oct 24, 2013

Élites maghrébines et subsahariennes formées en URSS/Russie et dans les pays d’Europe de l’Est (25 & 26 oct, Paris)

Ce colloque international est organisé sur une base pluridisciplinaire (histoire, sciences politiques, sociologie, anthropologie, littérature, géographie, etc.), autour de 4 grands axes de discussion et de réflexion. Interviendront dans  ce colloque 35 chercheurs et doctorants du Maghreb (Algérie, Maroc, Tunisie), d’Afrique subsaharienne (Bénin, Cameroun, Congo, Ethiopie, Sénégal), d’Europe (France, Grèce, Roumanie), et de Russies ainsi que des témoins, anciens étudiants résidant au Maroc, ayant fait leurs études en URSS ou en Russie, à Cuba, ou dans un pays d’Europe de l’Est.

http://calenda.org/263598

oct 24, 2013

La démocratie à l’épreuve du conflit (29 nov, Paris)

Penser la place du conflit dans la démocratie constitue certainement l’un des enjeux majeurs de la pensée politique contemporaine. Au sein du paradigme libéral, les potentialités conflictuelles ont été pour l’essentiel perçues comme un danger menaçant la stabilité et l’ordre démocratiques, que l’exercice d’une rationalité discursive, par son consensualisme, doit permettre de dépasser. Pour critiquer une telle perspective, la journée d’étude, au contraire, tentera de revaloriser le conflit en posant la question suivante : jusqu’où peut-on – et dans quelles limites ou proportions – faire du conflit le principe de la vie politique pour permettre l’exercice d’une démocratie authentique ?

Programme

Matin (9h45-13h00) Le conflit : sa signification, ses motivations, sa fécondité

9h45-10h00. Accueil des participants

  • 10h-10h15. Ouverture de la journée d’étude. Sébastien Roman et Marie Goupy
  • 10h15-10h45. Marie Gaille-Nikodimov (chargée de recherche, CNRS / CERSES), « Le désir de liberté est-il la matrice de la citoyenneté ? Retour sur la question de l’actualité machiavélienne. »
  • 10h45-11h30. Christian Bouchindhomme (traducteur ; chargé de cours, Université Paris Dauphine), « Pragmatique et vertus du conflit. »

11h30-11h45. Discussion. Pause.

  • 11h45-12h30. Miguel Abensour (professeur émérite de philosophie politique à l’Université Paris 7, Denis-Diderot), « La politique : l’ordre ou le lien ? »

12h30-13h00. Discussion-débat

Après-midi (14h30-17h00) Politique(s) du conflit, démocratie, et mouvements sociaux

  • 14h30-15h00. Ninon Grangé (maître de Conférences, Université Paris 8), « La guerre civile (mondiale?) et le dialogue Schmitt-Benjamin »
  • 15h00-15h30. Jean-Christophe Angaut (maître de Conférences, ENS de Lyon), « L’anarchisme est-il soluble dans la démocratie ? Approches du conflit chez Proudhon et Bakounine »

15H00-15h30. Discussion et pause

  • 15H30-16h00. Alice Legoff (maître de Conférences, Université Paris Descartes),  « Démocratie et conflit : apport des travaux de Charles Tilly à la théorie démocratique. »
  • 16h00-16h30. Pierre Sauvêtre (chargé de cours, Université Paris 8, Université Paris 13, IEP de Paris et professeur de lettres au collège),  « Vérités d’Etat en conflit et processus de (dé)-démocratisation. D’après Foucault. »

16h30-17h00. Discussion finale

ENS de Lyon, Laboratoire Triangle UMR 5206.  En partenariat avec le rectorat de Lyon

 

http://calenda.org/264253

oct 24, 2013

Séminaire ADAL – (25 oct, Paris)

Séminaire ADAL (Analyse des Discours de l’Amérique Latine)
Vendredi 25 octobre 2013 de 14h30 à 16h30
dans l’Espace Tocqueville de l’Institut des Amériques
8e étage, 60 boulevard du lycée,
92170 Vanves
(Métro ligne 12, station Corentin Celton ; Station velib : n° 21311 ;Tram 3a: Porte de Versailles)
L’association ADAL a le plaisir de vous inviter à la prochaine séance de son séminaire autour de la notion de formule, qui se déroulera le vendredi 25 octobre 2013 de 14h30 à 16h30, dans l’Espace Tocqueville de l’Institut des Amériques (IDA).
Nous aurons le plaisir d’accueillir deux intervenantes :
–          Alice Krieg-Planque (Université Paris-Est-Créteil – CEDITEC) : « Formule, figement, phraséologie : l’étude de la stabilisation des énoncés dans l’analyse des discours politiques ».
–          Myriam Hernández Orellana (Université Paris-Est-Créteil – CEDITEC) : « Fémicidio : un concept féministe développé en Amérique Latine devenu une “formule” ».
oct 24, 2013

Offre postes Brésil

Ancien élève de l’EHESS (avec un stage à l’IHEAL, en 1995/1996) et actuel professeur/chercheur à l’UNILA (www.unila.edu.br),  je me permet de vous faire parvenir cette offre de postes d’enseignant-chercheur au Brésil  http://unila.edu.br/conteudo/concursos
Celle-ci est ouverte aux lusophones ainsi qu’aux hispanophones de toute nationalité, de préférence, avec un intérêt  scientifique démontrable pour des sujets latino-américains. Il est aussi important remarquer que les candidats doivent être docteurs ou doctorants.
Les concours de Sciences Sociales (sciences-po et sociologie), en principe, sont prévus pour la première semaine de Décembre mais il est très important que les interesé(e)s s’inscrivent (via web) des maintenant.
oct 24, 2013

Fish in Archaeology – (October 29, Johannesburg)

The French Institute is pleased to welcome you to our next Seminar in archaeology
Aurore Val (Evolutionary Sciences Institute, University of the  Witwatersrand):

A 2 Million Year Old Forensic Case from the Cradle of Humankind: How Did the Bones of Australopithecus Sediba Got Preserved?

Marina Redondo (PhD, UMR5608 TRACES, University of Toulouse II – Le Mirail, IFAS):

The Emergence of Bladelet Technology in the South African Prehistory: the Status of the Robberg Industry

 

Wine and cheese will be served after the seminar
Conference Room, 62 Juta Street, 1st floor,
Braamfontein, Johannesburg
RSVP: comm.research@ifas.org.za

oct 24, 2013

Sciences Po-CERI: RAPPEL colloque « Preventing Terrorism in Europe: Aspects, Effects, Critique » (25 oct, Paris)

Vendredi 25 octobre | 9h15

9.15 – 9.30 Introduction : Francesco Ragazzi, University of Leiden and CERI-Sciences Po
9.30 – 11.15 Expertise and the Emergence of the Radicalisation Discourse

Chair & Discussant: Laurent Bonnefoy, CERI-Sciences Po

Expertise and the Invention and Interventions of ‘Radicalisation’
Stephanie Simon, University of Amsterdam
Inventing Expertise: Producing the ‘Radicalisation’ Discourse and the UK PREVENT Strategy
Charlotte Heath-Kelly, University of Warwick
The Emperor’s New Words: Discourses of Radicalisation
Akil Awan, Royal Holloway, University of London
Five Accounts of the “Making of a Terrorist”: a Micro-Political Sociology of EU Experts On Radicalization
Francesco Ragazzi, University of Leiden and CERI-Sciences Po

11.15 – 11.30 Coffee Break

11.30 – 13.15 Categories of Danger: Populations at Risk / Risky Populations

Chair & Discussant: François Bonnet, CNRS – Pacte

Enacting the Unenactable: the local state and Britain’s Prevent programme
Paul Thomas, University of Huddersfield
PREVENT outside the UK. Comparing the cases of Amsterdam, Berlin, Antwerp and Paris
Floris Vermeulen, University of Amsterdam
What the fight against “radicalism” represents for the French authorities: the examples of radical Islam
Bernard Godard, Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales
Contextualising CONTEST through Counterinsurgency
Rizwan Sabir, University of Bath

14.45 – 16.15 Interactions and Effects of Counter-radicalisation

Chair & Discussant: Riva Kastoryano, CNRS/CERI-Sciences Po
The French Antiterrorist Assemblage and the Struggle against Radicalization
Laurent Bonelli, Université Paris X – Nanterre
Disconnected Citizenship? The Impacts of Anti-terrorism Policy on Citizenship in the UK
Lee Jarvis, University of Swansea
Negotiating British Muslim Identity in the shadow of UK counter-radicalisation policies
Tufyal Choudhury, University of Durham
16.15 – 16.30 Coffee Break

16.30 – 18.00 Governmentalities of Radicalisation

Chair & Discussant: Didier Bigo, CERI-Sciences Po and Kings College

Refocusing Danish Counter-radicalisation Efforts: Zooming in on the (Problematic) Logic and Practice of Individual De-radicalisation Interventions
Lasse Lindekilde, University of Aarhus, Denmark
‘Why Should We Have to Prove We’re Alright?’: Counter-terrorism, Risk and Partial Securities
Gabe Mythen, University of Liverpool, UK
Governing Radical Spaces: the Reformation of Britain’s mosques
Nayda Ali, University of Reading, UK

 

Academic Coordinator: Francesco Ragazzi, University of Leiden and CERI-Sciences Po

CERI-56 rue Jacob, 75006 Paris / Salle des conférences

INSCRIPTION REQUIRED
http://www.sciencespo.fr/ceri/evenements/inscription/inscription_multiple.php?id=2093&fromnews=a3880c01f06076908b04d27f8e14dccf

oct 24, 2013

Enquête emplois d’avenir – solidarité internationale

Le ministère des Affaires étrangères, associé à plusieurs collectivités territoriales, étudie la possibilité de mettre en place un dispositif incitatif à destination des associations de solidarité internationale désireuses de recourir au mécanisme des emplois d’avenir. Dans cette optique, un questionnaire visant à établir un diagnostic a été préparé.

Vous trouverez ci-joint une fiche descriptive du dispositif ainsi que ce questionnaire.
QUESTIONNAIRE
Fiche de présentation

Nous vous serions reconnaissants de bien vouloir nous le retourner complété à l’adresse suivante avant le 06/11/13.  sylvie.grandemange@diplomatie.gouv.fr

oct 24, 2013

CELLULE ENERGIE DIFFUSION – Ecole Energies et Recherches 2014 (23-28 mars, Roscoff)

Nous avons le plaisir de vous annoncer la *sixième édition de l’Ecole Energies & Recherches* qui se déroulera du 23 au 28 mars 2014 à Roscoff (Station Biologique du CNRS).
Cette école est destinée principalement aux doctorants et post doctorants, elle est organisée par l’ADEME, le CEA, le CNRS et l’IFP Energies Nouvelles.

Pendant une semaine nous proposons à des doctorants de s’immerger dans la problématique de l’énergie et nous leur offrons un tour d’horizon des dernières recherches effectuées dans ce domaine. Le programme est organisé autour des sources et des vecteurs d’énergie du futur et aborde de façon pluridisciplinaire les principales contraintes sociales, économiques et environnementales.
Chaque thème donne lieu à un cours dispensé par un spécialiste du domaine. Les doctorants sont tous sollicités pour présenter oralement leurs travaux de recherche sous forme de courts clips de 4 minutes expliquant leur thématique de recherche. Ceux-ci sont suivis par des séances poster où les doctorants présentent plus en détail leurs travaux. En plus des cours, un séminaire, une table ronde et des ateliers sont proposés aux participants. _Les frais de séjour des doctorants seront intégralement pris en charge par l’école_.

Cette année encore, une dizaine de places sont disponibles pour les chercheurs souhaitant participer à l’école (frais de séjour à leur charge).

*Les PRE-INSCRIPTIONS sont ouvertes jusqu’au 31 décembre 2013 et s’effectuent sur le site de l’école (http://eer.in2p3.fr)*. Les renseignements pour les exposés et posters des doctorants doivent être fournis par l’intermédiaire du formulaire d’inscription sur le site de l’école. Le nombre de places étant limité, le Comité d’Organisation procèdera, si nécessaire, à une sélection des candidatures en fonction des profils. L’inscription définitive sera validée en janvier 2014.
Le programme et toutes les informations nécessaires sont disponibles à l’adresse suivante http://eer.in2p3.fr cependant n’hésitez pas à nous contacter pour tout renseignement complémentaire (eer2014@lpsc.in2p3.fr).

Nous vous remercions par avance de bien vouloir diffuser largement cette annonce auprès des chercheurs et étudiants concernés (ci-joint l’affiche de l’école au format pdf).
Affiche_EER_2014

oct 24, 2013

Séminaire « Neoliberal politics of resource extraction: Moroccan argan oil » (6 nov, Paris)

La première séance du séminaire de l’année 2013-2014 aura lieu le 6 novembre à 17h 30 dans l’amphithéâtre Claude Lévi-Strauss.

Bertram TURNER, Senior Research Fellow au Max Planck Institute for Social Anthropology, Halle, présentera une communication intitulée :  « Neoliberal politics of resource extraction: Moroccan argan oil »

Vous êtes cordialement invités à y assister (résumé ci-dessous).

Pour information : que ceux qui souhaiteraient intervenir au séminaire interne ou connaîtraient des « volontaires potentiels » parmi les doctorants avancés sachent que les trois dernières séances de l’année (avril, mai et juin) sont encore disponibles.

« Neoliberal politics of resource extraction: Moroccan argan oil »

The presentation addresses the intertwining and coproduction of normative and technological strands in politics of natural resource extraction. It is
explored how the integration of a forestal resource in the global economy by means of normative and technological appropriation is associated with the delegation of responsibility for its conservation and the sustainability of extraction management to local use rights holders. In the process, so is
argued, such entanglements involve the transformation of a local staple into an exploitable global commodity as a niche product.

The case study looks at the emergence of argan oil at the world market. Argan oil is the most expensive nutritional oil worldwide today. It is
lauded for its specific nutty flavors and even has found entrance into the world of high-end cuisine. The oil is also used in pharmaceutical and
cosmetic industry. It is processed out of the fruits of the argan tree which is endemic to southwest Morocco forming a unique forestal ecosystem. The
presentation navigates through various layers of entanglements of law, sciences, technologies and knowledge regimes and explores how those
entanglements materialize in a transformation of the natural resource itself. It is analyzed how such entanglements meet a variety of requirements
necessary for a profitable global commodification at once: the divestment of rights of the local population; the securing of a continuous provision of
the industry with the starting product and its association with the economy of solidarity and equity as a fair traded, certified and protected eco-organic niche product and health stuff.

 

oct 24, 2013

Appel à Com : L’observation participante : Défis et opportunités du chercheur acteur de son objet

6e Journée d’étude de l’AJPB*  21 mars 2014 – Sciences Po Bordeaux

Appel à communications  L’observation participante : Défis et opportunités du chercheur acteur de son objet
Avec le soutien de Sciences Po Bordeaux, du Centre Émile Durkheim et Les Afriques dans le Monde.

C’est parce que « *le savoir de l’homme sur l’homme est inséparable du cheminement de l’être individuel qui le découvre* » que s’est posée en sciences sociales la question des difficultés liées à la plus ou moins grande proximité que le chercheur entretient avec son objet. Cette question s’est avérée d’autant plus pertinente que l’expérience de terrain est une expérience cognitive qui engage le chercheur à réfléchir sur les dimensions sociale, psychologique, économique, éthique et politique de son immersion.

Les sciences sociales ont ainsi développé une réflexion méthodologique et épistémologique importante sur les difficultés inhérentes à l’observation de groupes perçus comme « lointains » et sur l’illusion de proximité ou au contraire d’objectivité que cette perception pouvait engendrer (Althabe, Chéryonnaud, et Le Wita 1989; Geertz 1985; Lévi-Strauss 1983). Plus récemment, suivant peut-être l’exemple de l’anthropologie dans son exploration du « proche », les sciences sociales se sont intéressées de façon grandissante aux conditions d’engagement et de distanciation (Elias 1993) qui s’offraient au chercheur lorsque celui-ci était également acteur de son propre objet.

Si cette question éclaire l’enquête de terrain en général, elle semble d’autant plus pertinente en situation d’observation participante. En effet, l’intérêt de cette méthode dépend de la capacité du chercheur à devenir acteur à part entière du groupe auprès duquel il enquête. La conciliation peut parfois s’avérer schizophrénique entre l’engagement pratique du chercheur et le souci de rupture épistémologique auquel sa formation méthodologique l’avait préparé. Présentée comme une *« méthode essentielle pour donner accès à ce qui se cache, retracer l’enchaînement des actions et des  interactions, ou encore saisir ce qui ne se dit pas ou ‘‘ce qui va sans dire’’ *» (Chauvin et Jounin 2010, 145), les promesses de l’enquête par observation participante semblent souvent se dérober sous les pieds du chercheur entraîné dans les activités quotidiennes et affectives qu’il entretient avec ses enquêtés. Or, le fait même qu’il s’agisse d’une méthode par immersion représente à la fois toute la richesse et la difficulté de ce mode d’enquête. Cette journée d’étude aura ainsi pour but d’explorer les tensions qui existent entre les opportunités privilégiées de ce mode d’enquête et les défis quotidiens qu’il génère.

Depuis une vingtaine d’années, la littérature en sciences sociales fait mention d’expériences d’observations participantes très variées. Celles-ci peuvent être vécues comme plus ou moins imposées au chercheur (Broqua 2009; Wacquant 1989), être menées cachées (Bizeul 2007) ou à découvert (Pinçon et Pinçon-Charlot 1997), sollicitant différents rapports de négociations avec l’enquêté, pouvant le contraindre à se positionner et/ou à être instrumentalisé (Gallenga 2005).

Cette journée d’étude cherchera à dépasser le « récit de terrain » pour proposer un échange épistémologique et méthodologique, basé sur des exemples concrets de la relation qu’ont entretenue les jeunes chercheurs ou chercheurs confirmés avec leurs enquêtes, dans le cadre d’une observation participante. Les communications interrogeront ainsi la relation à l’objet : le lien qui se tisse nécessairement entre l’objet, sa construction, la préparation du terrain, l’observation et la collecte d’information, ainsi que leur analyse scientifique.

Trois axes, autour desquels la journée s’articulera, sont ainsi proposés.

Axe 1 : Une méthodologie aux frontières de la science politique
Comme en témoigne la littérature sollicitée, la méthode de recueil de données par l’observation participante a été développée et est particulièrement utilisée en anthropologie ainsi qu’en sociologie. Elle l’est aussi de plus en plus en science politique, discipline qui s’est instituée à l’origine dans une démarche inspirée des sciences juridiques mais aussi autour des questions d’aide à la décision, à l’écart des débats méthodologiques (Favre 1989; Seidelman et Farr 1993). L’introduction de l’observation participante comme mode d’enquête en science politique soulève trois séries de questions :

– Compte tenu des objets, terrains et approches théoriques qu’elle mobilise, la science politique offre-t-elle un regard particulier par rapport à la réflexion sur les modalités de mise en œuvre de l’observation participante ?

– Quelles évolutions l’introduction d’une telle méthodologie accompagne-t-elle dans une discipline initialement consacrée à une réflexion sur l’État, sa genèse et sa construction ? Quelles directions promeut-elle ? Où résiderait son intérêt ?

– Pour répondre aux problèmes qu’il rencontre pendant l’enquête, le chercheur en science politique est souvent amené à chercher ses informations dans la littérature produite dans d’autres disciplines, que ce soit la sociologie, l’anthropologie ou la psychologie. Quelles sont les implications et conséquences de ces emprunts méthodologiques interdisciplinaires ?

Axe 2 : Observer et participer tout en étant « financé par son terrain »
Le fait d’être financé par un des acteurs principaux de son objet (recherche dans le cadre d’une thèse CIFRE par exemple) est de plus en plus fréquent et pose un certain nombre de questions sur le plan méthodologique. Si cette situation offre au chercheur immergé un point d’observation privilégié lui permettant d’avoir une connaissance fine de son terrain, de ses enjeux, de ses acteurs, de ses modes de fonctionnement, elle présente également des contraintes. Elle interroge la posture de « salarié – chercheur » qui doit participer aux activités de l’organisation en tant qu’acteur missionné sur des fonctions spécifiques, soumis à des exigences professionnelles, à une hiérarchie, en interaction avec des collègues, et dont les missions peuvent être étroitement liées à son objet de recherche. Ces injonctions paradoxales d’observation et de participation qui entraînent une gymnastique de positionnement et de présentation de soi (chercheur, acteur) ne sont pas neutres et amènent à un travail d’objectivation complexe sur le plan scientifique :

– Comment se positionner en tant que chercheur salarié auprès de sa hiérarchie et de ses collègues notamment quand ceux-ci constituent une partie de son objet de recherche ? Que dire ou ne pas dire de sa recherche ? Comment gérer la distanciation et prendre en compte cette posture dans la conduite de la recherche, notamment dans la récolte et l’interprétation des données ?

– Comment gérer méthodologiquement l’imbrication de son objet de recherche et de ses missions professionnelles ? Comment concilier exigences et contraintes scientifiques et professionnelles ? Comment articuler les sollicitations à court terme des employeurs et le temps long que nécessite la recherche ?

Les propositions pourront également traiter des situations de recherche avec contrat sans rémunération (telles que les stages) ou avec un contrat « implicite » (telles que le volontariat en association), dès lors que les cas soulèveront des questionnements équivalents.

Axe 3 : Restitution et réflexivité
L’observation participante implique le chercheur dans une expérience inédite : il s’agit pour lui, soit de devenir chercheur dans un contexte qui lui est familier, soit d’apprendre à être acteur d’un milieu qu’il découvre. Le succès de l’enquête dépend ainsi de sa capacité à apprécier, dans le groupe qu’il étudie et auquel il participe, l’éventail des choix qui s’offrent à lui, de sa propension à innover par rapport à ses propres pratiques et à bricoler des compromis entre des compétences et des dispositions qu’il a acquises au cours de sa socialisation académique aussi bien que non académique.  Au final, « réussir » une observation participante se résume-t-il simplement à faire preuve de beaucoup de réflexivité (Bourdieu 1992, 207‑ 223) ? Si celle-ci peut être abordée sous de multiples aspects, nous invitons les communications à se pencher plus particulièrement sur la question des modalités et des temporalités de restitution des données (Flamant 2005; Rossi et al. 2008; Zonabend 1994).

– La restitution partielle d’analyses au cours du terrain auprès des enquêtés peut permettre au chercheur d’expérimenter ses résultats sur son objet en analysant les réactions des enquêtés. Elle met aussi en scène les questions de performativité et de normativité lorsque la frontière se fait fine entre conversations professionnelles et désir de transformer son objet.

– La restitution finale adressée au monde académique ou à celui dans lequel on a été immergé ; que dit-on ou ne dit-on pas ? Il s’agit d’une question d’éthique qui confronte l’attachement parfois contradictoire entre les valeurs liées aux relations avec le milieu scientifique et avec celui de l’immersion. Les ressentis sont multiples : sentiment de trahison, de responsabilité professionnelle, intérêt de ne pas fermer des portes pour des terrains ultérieurs, de mettre à mal sa réputation académique (Duval 2002) ou encore de se froisser avec son milieu d’origine (Bizeul 2012). Jusqu’à quel point faire mention du chemin personnel effectué dans la restitution ? S’agit-il d’écrire un ouvrage annexe pour en témoigner (Caratini 2004; Pinçon et Pinçon-Charlot 1997) ou faut-il au contraire l’intégrer (Anderson 1981; Bizeul 1999; Bourgois 1996; Favret-Saada 1981) ? Quels sont les modes de restitution aujourd’hui pratiqués et quelles peuvent en être les implications sur le terrain et les conséquences pour l’objet de la recherche ?

 

Modalités de soumission
Cet appel à communications s’adresse en priorité aux jeunes chercheur.e.s : doctorant.e.s, jeunes docteur.e.s et postdoctorant.e.s, mais il peut également concerner des chercheur.e.s en poste. Les communications attendues peuvent répondre à un ou plusieurs des axes proposés, mais également reprendre des problématiques transversales à ces axes. *Les propositions de contribution (2 pages au maximum) doivent être adressées aux organisateurs (**contact.ajpb@gmail.com* <Contact.ajpb@gmail.com>*) au plus tard le 2 décembre 2013*.

Les communications, d’une longueur maximale de 60 000 signes (bibliographie comprise), devront parvenir au comité le 2014 au plus tard, afin de permettre aux discutant.e.s et autres participant.e.s de travailler sur les textes.

Mentions obligatoires : Nom, prénom, établissement, laboratoire, fonction, email.

Calendrier
*2 décembre 2013* : date limite d’envoi des propositions
*20 décembre 2013* : retour des évaluateurs
*17 février 2014* : rendu des versions finales des papiers des auteurs sélectionnés
*21 Mars 2014* : journée d’étude

 

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Comité d’organisation
Audrey Alejandro, Clément Arambourou, Fatimata Sempala Balima, Sébastien Chailleux, élodie Escusa, Armelle Gaulier, Amandine Montagut, Cindy Morillas, Clélie Nallet, Nadia Okbani, Nicolas Rocle, Céline Ségalini, Damien Simonneau, Anaïs Theviot, Damien Vallot, (doctorant.e.s, Les Afriques dans le Monde – UMR 5115 / Centre Émile Durkheim – UMR 5116, Université de Bordeaux).

 

 

 

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