènes, au nord et au sud du pays, une partie importante vivant en Amazonie à la frontière d’autres  États nationaux. Cette présentation vise à analyser les principaux défis auxquels les peuples autochtones sont confrontés dans la mise en place de leurs droits au titre de la Constitution nationale de 1988, en regard des menaces émanant des lobbys économiques et politiques. Nous discuterons également de la dynamique  qui s?est établie avec l’Etat et les différents ministères dans le processus de négociation et de défense des droits, les organisations indiennes agissant désormais directement sans passer par la tutelle de la FUNAI.

Pour plus d’informations www.sogip.ehess.fr

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