juin 10, 2014

Invitations séminaires « Penser la politique aujourd’hui : aliénation, classes sociales et émancipation » et « Comment réinvestir la notion de progrès ? » (11 juin, Paris)

INVITATIONS

Séminaire

Penser la politique aujourd’hui : aliénation, classes sociales et émancipation

Réification et critique du capitalisme, hier et aujourd’hui

avec Félix Boggio Éwanjé-Épée, Vincent Chanson, Alexis Cukier, Frédéric Monferrand

Mercredi 11 juin 2014 à 18 h 30
École normale supérieure de Paris
Salle U/V
45 rue d’Ulm, 75005 Paris
Plan d’accès

Présentation :

Nous proposons de mettre en débat certaines thèses, défendues dans l’ouvrage collectif La réification. Histoire et actualité d’un concept critique, concernant la théorie, la critique et le dépassement du capitalisme, hier et aujourd’hui.
La principale est celle qui a présidé à l’ensemble de ce travail : le concept de réification, en associant la critique marxienne de l’aliénation, de l’exploitation, du fétichisme et de l’idéologie, et la thématique wébérienne de la rationalisation formelle dans les sociétés modernes, permet de penser le capitalisme comme une forme sociale totale, qui produit des effets dans toutes les sphères de la vie. Il permet d’analyser la réduction des individus et des rapports sociaux à de simples fonctions de la reproduction sociale et de l’exploitation dans les sociétés capitalistes, ainsi qu’à la domination qu’y exercent la marchandise, la division du travail, le droit formel, l’État administré et bureaucratique, sur l’activité sociale et les formes de vie. Le concept de réification – qu’on l’interprète en termes de chosification, d’instrumentalisation ou de rationalisation – peut dès lors servir à critiquer les formes contemporaines de la marchandisation et de la déshumanisation des rapports sociaux et de la fétichisation du rapport aux produits du travail, de la pensée et de la culture.
Dans cette séance du séminaire, après une brève présentation générale de l’ouvrage, nous proposons de mettre en discussion cette thèse, avec quatre des codirecteurs et auteurs, autour de leurs chapitres dans l’ouvrage et des questions spécifiques dont ils traitent.
Frédéric Monferrand présentera « Réification et ontologie », chapitre dans lequel, en partant des concepts marxiens de fétichisme et de travail abstrait ainsi que de l’Ontologie de l’être social de Lukács, il propose de médiatiser « l’ontologie sociale » par une théorie critique du capitalisme.
Vincent Chanson présentera « La réification comme concept « épistémo-critique » chez Theodor W. Adorno », dans lequel il examine la place centrale de la notion de réification chez le théoricien francfortois, qui lui permet de concevoir un concept critique de capitalisme caractérisé par l’abstraction et la fétichisation des formes de vie.
Alexis Cukier présentera « La réification du pouvoir : pour une réactualisation à l’heure du management et de la finance », dans lequel il s’appuie sur une lecture de Marx et de Lukács, ainsi que d’analyses psycho-sociologiques et économiques plus récentes, pour montrer que la catégorie de réification permet d’expliquer et critiquer le management, la finance et la bureaucratie capitalistes aujourd’hui.
Félix Boggio Éwanjé-Épée présentera « Les trajectoires féministes et queer de la réification », dans lequel il discute quelques-uns des usages féministes de la catégorie marxiste de réification (de Nancy Hartsock à Kevin Floyd), afin d’évaluer à quelles conditions elle peut constituer un point de contact entre le marxisme, le féminisme et les théories queer.

Au final,  nous proposons de mettre en débat notre proposition théorique selon laquelle la réification est une catégorie fondamentale pour dépasser dans la conjoncture actuelle un certain anticapitalisme « traditionnel », et élargir la portée critique de la théorie au-delà de la simple (quoi que toujours nécessaire) dénonciation des inégalités sociales en vue d’une critique globale du capitalisme.


Séminaire

Comment réinvestir la notion de progrès ?

 

Démocratie et enjeux techno-scientifiques : quelle articulation pour un progrès réel ?

avec Gérald Bronner, Professeur de sociologie à l’Université Paris Diderot, romancier.

Mercredi 18 juin 2014 à 18h30
à l’Hôtel Mercure Paris-Porte de Pantin
22 avenue Jean Lolive (métro Hoche)
Plan d’accès

Entrée libre. Le nombre de place étant limité, merci de vous inscrire par mail à l’adresse inscription@gabrielperi.fr.

Présentation :

La méfiance à l’égard du pouvoir est consubstantielle à l’histoire de la démocratie.
Cependant, il semble que cette méfiance prenne, à certaines périodes, une dimension inquiétante.
Plusieurs enquêtes montrent que ce sentiment de méfiance touche aussi bien le pouvoir politique, médiatique, que l’expertise scientifique.
Pour répondre à cette méfiance, certains préconisent de nouveaux processus démocratiques (comme le travail collaboratif).

Cette conférence abordera les avantages et les inconvénients de ces procédures et les enjeux impliqués dans cette méfiance généralisée concernant la notion de progrès.

Pour en savoir plus sur le séminaire: http://www.gabrielperi.fr/53.html

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