mar 21, 2014

Les conférences de l’IMAf: Face à la sorcellerie, un combat spirituel transnational (15 avril, Aix)

Cette séance du cycle des conférences de l’Institut des Mondes Africains (IMAf) à Aix-en-Provence, est dédiée à la confrontation des travaux récents consacrés à l’un des plus fascinants mouvements religieux de ces dernières années : le « Ministère du combat spirituel ». Se situant dans la mouvance du réveil évangélique et pentecôtiste, il est défini par ses fondateurs comme un ministère de délivrance plutôt que comme un ministère pastoral. Il
est totalement engagé dans le « combat spirituel » entre le Bien et le Mal, où les démons et tous les mauvais esprits sont alliés dans une guerre totale contre Dieu et contre les fidèles chrétiens.
Dans son discours, où la figure du sorcier et la figure de Satan sont omniprésents, les liens familiaux occupent une place centrale dans l’étiologie du malheur. Parti de Kinshasa et Brazzaville sur les rives du fleuve Congo, ce mouvement a connu une diffusion impressionnante et compte aujourd’hui plus de 180 sièges à travers le monde. A partir d’un regard croisé Nord/Sud et d’une ethnographie multi-située, les deux conférencières reviendront sur le parcours transnational de ce mouvement. Elles analyseront, entre autres, les raisons du succès international d’un discours qui s’attaque clairement aux fondements des sociétés africaines, et en particulier à la solidarité familiale et communautaire.

Les conférencières
Bénédicte Meiers, Université de Liège,
auteur de Le Dieu de Maman Olangi. Ethnographie d’un combat spirituel transnational,
Louvain-la-Neuve, Academia-Bruylant, Coll. Anthropologie prospective vol. 12, 2013.

Julie Ndaya, Université de Kinshasa,
auteur de « Prendre le bic ». Le combat spirituel congolais et les transformations sociales, Leiden, Centre d’études africaines, coll. African Studies vol. 7, 2008.

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