fév 21, 2014

Appel à contributions: « Le terrain ethnographique en Afrique aujourd’hui », REAF, Bordeaux, 30 juin-2 juillet 2014

Appel à contributions pour un panel aux 3e rencontres des études africaines en France, Bordeaux, 30 juin-2 juillet 2014

Le terrain ethnographique en Afrique aujourd’hui**??*

Organisé par Sophie Blanchy (Directrice de recherche au CNRS, Laboratoire d’Ethnologie et de Sociologie Comparative, Nanterre) et Ismaël Moya (Chargé de recherche au CNRS, Laboratoire d’Ethnologie et de Sociologie Comparative, Nanterre).

L’enquête ethnographique repose sur l’engagement personnel de longue durée, continu ou fragmenté, du chercheur sur un terrain donné. Ses objets de recherche ressortent progressivement de la pratique prolongée du terrain, le plus souvent par un effet de déplacement de la problématique initiale de l’enquête.
Dans le contexte actuel des études africaines, l’enquête de terrain est désormais une pratique généralisée. Cependant, la pression institutionnelle ne cesse de croitre en faveur d’une productivité élevée sur des objets de recherche identifiables apriori. Les enquêtes multisites sont désormais une pratique commune. Enfin, les modes de financements de la recherche et les procédures de recrutement contraignent de nombreux chercheurs, en particulier les doctorants, à des terrains courts et ciblés.
Cet atelier cherchera à croiser les questions suivantes sur l’engagement ethnographique dans les terrains africains actuels, ruraux comme urbains, marqués par la mobilité des personnes, le développement des technologies de la communication et des situations politiques parfois autoritaires et/ou violentes. Quelles sont l’actualité et les modalités contemporaines de l’enquête ethnographique ? Quelle est la spécificité -s’il y en a une- de la connaissance produite sur les contextes africains par l’ethnographie localisée de longue durée ? Quels sont les enjeux et les conséquences personnels, matériels, professionnels et éthiques de cette pratique scientifique ?
Les propositions sont à envoyer à Sophie Blanchy (sophie.blanchy@mae.u-paris10.fr <mailto:sophie.blanchy@mae.u-paris10.fr>) et Ismael Moya (moya.ismael@gmail.com <mailto:moya.ismael@gmail.com>) avant le *27 février *.

fév 21, 2014

Panel 033. Conflits et violences sociales dans un monde interconnecté et incertain

EASA 2014  Collaboration, Intimacy & Revolution – innovation and continuity in an interconnected world
Tallin-Estonie, 31 juillet-3 août 2014
*Panel 033. Conflits et violences sociales dans un monde interconnecté et incertain*
Sylvie Ayimpam, Roberto Beneduce, Jacky Bouju (Institut des Mondes Africains)
EASA 2014 Panel.13_3 Francais

*(Date limite pour l’appel à contributions : le 27 février 2014)*

Ce panel vise à réfléchir aux formes de violences ordinaires et à leurs dynamiques dans les sociétés contemporaines de plus en plus interconnectées
mais aussi de plus en plus incertaines. Les violences ordinaires qui prennent place dans le quotidien des rapports et des échanges sociaux ont
déjà fait l’objet d’analyses (Abéga 2003, Janin et Marie 2003, Bouju et de Bruijn 2008, 2014). Ces violences sociales se distinguent des violences
politiques ou économiques aiguës par leur faible intensité, leur caractère particulier, routinier et banal. Universelles, elles se manifestent dans
des relations sociales ou des interactions menacées par les abus de pouvoir, l’exploitation, ou l’anomie de la société globale. Les études
antérieures avaient centré leur analyse de la construction sociale des violences ordinaires dans le cadre des interactions physiques, en << face à
face >>, dans les relations familiales, conjugales, professionnelles ou vicinales dans les sociétés africaines. Cependant, les violences issues des
contextes nouveaux de l’interconnexion à distance et de la montée des incertitudes n’avaient pas été analysées en tant que telles. C’est donc au
prisme de ces contextes que nous proposons de réinterroger ici la question des conflits et des violences ordinaires.

En ce qui concerne l’interconnexion, il est de bon ton de dire que de nouvelles formes d’interaction et davantage de proximité, d’intimité et
d’interconnaissance sont générées par les nouveaux modes d’interconnexion intensive (téléphones portables, internet, réseaux sociaux virtuels,
groupes de discussion en ligne, sites de rencontre, etc. Pourtant, si les interactions << ordinaires >> peuvent produire à la fois de la solidarité et
de la rivalité, de la confiance et de la violence, on peut supposer que l’intensification et l’accélération de la communication permises par ces
modes d’interconnexion produisent des formes inédites de conflits et de violence ordinaire. Ainsi, l’interconnexion met ensemble des personnes qui
ne forment pas une << communauté >> en tant que telle (fondée sur des normes communes et des ressources partagées) tout en construisant une
communication familière et régulière qui évoque l’intimité. La question se pose de savoir ce que signifie cette intimité ? Est-ce un nouveau mode de
connivence que permet cet état de proximité sans coprésence ? Dans les sociétés où l’oralité est le mode principal de communication. Le
formidable succès du téléphone portable a contribué à intensifier les échanges et à désenclaver des personnes isolées. Mais cette intensification
semble multiplier aussi les possibilités de conflits interpersonnels.
La *disjonction* de la coprésence physique avec la communication orale ou visuelle est-elle si simple à résoudre? Le brouillage des frontières
privé/public  ne génère-t-il pas aussi de nouvelles tensions, de la jalousie ou du mépris, de l’envie ou de la rancoeur ? En Afrique centrale,
par exemple, une rumeur populaire fait état de numéros de téléphones portables qui tuent (Bonhomme 2011). Comment le téléphone mobile et
l’internet sont-ils représentés aujourd’hui comme des vecteurs modernes de la violence sorcière? Les migrants qui étaient jusque là relativement
éloignés des tensions et des conflits internes de leur communauté, sont aujourd’hui rattrapés par ces nouvelles possibilités d’interconnexion. En
ce qui les concerne, la << zone d’incertitude >> protectrice de leur intimité induite par la distance géographique est, de fait, annihilée par ces
nouveaux modes d’interconnexion.
Que devient cette qualité propre à l’intimité qui consiste à protéger ce qui est strictement personnel et qui reste généralement caché sous les
apparences pour être préservé des curiosités indiscrètes ? Une << intimité >> qui n’a pas toutes les propriétés de l’intimité n’est-elle pas, en soi, une
source nouvelle de rivalité et de concurrence, voire de violence ? Quelle violence intrusive surgit d’un *consentement* irréfléchi ou contraint à
voir ou à être vu, à être localisé à tout instant? Nous aimerions recevoir des propositions qui permettraient de réfléchir aux conflits et violences
qui naissent de ces différentes formes d’intimité << des mondes interconnectés >>.
Cependant, les sociétés actuelles ne sont pas que dans l’interconnexion intensive, elles sont simultanément travaillées par les inégalités
économiques grandissantes, la fragmentation sociale et l’hétérogénéité culturelle, favorisant la montée actuelle des incertitudes. Les principaux
modes de sécurisation de l’existence — que ce soit par le travail ou par la solidarité familiale ou collective– ne réussissent plus aujourd’hui à
réduire l’incertitude en général et les risques économiques, sociaux et sanitaires des plus faibles. En Afrique, ces phénomènes sont aujourd’hui
aggravés par la ruée nationale et internationale sur le foncier devenu une ressource de spéculation accaparée par les plus riches. L’insécurité
foncière est une source supplémentaire de vulnérabilité et d’incertitude pour les paysanneries dépossédées. Au niveau personnel, la précarité se
manifeste par un enchaînement d’évènements et d’expériences qui débouchent sur des formes de fragilisation économique, sociale et familiale. Le monde est alors perçu non seulement comme incertain, mais aussi comme menaçant.
A partir des tensions et des violences ordinaires, peuvent également surgir de l’incohérence normative ou des dérèglements de l’échange social. En
Afrique, par exemple, la recherche de la sécurité et la réduction de l’incertitude peuvent être considérées comme un trait majeur de la culture
contemporaine (Boholm 2003: 168). Cela se manifeste, entre autres, par la recrudescence des croyances à la sorcellerie et aux pratiques religieuses
et/ou occultes qui expriment la nécessité collective de donner du sens à l’infortune généralisée et à l’insécurité de la vie. Dans cette situation
d’incertitude, l’acteur social fait l’expérience de l’anxiété par rapport à des risques mal identifiés qui peut se développer en sentiment d’insécurité.
Mais, comment s’assurer que les choses se passeront comme on le souhaite ?
Les protections occultes, les pratiques magiques ou religieuses apparaissent alors comme des ressources appropriées à l’exercice d’une
contrainte favorable sur le cours des choses. Il en va ainsi du trafic d’organes qui constitue aujourd’hui à la fois une source d’angoisse
profonde, une forme de violence extrême et une source de revenu inespérée dans des contextes sociaux d’extrême pauvreté. Plus gravement, les crimes rituels, les meurtres avec mutilations, la profanation des tombeaux pour obtenir des organes ou des ossements, semblent s’inscrire dans un contexte d’approvisionnement national et international qui est engendré par une forte demande en provenance d’individus très riches angoissés par
l’incertitude du maintien de leur position dominante. Ces modes d’action sont généralement perçus comme des dispositifs susceptibles de limiter les risques et de réduire l’incertitude qui pèsent sur les destins individuels. L’acteur << se fie >> donc à leur pouvoir supposé d’évitement des situations dangereuses (Quere 2001). La << confiance >> accordée à ces dispositifs pallie donc le manque d’information et de moyen de faire face aux risques. Mais, la croyance à la sorcellerie et la confiance dans les << solutions >> occultes vont de pair avec la méfiance vis-à-vis de l’Autre. Cet Autre proche, l’intime, qui peut aider peut aussi faire du mal (Geshiere 2012). Une question qui se pose alors aux individus en situation d’incertitude est de savoir comment s’engager dans une interaction sociale incertaine, une intimité potentiellement dangereuse, caractérisée par l’ambiguïté et l’indétermination. Ces conceptions et ces dispositifs apparaissent, à leur tour, générateurs d’autres formes d’insécurité et de violence individuelles ou collectives (Martinelli et Bouju 2012). Aussi, aimerions-nous avoir des contributions qui décrivent les formes de violence qui en découlent tels les conflits ou << affaires >> liés par exemple à l’usage de techniques magiques ou de moyens << occultes >> (comme le trafic d’organes, la nécrophilie, les crimes rituels, le sacrifice d’albinos ou de nains, etc.) qui visent à renforcer les chances d’atteindre un résultat précis (Evans 1992, Tonda 2005) tout en étant porteurs de grande violence. De ce contexte général d’incertitude naissent de multiples formes de tensions, de conflits et de violence que nous aimerions explorer dans ce panel.
Mais, il en est d’autres pour lesquelles nous aimerions aussi recevoir des contributions. Ainsi, dans les conflits et les violences spectaculaires,
les guerres civiles et les rébellions comme celle qui agite la République Centrafricaine aujourd’hui (dans laquelle les nouvelles formes d’interconnexion ont joué un rôle considérable), il apparaît que l’agrégation des revanches personnelles donnant lieu à des viols, des
pillages, des mutilations) suscitent des vengeances qui s’expriment de la même manière. Dans ces situations, les violences ordinaires semblent
nourrir directement la violence collective de la guerre civile et réciproquement, se nourrir d’elle. Certaines formes de violence devenues
banales ou ordinaires comme la << justice populaire >>, ont été particulièrement médiatisées lors de ces événements. Cette forme de
violence, ancienne, les justifications qui en sont données, témoigne d’un hiatus historique entre les conceptions populaires et les conceptions
judiciaires du crime. Notre objectif est de comprendre comment cette violence est perçue, conçue ou justifiée comme de la violence aux yeux de
chacun des acteurs, que ce soit les victimes, les agresseurs, les témoins et le public.
Les contributions attendues dans ce panel doivent être fondées sur des expressions de la violence ordinaire recueillies au moyen d’observations ou
enquêtes (études de cas, récits, parcours de vie, etc.) dans différents contextes sociaux, dans différentes parties du monde et sur différents
types de conflits, tels que :
– les conflits matrimoniaux et domestiques, les conflits de voisinage, les conflits dans les rapports de travail, dans les rapports amoureux ou
amicaux, les conflits liés aux affaires de sorcellerie, les conflits fonciers en contexte d’accaparement des terres, etc.
– les conflits et les violences ordinaires engendrés par l’usage des réseaux sociaux virtuels, des sites de rencontre, des groupes de
discussion, etc. Dans les contextes d’interconnexion ou d’incertitude, l’observation fine des situations et des espaces sociaux réels ou virtuels
peut mettre en exergue différentes formes de violence ordinaire (contrainte physique, coercition psychologique, menaces explicites ou implicites, abus de pouvoir, exercice arbitraire de l’autorité, etc.).

Le panel attend des contributions qui porteront sur l’identification, le fonctionnement et les implications de ces processus conflictuels ainsi que
les violences ordinaires qui en découlent. Ce Panel 033, sur les conflits et les violences sociales ordinaires sera bilingue, Français et Anglais. Il se place dans une perspective interdisciplinaire et les contributions des différentes sciences sociales (science politique, sociologie, histoire, anthropologie, science de la communication et de l’information, droit) seront les bienvenues. Pour envoyer votre proposition de communication en Français ou en Anglais, cliquez sur le lien ci-dessous, puis cliquez sur le lien << propose a paper >> en bas de page, à gauche.
http://www.nomadit.co.uk/easa/easa2014/panels.php5?PanelID=3084
La date limite pour l’appel à communication est le* 27 février 2013.*
Mots-clés: Violence sociale, violence ordinaire, conflit, interactions sociales, échanges sociaux, solidarité, confiance, intimité,
interconnexion, incertitude, précarité, vulnérabilité, anomie, réseaux sociaux virtuels, nouvelles technologies de l’information et de la
communication, régulation sociale, action collective, changement social.

*Conflicts and social violence in an interconnected and uncertain world*
Sylvie Ayimpam, Roberto Beneduce, Jacky Bouju
*Short abstract*:
This panel aims to understand ordinary social violence and its dynamics in the reordering of interactions and social relationships in a context of
uncertainty in different social settings of the interconnected world.
*Key words*: Social violence, ordinary violence, conflicts, social interactions, solidarity, trust, intimacy, interconnection, uncertainty,
precariousness, vulnerability, virtual social networks, social regulation, collective action, anomy, social change.
To send your paper proposal in English to this panel 033, please follow the link below and click on the << propose a paper >> link bottom of the page.
http://www.nomadit.co.uk/easa/easa2014/panels.php5?PanelID=3084 (will close on 27 february 2014)

fév 21, 2014

Le CNRS propose 10 contrats doctoraux aux étudiants en situation de handicap

Le CNRS propose 10 contrats doctoraux aux étudiants en situation de handicap

Le dispositif est ouvert à toutes les disciplines de recherche. Les candidats peuvent postuler directement auprès des laboratoires du CNRS, en lien avec l’école doctorale de rattachement du laboratoire d’accueil, en complétant le dossier de candidature en ligne.
Date limite de candidature : 30 juin 2014.

En savoir plus

fév 21, 2014

Appels à projets ECOS Sud : coopération avec l’Uruguay et l’Argentine

Appels à projets ECOS Sud : coopération avec l’Uruguay et l’Argentine

Le programme ECOS est destiné à appuyer des projets d’excellence en matière de collaboration scientifique. Il finance les échanges entre les chercheurs sous la forme de missions de courte durée et de stages de perfectionnement pour les doctorants.

Date limite de candidature : 16 avril 2014 (Uruguay) et 30 avril 2014 (Argentine).

fév 21, 2014

La newsletter du CERI – Février 2014

Edito

Thaïlande : démocratie, légitimié et monarchie

Par David Camroux, maître de conférences, chercheur au CERI

Après trois mois de manifestations contre le gouvernement et deux semaines de calme relatif à la suite des élections anticipées du 2 février dernier, la crise en Thailande semble être entrée dans une nouvelle phase. Vendredi 14 février, sur ordre du gouvernement, 15 000 policiers ont démantelé le camp que les manifestants avaient monté autour du siège du gouvernement. Quatre jours plus tard, ces derniers revenaient sur ce lieu symbolique. L’atmosphère festive du début de l’occupation (des concerts ont été organisés dans le centre commerçant de Bangkok, de nombreuses personnes vendaient de la nourriture, des tee-shirts, drapeaux et tout autre objet pour soutenir la protestation), financée à raison de 100 000 dollars par jour, avait quelque peu disparu à mesure que l’enthousiasme des manifestants de la classe moyenne qui venaient rejoindre les protestataires après leurs heures de bureau s’était refroidi. Pourtant, lorsque la Commission nationale anti-corruption a mis en cause la Premier ministre Yingluck Shinawatra pour son rôle dans le programme (de 20 milliards de dollars) de rachat de riz aux paysans à destination de son électorat rural, les manifestants anti-gouvernementaux ont pu enfin célébrer une victoire.

A première vue, le mouvement de protestation de Thaïlande présente des similitudes avec celui de Kiev. Contrairement aux Ukrainiens, les manifestants de Bangkok ne demandent pas une meilleure représentation démocratique. En effet, le Comité de réforme démocratique du peuple conduit par Suthep Thaugsuba, ancien Premier ministre adjoint du Parti démocrate, ne réclame pas seulement la destitution, par le roi, du gouvernement de Yingluck Shinawatra, élue en juillet 2012 à la tête du parti Pheu Thai (Pour les Thaïs), il exige également la dissolution du parlement et la nomination d’un Conseil du peuple non élu et d’une nouvelle Assemblée sans que l’on sache très bien par qui ceux-ci seraient désignés. Ces revendications font écho à celles des chemises jaunes (le jaune étant la couleur de la monarchie) de l’Alliance du peuple pour la démocratie qui, en 2008, demandaient la destitution du gouvernement Pheu Thai. Les manifestants anti-gouvernementaux ont fait appel à l’armée pour qu’elle intervienne comme elle l’avait fait en septembre 2006 pour renverser le gouvernement de Thaksin Shinawatra, frère aîné de l’actuel Premier ministre, la bête noire de l’establishment de Bangkok, actuellement en exil.

Les élections anticipées organisées le 2 février dernier n’ont donc pas apaisé les manifestants. Le Parti democrate, principale formation d’opposition, a boycotté le scrutin et les manifestants anti-gouvernementaux – qui sont proches du parti – ont réussi à entraver le vote dans 11% des circonscriptions, empêchant ainsi que soit atteint le quorum de 475 députés, indispensable pour que le parlement puisse fonctionner. La demande du Parti démocrate d’invalidation des élections a été rejetée et un scrutin partiel doit être organisé en avril prochain dans les circonscriptions où le vote n’a pu avoir lieu.

La crise en Thaïlande est loin d’être terminée car au-delà du conflit, il n’existe pas dans le pays de consensus sur la nature de la légitimité politique et sur l’autorité de l’Etat. Le pays a connu pas moins de dix-neuf Constitutions depuis la fin de la monarchie absolue en 1932. A l’exception de la Constitution du peuple de 1997, chaque Loi fondamentale a été rédigée pour servir les intérêts d’une certaine élite politique. Lorsqu’il n’existe pas d’accord sur la Constitution du pays et, a fortiori, sur le contrat social, la démocratie représentative s’avère bien fragile. En outre, la confiance dans les institutions – Cour constitutionnelle, Commission électorale et Commission nationale anti-corruption – s’en trouve affaiblie.

La monarchie thaïlandaise, source ultime de l’autorité dans une société bouddhiste imprégnée d’un sens du dhammaraja (roi juste et vertueux), se trouve aujourd’hui dans un état de quasi vacuité, avec l’actuel roi Bhumpol, âgé de 86 ans et malade, et un héritier présomptif impopulaire parmi les monarchistes eux-mêmes.

En privant la monarchie des bases constitutionnelles qui lui permettent de jouer son rôle de gardien de l’ordre légitime, les Thaïlandais mettent en danger la clef de voûte de leur ordre social.

 

fév 21, 2014

Sciences Po-CERI: colloque « Régimes nationaux d’altérité. Les Indiens et la formation de l’Etat-Nation. Mexique-Argentine, 1810-1950″ (10 mars, Paris)

Lundi 10 mars | 9h30

Colloque en partanariat avec le Centre de recherches historiques de l’ouest (CERHIO)-Université Rennes II

LUNDI 10 MARS 2014 9h30-18h30

09:30-10:00 Café d’accueil

10:00-10:30 ouverture du colloque par Christophe Giudicelli, CNRS-CERHIO-équipe CHACAL-Université Rennes II, et Paula López Caballero, CNRS/CERI-Sciences Po

Les régimes nationaux d’altérité et la comparaison Mexique-Argentine

10:45-13:30 Les archives de l’altérité: musées, collections, encycopédies
Présidence : Carmen Bernand, CERMA-EHESS

Aura Lisette Reyes, Latinamerikanishe Institut-Université libre de Berlin
“De la colección al futuro ciudadano”. Lo indígena en la república colombiana durante el intersticio de finales del siglo XIX e inicios del XX

Christophe Giudicelli, CERHIO-équipe CHACAL-Université Rennes II
Des barbares à Pompéi ! Invention d’une généalogie nationale et invisibilisation des Indiens. Vallées Calchaquíes, fin XIXe siècle

Jesús Bustamante, CSIC, Madrid, Espagne
Museos Nacionales: de la Enciclopedia territorial a Historia ¿natural? del Hombre a finales del siglo XIX (México y Argentina)

13h00-13h30 Discussion

15:00-17:00 Régimes d’altérité aux limites de la nation
Présidence : Paula López Caballero, CNRS/CERI-Sciences Po

Nicolas Richard, CERHIO-équipe CHACAL-Université Rennes II
Noms ethniques, régimes d’altérité et Etat-Nation dans le Chaco boréal

Laura Brondino, CECILLE-Université Lille II
« Guerre des castes » et construction de l’Etat au Mexique : les Indiens de l’état du Yucatán

16h00-16h15 Pause café

Carine Chavarochette, CREDA-IHEAL
Du nomadisme à l’autochtonie, la reconnaissance du groupe tojolabal (Chiapas), au Mexique

Maite Boullosa, Université de Picardie, et Lorena Rodríguez, Universidad de Buenos Aires-Conicet, Argentine
Matrices provinciales d’altérité. Disputes pour le territoire de la communauté indienne d’Amaicha del Valle (XIXè-XXIè)

17:30-18:30 Discussion

 

MARDI 11 MARS 2014 9h30-18h30

09:30-10:00 Café d’accueil

10:00-11:00 Conférence magistrale par Carmen Bernand, CERMA-EHESS
« La terre est à celui qui la travaille » : variations autour de la question agraire et territoriale, et altérité indigène au XIXe siècle (Mexique-Argentine)

11:00-13:00 L’altérité et les projets de l’État-Nation
Présidence : David Recondo, CERI-Sciences Po

Joelle Chassin, IHEAL-Université Paris III
Quand les leaders de la Revolución de Mayo s’adressent aux Indiens. De Castelli, Belgrano et quelques autres

Françoise Martínez, CRIIA-Université Paris Ouest Nanterre
L’Indien bolivien dans le projet libéral de régénération nationale (1898-1920)

Laura Giraudo, CSIC, Seville, Espagne
Quelle altérité pour l’Indien ? Race et culture, définition de l’autre et définition de soi-même dans le Mexique post-révolutionnaire

15:00-17:00 Qui est l’« autre » ?

Présidence : Capucine Boidin, IHEAL-Université Paris III

Félix Landry, CERMA-EHESS
Le droit, l’espace et le sang : construction de l’altérité et délimitation de l’État chez D. F. Sarmiento (1845-1888)

Paula López Caballero, CNRS/CERI-Sciences Po
La frontière esquive entre “indígena” et “mestizo” dans les politiques indigénistes au Mexique (1920-1950)

Luc Capdevila, CERHIO-équipe CHACAL-Université Rennes II
Un cas périphérique : indigénisme, métissage et bilinguisme. Des ambivalences du nationalisme paraguayen dans la relation aux Indiens, première moitié du 20e siècle

17h30-18h30 Discussion de clôture

Responsables scientifiques : Paula López Caballero, CNRS/CERI-Sciences Po, et Christophe Giudicelli, CERHIO-Université Rennes II
CERI-56, rue Jacob 75006 Paris / Salle de conférences
Entrée libre dans la limite des places disponibles

fév 21, 2014

Séminaire « cartographie et littérature » programme

le Professeur invité Robert Stockhammer (littérature comparée) de la Ludwig­ Maximilians­ Universität  (Munich) propose quatre séances de séminaires sur la littérature et la cartographie. Le professeur présentera les relations possibles entre cartographie et littérature.

– jeudi 6 mars : la carte géographique comme média : approches historiques et théoriques

– jeudi 13 mars : (non-)mappabilité et carticité de la littérature : deux concepts pour une description des relations possibles entre la cartographie et la littérature

– jeudi 20 mars : fonction de la cartographie des les affinités électives de J. W. Goethe

– jeudi 27 mars : globa/mondialisation, entre le « monde » et la « terre ».

Les séances se dérouleront en français le jeudi de 14h à 16h à l’École normale supérieure, en salle Info 2 (45  rue d’Ulm, bâtiment NIR). L’accès au séminaire est libre, gratuit et sans inscription préalable.

Pour plus de renseignement : www.geographie.ens.fr

fév 21, 2014

SAVE THE DATE : Conférence le 28 mars sur « Les innovations : promesses pour un développement durable ? »

Laurence Tubiana, directrice de l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri)
Jean-Yves Grosclaude
, directeur de la Stratégie de l’Agence française de développement (AFD)
Ont le plaisir de vous inviter à la conférence de lancement de l’édition 2014 de l’ouvrage Regards sur la Terre :

« Les innovations : promesses pour un développement durable ? »

Vendredi 28 mars 2014
Amphithéâtre Boutmy – Sciences Po – 27, rue Saint-Guillaume
(Paris VIIe) de 14h45 à 16h45

Des innovations et des modèles alternatifs apparaissent dans tous les secteurs et dans tous les pays de la planète. Agriculture biologique, énergies renouvelables, entreprenariat social, voiture électrique, Open Access et e-learning en sont de bons exemples, auxquels on attribue des vertus qui seraient absentes des modèles conventionnels et qui contribueraient à répondre aux grands défis contemporains comme la lutte contre le changement climatique ou la réduction des inégalités.
Quel est le véritable potentiel de ces modèles alternatifs et des technologies émergentes ? Sont-elles le moteur d’une troisième révolution industrielle ? Leur rapide déploiement conduit-il à des sociétés plus inclusives et durables ? Les modèles alternatifs peuvent-ils remplacer les modèles conventionnels ? Quels sont les bouleversements possibles pour les stratégies des entreprises, et pour les modes de vie ? Au-delà des technologies, quelles innovations institutionnelles sont nécessaires pour contribuer à un développement durable ?
L’édition 2014 de Regards sur la Terre, annuel du développement durable coordonné par l’Agence française de développement (AFD), l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri) et The Energy and Resources Institute (TERI, Inde), explore l’innovation dans toutes ses dimensions, à travers une série de contributions d’auteurs de renommée mondiale, qui analysent des expériences du monde entier. À l’occasion de la sortie de l’ouvrage et de sa parution en librairie, l’AFD et l’Iddri réunissent certains de ses auteurs et des personnalités qui viendront répondre à ces questions controversées.

Programme détaillé bientôt disponible

fév 21, 2014

Appel à communication « sciences et biodiversité »

SCIENCES ET BIODIVERSITÉ : ACTEURS, ENJEUX, TEMPORALITÉS JOURNÉE D’ÉTUDE DU 12 DÉCEMBRE 2014
UNIVERSITÉ PARIS I – INSTITUT D’ART ET D’ARCHÉOLOGIE, 3 RUE MICHELET, PARIS 6È ARR.
APPEL À COMMUNICATION

Quels sont les rôles et statuts des sciences et des scientifiques face à l’enjeu biodiversité ? Comment sont investis les champs de recherches que
constituent la biodiversité et les relations des sociétés à leur environnement, tant par les Sciences de la vie et de la Terre que par les Sciences de l’homme et de la société ?
En quoi les différentes échelles de temps en référence auxquelles travaillent les chercheurs jouent-elles un rôle primordial dans la façon dont les Sciences de la vie d’une part, les Sciences humaines d’autre part, appréhendent les interactions des sociétés à l’environnement et conçoivent la notion de << crise de biodiversité >> ?

Appel a Comm Sciences et Biodiversite

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