mai 15, 2014

Invitations projections-débats Somalie et Burkina-Faso (19 & 20 mai, Paris)

Frères de la Côte
Projection-débat autour de la piraterie en Somalie

Lundi 19 mai 2014 de 18h à 21h
à Irea-La Maison de l’Afrique
7 rue des Carmes 75005 Paris
Plan d’accès : http://maps.google.fr/maps

Entrée libre. Le nombre de place étant limité, merci de vous inscrire par mail à l’’adresse inscription@gabrielperi.fr

Présentation du livre Frères de la côte. Mémoire en défense des pirates somaliens, traqués par toutes les puissances du monde par le Collectif Iskashato (L’Insomniaque 2013)

La piraterie en Somalie, et plus largement dans la région du Golfe d’Aden, fait régulièrement la une de l’actualité. Présentés comme des « terroristes », les pirates restent une figure obscure. Qui sont-ils ? Que veulent-ils ? Quelles sont leurs revendications ? Comment sont-ils vus par les populations de la région ?

Le Collectif Iskashato, qui soutient les « pirates » jugés en France, nous donnera un éclairage sur ces questions et sur bien d’autres. La discussion s’articulera autour :

–          De la réalité que recouvre la piraterie dans la région ;

–          Des dispositifs militaires et juridiques mis en place par la « communauté internationale » pour la combattre ;

–          Et des procès qui ont eu lieu contre de jeunes Somaliens accusés de piraterie sur le territoire français.

La présentation du livre sera précédée d’un documentaire d’une vingtaine de minutes sur la piraterie dans la région.



Burkina Faso : les enjeux d’une crise politique


Mardi 20 mai 2014, de 16h à 20h
(Amphithéâtre)
Centre Malher
9, rue Malher, 75004 Paris
Plan d’’accès : http://maps.google.fr/maps/

Le Burkina Faso traverse depuis la fin des années 1990 une profonde crise politique inédite dans l’histoire du pays. D’importants mouvements sociaux ébranlent depuis les fondements du régime de Blaise Compaoré qui succéda violemment à celui du Capitaine Thomas Sankara en 1987. Le 13 décembre 1998 suite à l’assassinat du journaliste Norbert Zongo, directeur de Publication du journal l’Indépendant et de ses trois compagnons d’infortune, un puissant mouvement protestataire intitulé « Trop, c’est trop » porté par le Collectif des organisations démocratiques de masses et des partis politiques mena des actions massives contre l’impunité des crimes des sang et des crimes économiques.

Ce mouvement de lutte, malgré les répressions policières du régime s’inscrit dans la durée en s’installant dans les consciences des citoyens et citoyennes. Les auteurs de ce crime courent toujours et désormais, la preuve est établie aux yeux des populations que le régime contrôle un système judiciaire qui sert avant tout à protéger les auteurs de crimes politiques plutôt qu’à rechercher la vérité. Le divorce entre gouvernants et gouvernés s’approfondit. En février 2008, des mouvements de révolte spontanés s’étendent comme une traînée de poudre dans plusieurs villes du pays en écho aux « émeutes de la faim » qui ont marqué l’opinion internationale dans la même période sur le continent africain (Mali, Niger, Sénégal, etc.). Les organisations de la société civile prennent la pleine mesure des révoltes populaires et de l’importance de ces mouvements et leur donnent une ossature organisationnelle. Des protestations, des mutineries et des grèves secouent régulièrement le régime de Blaise Compaoré. Depuis le début de l’année 2013 la crise s’approfondit ; les débats sont intenses sur les questions de l’alternance et/ou du changement. L’ampleur de la contestation est telle qu’une partie des dirigeants historiques du CDP, parti au pouvoir, fait sécession et entre en opposition ouverte avec le dernier carré des fidèles du régime. Les forces politiques et sociales du pays s’expriment ouvertement et élaborent des stratégies afin de peser sur l’évolution d’une situation politique tendue. Le risque d’affrontements violents voire le danger d’une guerre civile est plausible dans cette situation périlleuse pour le Burkina Faso et la sous-région de l’Afrique de l’ouest.

Cette session sera l’occasion de mieux comprendre les stratégies des acteurs de la scène politique burkinabé ainsi que les mutations économiques et sociales qui secouent en profondeur le pays depuis une dizaine d’années. Pour mieux connaitre les enjeux de cette crise, nous reviendrons sur l’état économique et social du pays, les forces politiques qui s’y affrontent et les voies possibles de dépassement de cette situation critique. Cette crise malgré son ampleur et son intérêt politique et intellectuel évident est encore paradoxalement peu connue en France.

Intervenants :

  • Dragoss Ouédraogo, anthropologue et cinéaste, MBDHP, section France
  • André Tibiri, président de l’organisation démocratique de la jeunesse, ODJ, Burkina Faso
  • Yves Millogo, bureau politique, Congrès pour la démocratie et le progrès, CDP, France
  • Zemba Gilbert, Mouvement du peuple pour le progrès, MPP, Paris, France
  • Lila Chouli, Fondation Gabriel Péri, France

Et depuis le Burkina Faso :

  • Bazié Bassolma, secrétaire général de la CGT-B

Le film Tlé wili, soleil levant de Dragoss Ouédraogo sera projeté en introduction aux débats

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