mar 11, 2014

Séminaire Le film comme outil de reconnaissance : créativité et politiques des peuples autochtones (12 mars, Paris)

Le film comme outil de reconnaissance : créativité et politiques des peuples autochtones

organisé par Irène Bellier (CNRS, IIAC/LAIOS), Barbara Glowceswki (CNRS, LAS) et Jessica de Largy Healy (MQB)
10:00 – 13:00
amphithéâtre François-Furet, 105 bd Raspail 75006 Paris


12 mars 2014 :

Chili – Résistance ou comment faire face à la criminalisation de la lutte pour la terre

  • Gabriela Chihuailaf (Doctorante en études cinématographiques et audiovisuelles , EDESTA  école doctorale esthétique, sciences et technologies des arts, de l’université Paris 8 ) présentera Kallul Trawun, un film de Francisco Huichaqueo (25’), artiste mapuche, plasticien, vidéaste et contextualisera l’émergence et les  développements du cinema mapuche
  • Irène Bellier introduira la discussion sur le documentaire de Christophe Coello et Stéphane Goxe, 2011, 82’. La Tierra siempre la tierra (Retour en terre mapuche). Pour Stéphane Goxe : « Ce qui est au cœur du dispositif de Retour en terre mapuche (Mari Chi Weu), c’est non seulement de retourner sur les pas de quelques-uns des personnages du premier film, mais en même temps de leur soumettre des extraits de ce premier film où ils intervenaient. De soumettre à l’épreuve du temps les paroles et propos qu’ils tenaient à la fin des années 1990, de voir quel effet ils produisent à dix années d’écart, sachant que ces dix années ont été des années de lutte, de répression, de clandestinité et d’emprisonnement pour la plupart des personnages de Mari Chi Weu. »
À lire :
  • • Ana Guevara et Fabien Le Bonniec, 2008, «Wallmapu, terre de conflits et de réunification du peuple mapuche », Journal de la société des américanistes 94 (2) (http://jsa.revues.org/10631)

 

Le film comme outil de reconnaissance : créativité et politiques des peuples autochtones

2e et 4e mercredis du mois de 10 h à 13 h (salle 8, 105 bd Raspail 75006 Paris), du 11 décembre 2013 au 26 février 2014 ; puis (amphithéâtre François-Furet, 105 bd Raspail 75006 Paris), du 12 mars 2014 au 9 avril 2014

Nous proposons, suite aux cinq années de notre séminaire “Images et politiques de l’autochtonie” (ouvert aux masters), une nouvelle formule qui mettra en perspective les conditions de conception, de production et de réalisation de la « matière » des images des films analysés, au regard des enjeux de la reconnaissance.

Nous interrogerons la notion de « reconnaissance » telle qu’utilisée, particulièrement en anthropologie, tant au niveau politique et juridique contemporain, que dans le vaste champ de la circulation des images qui donnent à connaître des situations et conflits (sociaux, culturels, économiques, etc) en les reconnaissant, soit comme « déjà vues » ou comparables à ce qui est connu, ou au contraire comme révélation, découverte, critique, etc.

L’objectif est de mettre en valeur les processus de « création » des acteurs autochtones concernés et de ceux qui collaborent avec eux (cinéastes, anthropologues, juristes, etc) face aux discours véhiculant des notions préconçues d' »authenticité culturelle » qui bloquent concrètement les stratégies modernes de reconnaissance. Ce phénomène de rejet s’observe tant dans le non respect des droits humains que dans le déni des revendications territoriales : voir par exemple une déclaration de Jean Leclair au workshop SOGIP 2011 à propos de la manière dont les Cours canadiennes examinent l’authenticité des modes de vie ancestraux  (http://www.sogip.ehess.fr/?lang=en).

Nous prévoyons d’analyser des films réalisés par des autochtones (pour la télévision ou le WEB) en Australie, en Guyane française, et dans d’autres pays d’Océanie ou d’Amérique latine. Voir par exemple un film réalisé en 2013 par la télévision Maori au Brésil:
http://www.maoritelevision.com/tv/shows/native-affairs/S07E003/native-affairs

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