oct 23, 2015

Un Forum contre les discriminations des vieux migrants

Dans le cadre de son action d’accompagnement des personnes âgées migrantes, la FTCR organise : Un Forum contre les discriminations des vieux migrants autour du thème. 

Date : Le samedi 21 novembre 2015, de 14h à 18h

Lieu : FTCR, 23 rue du Maroc 75019 Paris- Métro Stalingrad

Avec :

Mohamed BHAR : intermède musicale

Boualem Azaoum : Chibani-a-s : promesses et désillusions

Antoine MATH : « La nouvelle aide à la réinsertion sociale et familiale des anciens migrants dans leur pays d’origine : où en est-on ? »

Merci de confirmer votre présence par mail : contact@citoyensdesdeusrives.eu

oct 21, 2015

Les candidatures pour le prix de la Fintech de l’année 2015 !

Nous avons le plaisir de vous annoncer que les candidatures sont ouvertes pour le prix de la Fintech de l’année 2015.

Concours de la Fintech de l’Année 2015

Le pôle de compétitivité FINANCE INNOVATION, LUNALOGIC (le cabinet d’experts de la chaine de valeur financière) et Bonjour idée (le magazine collaboratif des startups et de l’innovation) lancent le concours de la Fintech de l’Année 2015.

L’objectif est de mettre en avant les startups Fintechs françaises, y compris celles qui sont les moins en vues, et de récompenser les fintechs préférées du public et des experts lors de la journée “Fin&Tech community“ du pôle FINANCE INNOVATION qui se tiendra à BERCY le 24 Novembre 2015.

Le format

L’appel à candidatures est ouvert dès maintenant.

15 startups seront sélectionnées sur dossier et 5 startups sont sélectionnées par le public via des votes en ligne.

Ces 20 startups sont expertisées par le jury présidé par Jean Hervé LORENZI, président du Pôle FINANCE INNOVATION, qui en retiendra 8.

Les 8 startups retenues passeront des auditions devant le jury afin de déterminer LA FINTECH de l’ANNEE

Prix du public et du meilleur community manager

Les startups qui répondent à l’appel à candidature seront soumises aux votes pendant 15 jours. Le public votera pour « la start-up ayant mis au point la meilleure innovation fintech ». La start-up qui a réuni le plus grand nombre de votes obtient le prix du public

Un prix sera également décerné au Community Manager qui aura fait la meilleure promotion pour sa start-up pendant la période de votes du public.

Calendrier

Jusqu’au 1er Novembre 2015 :  Inscription des start-ups via ce formulaire.

26 octobre au 8  Novembre : Votes ouverts pour déterminer la Fintech la plus innovante selon le public (qui recevra le trophée du public). Le Top 20 de ces Fintechs est automatiquement proposé au jury pour le prix de la Fintech de l’année.

Semaine du 9 novembre : Présélections sur dossier et contrôle des votes du public.

12 Novembre : Annonce des 15 start-ups présélectionnées sur dossier (en plus des 5 startups du public)

16 Novembre : Annonce des 8 start-ups sélectionnées par le jury pour la phase finale des auditions devant le jury.

17 Novembre : Audition des start-ups sélectionnées devant notre jury.

24 Novembre : Annonce des gagnants et remise de prix en direct de la journée “Fin&Tech Community”

Récompenses

  • Prix de la Fintech de l’Année
    • Un chèque de 8000€ offert par LUNALOGIC
    • Le pack communication d’une valeur de 2500€ (1 habillage sur bonjour idée avec un crédit de 30.000 vues, posts sur les réseaux sociaux, mise en avant dans l’ensembles des outils de communication du Pôle FINANCE INNOVATION et bonjour idée)
    • Un an d’adhésion au Pôle FINANCE INNOVATION (valeur : 1500€)
    • Mise en relation avec les partenaires du Pôle FINANCE INNOVATION
  • Prix du public
    • Un chèque de 2000€ offert par LUNALOGIC
    • Le pack communication
    • Un an d’adhésion au Pôle FINANCE INNOVATION
    • Mise en relation avec les partenaires du Pôle FINANCE INNOVATION
  • Prix du meilleur Community Manager Fintech de l’Année 2015
    • Un ipad mini offert au Communtiy Manager
    • Le pack communication pour la Start-up
    • Cette sélection est faite par les CM de Bonjour idée et du pôle FINANCE INNOVATION

Cérémonie de remise de prix lors de la Fin&Tech Community le 24 Novembre 2015

Une cérémonie de remise de prix aura lieu dans le cadre de la journée Fin&Tech community organisée par le Pôle FINANCE INNOVATION le 24 novembre à BERCY. Plus d’informations ici

oct 21, 2015

GRET/ Rapport annuel 2014

Nous avons le plaisir de vous informer que le rapport annuel 2014 du GRET  est en ligne : http://www.gret.org/2015/09/le-rapport-dactivite-2014-du-gret-est-en-ligne/

oct 21, 2015

Conférence sur le thème : Education, Santé: les luttes des communautés guarani du Mato Grosso do Sul (Brésil) » »

A l’occasion de la venue en France de Jose Ribamar Bessa Freire, professeur à l’Uni-Rio et UERJ, nous sommes heureux de vous inviter à la conférence qu’il donnera à l’IHEAL autour du thème : « Éducation, Santé: les luttes des communautés guarani du Mato Grosso do Sul (Brésil) »

Date : le lundi 2 Novembre
Heures : 16h à 18h
Lieu : Salle A, 28 rue Saint Guillaume 75007 Pari).

Aux côtés de Pascaline Fichet, étudiante à l’IHEAL en M2R, qui revient récemment du Mato Grosso, il interviendra sur les luttes que mènent actuellement les communautés guarani au Brésil pour faire reconnaître leurs droits fonciers, éducatifs et sanitaires.
Le Brésil a ratifié la Convention n°169 relative aux peuples indigènes et tribaux (en 2002) et signé les Directives volontaires pour une gouvernance responsable des régimes fonciers (en 2012).
Aujourd’hui, les communautés guarani n’occupent que 0,08% des terres de l’Etat. Depuis plusieurs années, des territoires ont été délimités en leur faveur.
Pourtant, ces « démarcations »- qui impliquent l’expropriation sans indemnisation des propriétaires formels – ne sont pas exécutées et c’est un climat d’extrême tension et violence qui règne: entre 2003 et 2015, 390 Guarani ont été assassinés et 585 se sont suicidés.

oct 21, 2015

Appel à communication Journée d’étude : L’« ÉMERGENCE » EN QUESTION : CATÉGORIE POLITIQUE, APPROCHES CRITIQUES

Nous avons le plaisir de vous informer qu’un appel à communication pour une journée d’étude soutenue par le Campus Condorcet qui aura lieu le 16 mars 2016 est lancé autour du thème : L’« ÉMERGENCE » EN QUESTION : CATÉGORIE POLITIQUE, APPROCHES CRITIQUES

La discussion sur l’émergence mène à la discussion sur la victoire du modèle libéral-moderne sur la vision développementaliste de la globalisation; et sur la vision européocentrée de l’histoire du monde, où l’Europe continue à être au plus haut de l’échelle. Compte tenu des conditions politico-historiques de notre époque, quelles seraient les voies possibles pour les pays « en développement » ? Les pays émergents auraient-ils trouvé la réponse à ce défi qu’est l’ascension de l’échelle du développement ? L’« émergence » serait-elle une position possible et désirable pour tous les pays, ou les pays émergents seraient-ils dans une position de changer l’ordre international et en finir avec les distinctions opposant les pays développés à ceux “en développement” ? Si tel était le cas, les pays émergents représentent-ils une menace pour l’ « Occident » ? Quelles sont les réponses de ce dernier face à ce phénomène et aux possibilités qu’il ouvre?

Les doctorant-e-s et jeunes chercheur-se-s sont invité-e-s à proposer des communications originales avançant une vision critique de l’émergence sur un ou plusieurs axes de la journée. La journée d’étude sera organisée sur trois axes : (1) pauvreté et politiques de développement; (2) relations internationales; et (3) genre, race et classe.

Les propositions de communication, sous la forme d’un résumé de 3 000 à 5 000 signes, enregistrées sous format .docx ou .odt, ainsi que noms, prénoms, affiliation(s) et adresse mail des auteur-e-s, sont à transmettre au comité d’organisation: izadora.x@gmail.com et flavioeiro@gmail.com avant le 30 novembre 2015.

oct 21, 2015

Appel à candidatures 2016-2017 pour les Chaires de Professeurs Invités à l’IHEAL

Vous pouvez consulter l’Appel à candidatures pour les Chaires de Professeurs Invités à l’IHEAL  sur le site de l’IHEAL-CREDA.

Le dossier complet (formulaire + email avec pièces jointes) devra parvenir avant le 1er décembre 2015 à l’adresse :
iheal-chaires@univ-paris3.fr
Pour tout renseignement complémentaire, s’adresser à : Verónica Paiva Moscoso (Responsable administratif des Chaires) Courriel : iheal-chaires@univ-paris3.fr

oct 21, 2015

Appel à candidature pour réaliser une thèse sur : « Stratégies d’insertion socio-économique des jeunes ruraux et dynamiques agricoles en Afrique sub-saharienne : activités et mobilités »

Le Cirad, par l’intermédiaire de sa Direction générale déléguée à la Recherche et à la Stratégie, lance un  Appel à candidature  pour la réalisation d’une thèse sur  le thème : « Stratégies d’insertion socio-économique des jeunes ruraux et dynamiques agricoles en Afrique subsaharienne : activités et mobilités »

Dossier : sujet de thèse

Contexte :

L’Afrique sub-Saharienne reste en grande partie marquée par une transition démographique inachevée et un taux d’urbanisation encore limité. (Beaujeu et al., 2011). En conséquence, les cohortes de jeunes qui vont arriver sur le marché du travail dans les prochaines décennies naîtront en majorité en zone rurale ; d’ici 2025, ils seront 200 millions dans ce cas en ASS. Or, les jeunes africains sont davantage confrontés à des difficultés pour trouver un emploi décent et productif que leurs aînés (DIAL, 2007) et le chômage des jeunes a ainsi été reconnu comme une priorité par la communauté internationale (ILO, 2013). Le passage progressif d’économies centrées sur l’agriculture à des configurations diversifiées basées sur l’industrie puis les services est extrêmement lent en Afrique (Losch et al., 2012) ; la vitesse de développement des secteurs non agricoles ne pourra suivre celle de l’augmentation du nombre de personnes en âge de travailler. Le secteur agricole représente une part non négligeable du PIB de la majorité des pays sub-sahariens (25 %) et il demeure le principal employeur – même si l’agriculture n’est pas la seule source de revenus des familles agricoles, largement pluriactives. Elles vivent aussi grâce aux revenus non-agricoles, acquis sur le même territoire ou assurés par des migrations temporaires, nationales ou sous-régionales, qui s’accompagnent de forts liens avec la famille dans les zones rurales d’origine.

Un des défis des pays d’ASS est donc celui de leur capacité d’absorption économique, particulièrement dans le secteur agricole, d’une population de jeunes actifs peu qualifiés en très forte croissance. Or, aussi « séduisant » que soit le lien entre le potentiel agricole et la capacité de création d’activités dans ce secteur, et son importance pour la sécurité alimentaire des pays, les jeunes ruraux et leurs parents ont une faible estime de l’agriculture. Les jeunes aspirent de plus en plus à travailler en dehors du secteur agricole et plutôt en ville.

Alors qu’ils recouvrent une grande diversité de par leur âge, leur éducation, leur origine socio-culturelle ou les relations de genre au sein de leur société, les jeunes sont souvent considérés comme un groupe homogène. D’ailleurs, la majorité des politiques nationales envers les jeunes sont encore très normatives. La jeunesse est, dans tous les cas, une période de transition où les relations de dépendance économique, sociale et culturelle évoluent. C’est aussi celle du passage de l’éducation à l’emploi. Si les résultats des approches classiques du marché du travail (offre/demande) sont utiles à l’analyse des enjeux de l’emploi des jeunes, elles ne suffisent pas à cerner la complexité des systèmes d’activités dans lesquels les jeunes évoluent, particulièrement en milieu rural où les besoins sont peu connus (Oya, 2010) et les formations spécifiques rares. Ainsi, il faut élargir le champ d’étude pour saisir la diversité des stratégies d’insertion socio-économique que les jeunes mettent en œuvre, en regard des capacités de création d’activités et des défis agricoles de l’ASS.

Objectifs :

L’objectif central de la thèse est d’analyser les stratégies d’insertion socio-économiques des jeunes ruraux, ce qu’elles impliquent en termes de recomposition des systèmes d’activités et de dynamiques agricoles.

Un premier axe de la recherche sera une analyse historique des changements structurels démographiques, socio-économiques, agricoles et politiques postindépendance des régions étudiées. L’accent sera mis sur les conditions de leur insertion dans la mondialisation, sur les processus de diversification économique en cours, et sur l’examen des capacités de création d’emplois des zones rurales et urbaines.

Au vu de ce contexte qui détermine l’espace des possibles pour les jeunes, la recherche caractérisera la jeunesse sub-saharienne issue du milieu rural afin de rendre compréhensible la diversité des modalités d’insertion socio-professionnelle. En s’intéressant à leurs espaces vécus, l’analyse de trajectoires de jeunes ruraux permettra de retracer leur histoire (origine sociale, éducation, formation, mobilité, etc.) et de cerner leurs motivations et aspirations pour décrire les rapports qu’ils ont avec les différents espaces sociaux, économiques, géographiques et politiques auxquels ils appartiennent. Cette caractérisation permettra de cerner les stratégies des jeunes ruraux dans leur recherche d’activités : diversification des revenus, articulation des activités rurales et urbaines, etc. L’étude s’attachera à apprécier les secteurs et les formes d’activités que les jeunes poursuivent et les moyens qu’ils mettent en œuvre.

Enfin, en vue de contribuer à l’élaboration de futures politiques publiques, la thèse s’attachera analyser les politiques publiques actuelles des régions étudiées pour discuter de leur cohérence avec les stratégies d’insertion développées par les réalités des jeunes ruraux.

Résultats attendus et stratégie d’exploitation et de valorisation des résultats :

La thèse sera développée selon le principe d’une thèse sur articles, dont un au minimum en anglais. Cette thèse en économie contribuera à renforcer le dispositif de recherche en partenariat (DP) « Politiques Publiques & Gouvernance » (PP&G) du Cirad, autour de la thématique stratégique de l’emploi.

La valorisation du travail inclut des communications sur les résultats intermédiaires à des colloques/séminaires de recherche africains  (University of Pretoria-GovInn, Wits University, University of Cape Town-DPRU…) et français/européens (DIAL…) pour aller vers des soumissions d’articles après discussion avec les communautés scientifiques concernées concernées et des publications dans des revues classées dans la liste des revues HCERES.

En outre, la thèse contribuera également à alimenter les réflexions sur ces questions au sein de structures d’appui au développement africaines et internationales (Afd, Coopération suisse, Nepad, organisations paysannes africaines…)

Collaborations nationales ou internationales sur le sujet :

Un terrain en Afrique australe et en Afrique de l’ouest seront privilégiés. Le doctorant sera intégré au développement scientifique du projet « emploi en milieu rural » à Govinn/Université de Prétoria et de l’Axe « recompositions rurales et Politiques publiques » d’ART-Dev. Il bénéficiera d’appuis institutionnels et logistiques en Afrique du Sud (UP-GovInn), sur les éventuels terrains avec une présence de la DDC et au Sénégal (think tank Initiative prospective agricole et rurale en relation avec la Fédération des ONG du Sénégal). La thèse bénéficiera d’un co-financement CIRAD et Coopération Suisse et pourra bénéficier de moyens additionnels dans le cadre du programme Rural Futures, qui débute en 2015, avec notamment un site pilote au Kwazulu-Natal. Elle se déroulera dans le cadre d’une co-tutelle (Université de Montpellier (ED 231) et l’Université de Prétoria (GovInn, faculties of humanities and Natural and Agricultural Sciences).

Profil requis et candidature :

Les candidats recherchés ont une formation en économie, économie du développement, économie agricole avec un intérêt particulier sur les questions de transformation structurelle, le marché de l’emploi et les migrations, les relations villes-campagnes. Une connaissance de l’Afrique sera un atout et une maitrise du français et de l’anglais est insdispensable.

Dossier de candidature : CV+ lettre de candidature + une note (3 pages maximum) commentant le sujet proposé et proposant notamment l’ébauche d’une première problématique et d’une méthode de travail et citant 5 références considérées comme majeure. Proposer les noms et adresses électroniques de 2 référents appartenant au monde universitaire et de la recherche.

Candidature à faire parvenir par courrier électronique à Mme Sandrine Michel (michelsandrine.34@gmail.com ) et Mr Bruno Losch (bruno.losch@cirad.fr ), copie à Mme Sara Mercandalli (sara.mercandalli@cirad.fr) avant le 6 novembre 2015.

oct 21, 2015

Invitation séminaire « Quels contenus l’école doit-elle transmettre ? » : Les enjeux cachés de l’« interdisciplinarité »

La Fondation Gabriel Péri a le plaisir de vous inviter à un séminaire qu’elle organise autour du thème : « Quels contenus l’école doit-elle transmettre ? « Les enjeux cachés de l’« interdisciplinarité » au collège »

Avec Jean-Pierre Terrail, chercheur en éducation, GRDS (Groupe de recherches sur la démocratisation scolaire)

Date : Jeudi 12 novembre 2015, à 18h30,
Lieu : salle 25 (1er sous-sol)
Espace Oscar Niemeyer
2, Place du Colonel Fabien 75019 Paris (entrée Avenue Mathurin-Moreau)
Métro Colonel-Fabien, ligne 2

Entrée libre. Le nombre de place étant limité, merci de vous inscrire par mail en cliquant sur le lien :  inscription@gabrielperi.fr

Présentation :

L’actuelle réforme du collège, censée entrer en vigueur à la rentrée 2016, introduit dans la charte des enseignements une « matière » nouvelle, ou plutôt de « nouvelles modalités d’enseignement », les EPI, enseignements pratiques interdisciplinaires. Ces EPI doivent être organisés autour de huit thématiques (‘développement durable’, ‘monde économique et professionnel’, ‘corps, santé et sécurité’, citoyenneté, etc.) et elles devraient occuper pas moins de 20% du temps d’enseignement global, évidemment soustraits aux enseignements disciplinaires. Si ce point de la réforme n’a pas fait l’objet de débat public, ce que lui reproche le SNES, il n’en a pas moins fortement attiré l’attention et suscité d’horizons divers nombre d’interventions vantant les vertus de l’interdisciplinarité. Il semble au premier abord que la question soit proprement pédagogique, et c’est bien ainsi que les promoteurs de la réforme et les thuriféraires de l’interdisciplinarité la présentent. On peut cependant douter qu’elle soit seulement, ni même d’abord, d’ordre pédagogique. Cela apparaît assez clairement pour peu que l’on rapproche l’interdisciplinarité des deux autres thématiques qui ont occupé le débat scolaire au long des quinze dernières années : la « formation des compétences », et les « éducations à ».

Si le projet d’introduire la formation des compétences dans l’enseignement général, sur le modèle de l’enseignement professionnel, émerge dès la fin des années 1980, il ne prendra vraiment corps qu’avec la loi Fillon de 2005 et la définition en 2006 du « socle commun de connaissances et de compétences ».

L’argumentation de ses promoteurs s’appuie sur le constat, ou l’hypothèse, d’un décalage entre les savoirs transmis par l’école et le savoir agir qui sera nécessaire au futur citoyen dans sa confrontation aux grands enjeux de la vie sociale et professionnelle. Le bagage scolaire ne peut donc se réduire à un empilage de savoirs académiques, l’école se désintéressant du savoir agir. Si pour certains chercheurs la formation des compétences a partie liée avec l’approfondissement des savoirs disciplinaires, pour la majorité des experts dans les années 2000 il ne peut s’agir que d’une activité éducative spécifique, organisée à partir des enjeux de la vie pratique, et consistant à confronter les jeunes à des « situations-problèmes ». Et pour certains même c’est l’ensemble de l’enseignement qui doit être réorganisé autour de ces enjeux, car « le savoir vaut par ce qu’il permet de faire » (B. Rey), et c’est seulement en le posant comme tel qu’on peut donner du sens aux apprentissages.

À l’instar de la rhétorique prônant « l’approche par compétences », la promotion des « éducations à » met en avant l’insuffisance des savoirs scolaires s’agissant de préparer les jeunes aux exigences de la vie sociale, la portée de l’argument étant renforcée là aussi par la référence aux considérations d’Edgar Morin sur la complexité croissante du monde.

Si le souci chez les responsables nationaux que l’école adapte ses publics à l’ordre social et leur en inculque le respect est une constante historique, le chaos du monde et les menaces sur la planète favorisent aujourd’hui la formation d’un large consensus autour d’une éducation scolaire spécifiquement sociale et morale. On passe ici du savoir-agir (les compétences) au devoir-agir. Mais le rôle de l’école est-il d’inculquer des valeurs, au risque de subordonner la transmission des savoirs aux exigences de la vie pratique, ou de transmettre les connaissances à partir desquelles les valeurs peuvent se construire ?

Rapportées à la segmentation disciplinaire traditionnelle de l’enseignement scolaire, la formation des compétences comme l’instauration des « éducations à » soulèvent au premier chef la question de l’interdisciplinarité, dont on ne saurait s’étonner donc qu’elle occupe si ostensiblement aujourd’hui le devant de la scène. Pour certains intervenants, tel Edgar Morin, c’est l’ensemble de la structuration disciplinaire de notre enseignement qu’il faudrait faire éclater, au profit de la formation chez les jeunes élèves de la « pensée reliante » qui serait seule à même de leur permettre d’appréhender la complexité.

Ces nouveaux impératifs de la pensée pédagogique – la formation des compétences, les éducations à, l’interdisciplinarité – recueillent l’assentiment d’une large partie des protagonistes des politiques éducatives. On trouve leurs partisans dans les organismes internationaux, parmi les responsables politiques de droite et de la gauche socialiste, au ministère de l’éducation nationale, dans les mouvements pédagogiques, dans une partie du mouvement syndical enseignant.

Comment a pu se former aussi vite un aussi large consensus autour de ces thèmes relativement nouveaux de la pensée pédagogique ?

L’argument le plus récurrent avancé à l’appui de leur promotion est celui de la nécessité de préparer les jeunes à la complexité des enjeux et des contraintes du monde actuel. On peut l’entendre, sachant les tensions dramatiques de la conjoncture historique. Ce n’est pas la question posée qui fait problème, c’est la réponse qui lui est apportée, et qui n’a, elle, rien d’évident. Le monde est plus dur, plus complexe et il est urgent de mettre les jeunes générations en position de s’en approprier les enjeux et de les affronter de façon avertie et démocratique ? C’est donc qu’il faut améliorer très sensiblement la transmission des connaissances et le niveau de formation des élèves, ce qui implique naturellement, ce que savent bien les responsables des filières d’excellence, une appropriation approfondie des savoirs disciplinaires.

Or ce n’est pas du tout là la réponse avancée par les experts et les pédagogues attachés, eux, à faire sauter le « carcan disciplinaire » dont souffrirait notre système éducatif[1]. Leur posture ne s’éclaire qu’en regard du public scolaire visé. Pour eux en effet les vertus qu’ils prêtent à la formation des compétences et à l’interdisciplinarité valent surtout pour les élèves issus des milieux populaires qui vont se retrouver massivement en difficulté à la sortie de l’école élémentaire.

« Ceux que l’école devrait mieux préparer à la vie, note ainsi Philippe Perrenoud, sont ceux qui sortiront du système éducatif sans avoir acquis le niveau de culture suffisant pour apprendre facilement à l’âge adulte ce qu’ils n’auront pas acquis à l’école obligatoire. »[2] Les autres sauront convertir par eux-mêmes leurs connaissances en compétences pratiques. Et cela est vrai pour la formation des compétences comme pour les « éducations à », lesquelles ont d’ailleurs vocation à concerner essentiellement le collège, et certainement pas les filières d’excellence du lycée et de l’enseignement supérieur. Ce n’est évidemment pas un hasard si ces débats pédagogiques ont surgi à chaque fois à l’occasion de la définition d’une formule donnée du « socle commun » (celle de la droite d’abord, puis celle du PS), lequel socle définit les objectifs de scolarisation pour les élèves en difficulté.

L’agitation intellectuelle développée autour de la pédagogie des compétences et de l’interdisciplinarité ne prend donc son sens que référée à son implicite, la politique du socle commun. Elle parle en réalité d’autre chose que de pédagogie : de politique scolaire. Ce déplacement du politique vers le pédagogique a un double intérêt pour ceux qui en jouent le jeu.

Pour les élites dirigeantes, il permet de passer en douceur de la thématique de l’égalité des chances, qui n’est plus crédible depuis que les flux de sortie du système éducatif se sont figés, au milieu des années 1990, à la thématique de l’école du socle, qui met en débat la façon d’apporter le meilleur aux enfants du peuple, tout en faisant glisser la question des inégalités sous le tapis.

Pour les professionnels du monde éducatif qui restent attachés aux principes de la rénovation pédagogique des années 1970, ce déplacement permet de reprendre quelque vigueur (l’approche par compétences valorise l’auto-formation des élèves ; les EPI sont appelés à privilégier les objets d’enseignement concrets et à pratiquer la pédagogie différenciée) ; tout en leur évitant d’avoir à défendre le bilan des quatre décennies de mise en œuvre de ces principes.

On ne saurait évidemment conclure de ces observations critiques que la structuration actuelle des disciplines scolaires dans notre système éducatif ne saurait souffrir la moindre contestation. Mais on peut plaider pour que la discussion soit menée au grand jour et clairement référée à telle ou telle politique pour l’école. Tout peut être légitimement objet de débat en matière de contenus d’enseignement – qu’il s’agisse de la place actuelle des différentes disciplines scolaires, de leurs rapports aux disciplines savantes, de la conception de leur enseignement, de la place à faire à de nouveaux enseignements, du rôle de l’école dans la formation des savoir-agir, etc. – à condition que le contexte de la discussion soit bien précisé : a-t-on en vue le programme d’une école fondamentale qui ne prend sens que pour ceux qui n’iront ni plus vite, ni plus loin, comme dirait Ph. Perrenoud ; ou celui d’une école démocratique, qui s’assigne comme objectif prioritaire l’élévation massive des niveaux de formation et une réduction considérable de réussite des apprentissages ?

Cette exigence de clarification des enjeux pédagogiques invite à revenir sur le terrain du politique, en posant la question que les débats actuels sur l’interdisciplinarité refusent implicitement de poser : notre pays a-t-il besoin aujourd’hui, a plus forte raison demain, d’une éducation scolaire pour tous de haut niveau, une éducation qui ne vise pas d’abord à inculquer des messages, mais à former des capacités instruites de réflexion et d’analyse ?

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[1] L’expression est de C. Reverdy, « Éduquer au-delà des frontières disciplinaires », Note de Veille (Institut français d’éducation), n° 100, mars 2015.
[2] Philippe Perrenoud, Quand l’école entend préparer à la vie, op. cité, p. 19.

oct 16, 2015

Hommage à Pierre Judet. L’ouverture sur l’Asie. Séminaire d’échanges du GEMDEV sur l’actualité des recherches et travaux sur le développement en Asie

Nous avons le plaisir de vous informer que dans le cadre du séminaire d’échanges du GEMDEV sur l’actualité des recherches et travaux sur le développement en Asie. L’ouverture sur l’Asie, un  hommage sera rendu à Pierre Judet.

Date : Vendredi 27 novembre 2015

Heure : 14h

Lieu : Amphithéâtre Georges DUPUIS
Centre Malher – 9 rue Malher – 75004 Paris
Métro Saint-Paul (Ligne 1)

Pierre Judet nous a quittés au début de l’été. Apres une riche expérience au Maghreb (Tunisie,  Algérie), la confrontation au développement asiatique a marqué une étape structurante, à la fois pour son propre parcours intellectuel mais aussi et surtout pour la recherche sur le développement en France. Il a en effet publié et initié les premières analyses sur le développement économique en Asie et réalisé, stimulé et dirigé ensuite de nombreux travaux et thèses sur les pays asiatiques, de la Corée à la Chine en passant par Taiwan, Singapour ou Bangkok, d’abord dans le cadre de l’IREP-D à Grenoble mais également au GEMDEV. Pour rendre hommage à ce chercheur et professeur optimiste et lucide, influent et généreux, et souligner son rôle essentiel, le GEMDEV organise une rencontre d’échanges sur les recherches en cours en France sur le développement en Asie.

Programme provisoire :

1. Pierre Judet et l’étude du développement en Asie
– Evocations de Pierre Judet : Interventions de MM. Afif Chelbi (ancien Ministre de l’Industrie, Tunisie), Claude Courlet (Grenoble), Philippe Hugon (Paris Ouest-Nanterre & IRIS), Marc Humbert (CIAPHS Rennes),…
– M. Vernières (Professeur émérite Université Paris 1, Président d’honneur du GEMDEV) : Le groupe Asie du GEMDEV et les travaux précurseurs de P. Judet sur l’Asie
–  J.J. Gabas (CIRAD & GEMDEV) : Actualités des recherches sur l’Asie pour le programme du GEMDEV Chine-Afrique
–  C. Figuière (CREG Grenoble) : Les recherches et thèses sur l’Asie à l’Université de Grenoble

2. Recherches contemporaines sur l’Asie
–  J.R Chaponnière : Présentation de l’ouvrage « Les économies émergentes d’Asie : entre État et marché » (Armand Colin 2014)
–  M. Lautier (CEPN Paris Nord) : « Le modèle des Etats développeurs d’Asie en perspective historique »
– Présentation de l’ouvrage de R. Boyer et alii « Les capitalismes asiatiques » (PUR 2015)
– C. Figuière : Présentation du numéro Spécial de Mondes en Développement sur « Émergence Asiatique »
– Pierre Alary (Clersé Lille) : Présentation des numéros de la Revue de la Régulation « Économie politique de l’Asie (1) & (2) »

oct 14, 2015

«  »Migrants roms en Europe : accès aux droits, citoyenneté et politiques d’espace public » . « 

Nous avons le plaisir de vous informer qu’une  conférence sera donnée autour du thème :  « Migrants roms en Europe : accès aux droits, citoyenneté et politiques d’espace public » .

Date : Jeudi 19 novembre 2015
Heures :  19h à 21h

Lieu : Amphithéâtre Furet
105 bd Raspail 75006 Paris
Jeudi 19 novembre 2015

Ces migrations communautaires, pourtant bien « européennes »,  demeurent construites aujourd’hui sous les figures du « danger » et de la « menace »,  d’une altérité radicale  et souvent racialisée. De quelle manière nous invitent-elles à
interroger les notions  contemporaines de citoyenneté, de solidarité, d’enracinement et de  mobilité dans une Europe de plus en plus confrontée à ses frontières ?

 Intervenants

* Lorenzo Alunni (Chercheur indépendant) : La douleur politique : citoyenneté et enjeux de santé dans les campi roms de Rome
* Alice Sophie Sarcinelli (IRIS- Ehess et Lasc-Université de Liège) : Enfance et parentalité roms au prisme des politiques d’accueil  françaises et italiennes
* Laurent El Ghozi (Collectif National Droits de l’Homme ROMEUROPE) : Le droit et les faits: quel accès aux droits pour les populations vivant en bidonville en France
* Céline Bergeon (Université de Poitiers, Migrinter) : Statuts et pratiques habitantes dans la mobilité

Séance présidée par Milena Doytcheva (Université de Lille 3, CeRIES)

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