déc 3, 2014

Vient de paraître : « Les petits cultivateurs de coca et de pavot en Colombie. Entre illusion et misère ».

Auteur : Clara Alvarez
Préface de Maria Eugenia Cosio Zavala
Éditeur : Harmattan
Année : 2014
Nombre de pages : 174

Résumé :
A travers une série d’entretiens, de récits de vie, de portraits, l’auteur « retrace l’histoire de la production de drogues en Colombie, l’organisation de cette filière et ses conséquences sur les conditions de vie des populations impliquées dans la culture de coca et de pavot. […] La lecture de cet ouvrage permettra de comprendre bien des blocages, en Colombie et dans d’autres régions du monde dont les situations sont comparables, entre drogue, violence et souffrances à tous les niveaux.

Pour plus d’informations : http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=45140

déc 3, 2014

Soutenance d’HDR : « Ville, esclavage et race : éléments pour une histoire sociale de l’Empire français et des mondes atlantiques au XVIIIe siècle »

Le CENA et Mondes Américains sont heureux de vous inviter à la soutenance d’habilitation à diriger des recherches de Cécile Vidal autour du thème : « Ville, esclavage et race : éléments pour une histoire socialede l’Empire français et des mondes atlantiques au XVIIIe siècle« .

Date : Samedi 6 décembre 2014,
Heure : 14h
Lieu : Amphithéâtre Cauchy, escalier F, 3e étage
Université Paris-Sorbonne,
17 rue de la Sorbonne, Paris 5e

Le jury est composé des professeurs :
• Laurent Dubois, Duke University,
• Sylvia Frey, Tulane University,
• Antoine Lilti, EHESS,
• Brigitte Marin, Université d’Aix-Marseille I et EHESS,
• Marie-Jeanne Rossignol, Université Paris Diderot,
• François-Joseph Ruggiu, Université Paris-Sorbonne (garant),
• François Weil, EHESS.

Résumé du manuscrit inédit :

Caribbean New Orleans : Urban Genesis, Empire, and Race in the Eighteenth-Century French Atlantic
Caribbean New Orleans propose une histoire sociale de La Nouvelle-Orléans française dans une perspective impériale et atlantique.

En se focalisant sur le Régime français, de la fondation de la ville en 1718 à l’imposition de la souveraineté espagnole en Louisiane en 1769, l’ouvrage cherche à comprendre comment les habitants de cette cité portuaire créée ex-nihilo parvinrent très rapidement à inventer une manière de vivre ensemble et de former une véritable société urbaine en dépit des tensions et des processus de segmentation inhérents à toute société coloniale et esclavagiste. Il examine l’impact que la fondation tardive de la ville et sa localisation au sein de l’Empire français et des mondes atlantiques eurent sur le type de formation sociale qui se développa durant les deux premières générations.

Contrairement à la manière dont la ville est le plus souvent décrite dans l’historiographie louisianaise, ce livre montre que La Nouvelle-Orléans française ne formait pas une société de frontière qui se serait caractérisée par la fluidité des relations sociales et interethniques. Au contraire, les autorités et les colons ayant fait le choix de développer une économie et une société reposant sur le système esclavagiste, les identités raciales devinrent très vite déterminantes. En comparaison avec la plupart des autres colonies françaises, la capitale louisianaise fut en effet fondée très tardivement, au début du XVIIIe siècle. Bien que située aux marges occidentales de l’Empire français, elle fut dès l’origine intégrée au sein de mondes atlantiques qui étaient de plus en plus interconnectés. L’accroissement des échanges favorisait un processus de racialisation généralisé bien que différencié. Parmi toutes les relations que La Nouvelle-Orléans entretenait avec le reste des mondes atlantiques, les historiens ont beaucoup insisté sur celles maintenues avec la France, le Canada et l’Afrique de l’Ouest et ont négligé les connexions avec les Antilles, notamment avec Saint-Domingue. La Caraïbe, selon l’historiographie, ne serait devenue importante dans l’histoire louisianaise qu’avec l’arrivée à La Nouvelle-Orléans d’environ 10 000 réfugiés domingois via Cuba au début du XIXe siècle. Cet ouvrage met au contraire en évidence le rôle essentiel que les relations entre Saint-Domingue et la Louisiane jouèrent dès le départ puisque tout navire venant de France ou d’Afrique de l’Ouest devait nécessairement faire escale dans un port domingois, la durée de navigation dans le golfe du Mexique doublant alors presque celle du voyage transatlantique. Avec le temps, ces circulations caribéennes prirent une importance croissante et exercèrent une influence majeure sur les dynamiques sociales locales. Comme en témoigne l’adaptation à la Louisiane du Code noir antillais en 1724, Saint-Domingue devint un modèle pour les autorités locales et les colons, tandis que les esclaves qui provenaient surtout des Antilles après l’interruption presque totale de la traite africaine en 1731 amenaient leurs propres conceptions des rapports sociaux. La Nouvelle-Orléans française appartenait à une formation sociale impériale et participait d’un même système de domination raciale caribéen.

En savoir plus : http://cena.ehess.fr/index.php?306

déc 3, 2014

« L’édition en sciences sociales à l’ère numérique : perspectives franco-brésiliennes »

En amont du Salon du livre de Paris (du 20 au 23 mars 2015), dont le pays invité est le Brésil, les Éditions de l’EHESS et la Chambre brésilienne du livre proposent de confronter les expériences et les analyses sur l’édition numérique et les nouvelles pratiques de lecture.
Au-delà d’un état des lieux, les organisateurs souhaitent apporter une dimension prospective : le Brésil offre une dynamique intellectuelle et économique riche d’intérêts pour les Français.

Cette journée s’inscrit dans le cycle : «Éditer les sciences sociales aujourd’hui» initié par les Éditions de l’EHESS.

Date : vendredi 12 décembre
Lieu : Ambassade du Brésil à Paris
Adresse : 34 Cours Albert Ier 75008 Paris
Métro: Alma-Marceau (ligne 9) / Franklin D. Roosevelt (ligne 1) / Pont de l’Alma (rer C)

APERÇU DU PROGRAMME
9 h 30 Ouverture
Mansur Bassit, François Hartog, Vincent Monadé
10 h 00 – 11 h 00, conférence Crise de l’édition en sciences sociales et publication numérique
de Roger Chartier, avec Guiomar de Grammont
11 h 00 – 12 h 30, table ronde Les évolutions de la lecture en sciences sociales
Avec Emmanuel Désveaux, Pierre Judet de la Combe, Laura de Mello e Souza, Laurent Vannini
14 h 00 – 15 h 30, table ronde De l’écriture à sa diffusion : quels modèles à l’ère numérique ?
Avec Jean-Guy Boin, Guillaume Dervieux, Suzanna Florisi, François Gèze, Marie Pellen
16 h 00 – 17 h 30, table ronde En quête d’auteurs étrangers
Avec Guiomar de Grammont, Anne Lima, Italo Moricone, Mônica Raisa Schpun, Eric Vigne
17 h 30 – 18 h 30 Clôture Bilan/perspective de la journée
Jean-Frédéric Schaub, Susanna Florisi

Entrée libre dans la limite des places disponiblesInscription auprès de:
Agnès Belbezet : belbezet(at)ehess.fr / 01 53 10 53 63 / 06 74 29 58 27
Anne Madelain : madelain(at)ehess.fr / 01 53 10 53 85

Programme téléchargeable ici : Cycle-Bresil-2014-12-12-A5

déc 3, 2014

Première journée d’étude préparatoire en vue du colloque : »Ressources et innovations dans les Amériques »

L’Institut pluridisciplinaire pour les études sur les Amériques à Toulouse (UT2J, UFTMiP), la Maison Universitaire Franco-Mexicaine, avec le soutien de l’IPEAT et du Pôle Sud-Ouest de l’Institut des Amériques organisent une journée d’études autour du thème : « Penser l’innovation au Mexique ».

Date : vendredi 5 décembre 2014 :
Lieu : Salle Capitulaire,
Maison Universitaire Franco-Mexicaine
15, rue des lois – 31000 Toulouse
Métro Ligne A, Arrêt Capitole

Résumé :

Penser l’innovation au Mexique » est le sujet sur lequel des chercheurs français et mexicains vont réfléchir lors de cette rencontre. En effet, le Mexique, au-delà de ses lacunes évidentes dans de nombreux secteurs, est reconnu sur la scène mondiale pour ses progrès économiques, sociaux et politiques et pour sa capacité à expérimenter et à innover dans des contextes à la fois difficiles et stimulants.
En cherchant à identifier et à analyser les dynamiques de l’innovation, l’approche –qui peut être appliquée à l’ensemble du continent américain- est novatrice dans le sens où le point de départ est l’étude de ce que le Mexique peut offrir de positif et d’innovateur, en ce qui concerne sa capacité à générer de la créativité, à dépasser des problèmes ou à élaborer des stratégies d’adaptation.
L’objectif de cette journée d’étude est de présenter une réflexion sur la question de l’innovation au Mexique, en partant de l’approche que nous venons d’évoquer et en abordant des thématiques différentes et complémentaires. Ainsi, des chercheurs français et mexicains vont se pencher sur la question des innovations technologiques, institutionnelles ou de société dans les domaines de l’agroalimentaire, de l’eau, des énergies, de l’alimentation.

Pour plus d’informations, voir les deux PDF : Présentation JE et Programme Journée d’étude Mexique

déc 3, 2014

Invitation séminaire : Comment réinvestir la notion de progrès ?

Vous êtes invités au séminaire autour du thème : « Travail, individualité, citoyenneté : l’épreuve du genre », animé par Anne-Marie Daune-Richard, sociologue.

Date : Mercredi 10 décembre 2014
Heure : 18h30
Lieu : l’Hôtel Mercure Paris-Porte de Pantin, 22 avenue Jean Lolive (métro Hoche)

Entrée libre. Le nombre de place étant limité, merci de vous inscrire par mail en cliquant sur : inscription@gabrielperi.fr

Présentation :
Dans un parcours de sociologue du travail et de l’emploi Anne-Marie Daune-Richard a pris conscience que les « référentiels », les normes qui (re)produisent la division sexuelle du travail sont ancrées dans des visions du rapport entre l’individu et la société qui, certes, varient d’un pays à l’autre mais, en tout état de cause, se conjuguent différemment au masculin et au féminin.

Son exposé examinera ainsi comment l’architecture de nos sociétés modernes a défini un rapport entre travail, individualité et finalement citoyenneté qui différencie –et sépare- les hommes et les femmes et comment nos sociétés salariales ont interprété cet héritage.

Anne-Marie Daune-Richard est sociologue. Ses recherches portent sur la division sexuelle du travail et la conceptualisation des rapports sociaux entre les sexes. Elle mène des comparaisons internationales sur la relation, différente pour les hommes et pour les femmes, entre travail, protection sociale et citoyenneté.

Parmi ses publications :
– (avec F. Battagliola, D. Combes, A.-M. Devreux, M. Ferrand, A. Langevin), A propos des rapports sociaux de sexe. Parcours épistémologiques, Paris, Collection du Centre de Sociologie Urbaine (CSU-CNRS), 1990.
– Hommes et femmes devant le travail et l’emploi, in Blöss T. (ed), La dialectique des rapports hommes-femmes. PUF, 2001.
– « Les femmes et la société salariale : France, Royaume-Uni, Suède », in Travail et emploi, n°100, 2004.
– « Homme, femme, individualité et citoyenneté, in Recherches féministes », 2008, vol. 21, n°1.

déc 3, 2014

Appel à articles : Mesurer et standardiser, les technologies politiques du gouvernement en Afrique (RAC)

La Revue d’Anthropologie des Connaissances lance un appel à article : « Mesurer et standardiser : les technologies politiques du gouvernement en Afrique »

Résumé :

Ce dossier propose de s’intéresser aux rôles de la mesure et ses instruments dans les modes de gouvernement de l’Afrique contemporaine. Les standards, outils, expertises et savoirs techniques constituent aujourd’hui des lieux centraux de production du politique en Afrique, mobilisés tout aussi bien par les gouvernements, les ONG, les organisations internationales aussi bien que les experts transnationaux (africains y compris). Évaluer et mesurer des catégories de populations, leur santé, leur éducation, les trafics de biens et de marchandises, l’environnement tout comme les gouvernements eux-mêmes, forment autant d’opérations indispensables au déploiement des pratiques efficaces de gouvernance entendue au sens foucaldien comme capacité distribuée à conduire une société (Foucault, 1993, 2004). Ces instruments accompagnent un discours de « bonne gouvernance » qui n’est plus seulement le fait des grandes institutions internationales (Abrahamsen, 2000), mais qui est aujourd?hui porté par des acteurs africains produisant leurs propres normes et données (que l’on songe par exemple à l’Indice Mo Ibrahim de bonne gouvernance). C’est donc sur le terrain des dispositifs de mesure, de leurs techniques, savoirs et expertises en action qu’il faut aller étudier les reconfigurations politiques et la production d?une mise en ordre globale des sociétés, reposant toujours sur des arrangements locaux. Ce numéro entend donc interroger dans quelle mesure les réplications et circulations d?interventions routinisées, s’appuyant sur des techniques expertes allant des évaluations aléatoires aux guidelines, rankings et benchmarks en passant par les essais cliniques, tableaux de bords et indicateurs reconfigurent les modes de gouvernement et dans quelle mesure elles font de l?Afrique un « laboratoire » (Tilley, 2011) et en construisent le futur.

Date de soumission : fin avril 2015 (les auteurs intéressés sont invités à manifester leurs intérêt auprès des coordinatrices au préalable).

Pour plus d’informations, voir : RAC_techniques_politiques_nov14

déc 3, 2014

Vient de paraître : « Une politique publique de santé et ses contradictions. La gratuité des soins au Burkina Faso, au Mali et au Niger »

Auteurs : OLIVIER DE SARDAN Jean-Pierre, RIDDE Valéry (dir.)
Éditeur : Karthala
Nombre de pages : 480
Année : 2014

Résumé :

L’analyse des politiques publiques en Afrique est encore embryonnaire. Cet ouvrage propose pour la première fois une étude empirique approfondie de la mise en forme et de la mise en œuvre d’une politique publique de santé, dans trois pays sahéliens francophones. Il est aussi pionnier par sa combinaison de méthodes qualitatives (enquêtes de terrain intensives) et quantitatives, et par son comparatisme de proximité, qui associe études de cas, analyses des pratiques et descriptions des représentations des acteurs.
Après 20 ans de paiement direct par les usagers des centres publics de santé en Afrique, de plus en plus de pays s’engagent dans des politiques de gratuité des soins en faveur de groupes vulnérables (femmes enceintes, enfants). Les effets positifs de ces exemptions de paiement sur la fréquentation des centres de santé ont été déjà soulignés. On trouvera plutôt ici une démonstration des nombreuses contradictions, incohérences, et limites de ces politiques, qui ont des effets négatifs sur la délivrance des soins. Une conclusion majeure en ressort : toute politique qui veut élargir l’accès aux soins doit aussi promouvoir une meilleure qualité des soins et lutter contre les dysfonctionnements des systèmes de santé.

Pour plus d’informations, voir : http://www.karthala.com/hommes-et-societes-sciences-economiques-et-politiques/2877-une-politique-publique-de-sante-et-ses-contradictions-la-gratuite-des-soins-au-burkina-faso-au-mali-et-au-niger-9782811112226.html

déc 3, 2014

Appel à communications : « Une jeunesse contestataire? Approches ethnographiques »

Nous avons le plaisir de vous faire d’un appel à communications autour de thème : «  »Une jeunesse contestataire? Approches ethnographiques »

Vous pouvez soumettre votre proposition, en français ou en anglais, jusqu’au 9 janvier 2015 en suivant ce lien : http://www.ecas2015.fr/a-rebellious-youth-ethnographic-perspectives-une-jeunesse-contestataire-approches-ethnographiques/

Résumé :

Qu’ils traitent des guerres civiles africaines ou des mobilisations démocratiques qui ont culminé dans le Printemps Arabe, les travaux sur les mouvements de contestation africains se sont largement focalisés sur le rôle central de la jeunesse, donnant à la mobilisation politique en Afrique la forme d’un phénomène générationnel. Depuis quelques décennies, les travaux sur la jeunesse semblent pourtant hésiter entre le pessimisme suscité par une « génération perdue », « subversifs éphémères, aspirant à l’élite » (Cruise O’Brien, 1985) et la fascination pour une jeunesse fougueuse et créative qui s’attacherait à « redresser les maux de la société contemporaine et à produire un monde meilleur » (Honwana, 2009). De fait, la génération des plans d’ajustement structurels semble se décliner à travers un paradoxe : se heurtant à un manque évident d’opportunités, ils représentent l’avenir.
Longtemps construite autour de séries d’oppositions généralistes, il s’agit de donner un souffle nouveau à l’abondante littérature suscitée par la « jeunesse africaine » en revenant à une démarche ethnographique attentive aux particularités de chaque contexte et qui ne se contente pas de postuler l’existence de cette catégorie d’âge ni la spécificité de ses aspirations. Les communications s’attacheront à démontrer la pertinence de cette échelle d’observation, à la possibilité d’en faire émerger de nouveaux objets, et poursuivre ainsi le développement d’une anthropologie critique de la «jeunesse ».

The scientific analyses of the civil wars on the African continent or on the democratization movements culminating in the Arab Spring have largely focused on the central role of youth in these contests, giving political mobilization in Africa a generational undertone. For a few decades, comments on youth seemed to hesitate between the pessimism stirred by a “lost generation”, “temporary subversives, aspirant elitists” (Cruise O’Brien, 1985) and the fascination for a fiery and creative generation yearning “to redress the wrongs of contemporary society and remake the world” (Honwana, 2009). Indeed, the generation of the structural adjustment plans appears to be stuck in a paradox: facing a striking lack of opportunities, they represent the future.

Distancing itself from these binary and general oppositions who have dominated research on this generation, this panel aims at giving a new impulse to the abundant literature aroused by the “African youth”. Based on a thorough ethnographic approach, considerate of the particularities of each context and which does not just presume the existence of “youth” as a
distinct age group characterized by specific aspirations, the communications will have to stress the relevance of this scale of observation and the new questionings and objects it raises, in order to further develop a critical anthropology of “youth”.

déc 3, 2014

Séminaire : « Perspectives comparatives sur les droits des peuples autochtones »

L’équipe ERC SOGIP, dirigée par Irène Bellier, a le plaisir de vous inviter au séminaire mensuel : « Perspectives comparatives sur les droits des peuples autochtones » – année 2014-2015 : participation politique et citoyenneté

Date : Jeudi 11 décembre 2014
Heures : 9h-13h
Lieu : EHESS, Salle du Conseil A, bâtiment Le France, 190 av de France, 75013 Paris.

2ème séance : Reconfigurations de l’État face aux revendications autochtones : multiculturalisme et biculturalisme en perspective

Intervenants :
Natacha Gagné (Professeure, Université Laval),
Professor Vuokko Hirvonen (Sámi allaskuvla/Sámi University College)
Akuavi Adonon Viveros (Professeur chercheur à l’Université Autonome Métropolitaine, campus Cuajimalpa)

Présentation :
La reconnaissance au niveau international, dans les années 80, des droits des peuples autochtones, a ouvert des enjeux très importants qui mettent en tension les relations politiques, juridiques, économiques que ces nouveaux sujets de droit entretiennent avec l’État. La construction au niveau international de nouveaux imaginaires politiques autochtones conduit aussi à repenser l’État, dans la mesure où celui-ci représentait l’institution déterminant la conceptualisation et le sens d’une autochtonie subalterne.

Plusieurs États concernés par les revendications autochtones sont ainsi passés du cadre de référence de l’État-nation à celui de l’État multiculturel. Quelques-uns, menés plus loin par des discussions autour de la décolonisation et par des transformations constitutionnelles ont adopté un cadre plurinational. Si ces changements ont permis la reconnaissance de certains droits aux peuples autochtones, ils ont aussi ouvert plusieurs défis, liés à l’appropriation des nouveaux dispositifs et espaces politiques, aux contraintes liés à la reconnaissance formelle de la « culture », de la langue ou des systèmes normatifs autochtones, ainsi qu’à la production de nouveaux rapports de pouvoir. Nous explorerons ces dynamiques à travers trois interventions, portant sur la reconnaissance des systèmes normatifs au Chiapas, la mise en place de systèmes d’éducation Saami dans les pays nordiques (notamment la Norvège), et sur les espaces de participation politique ouverts en Nouvelle Zélande et au Canada.

Résumés :

« Représentation et participation politique : les Māori font leur entrée sur la scène politique municipale »
Natacha Gagné (Professeure, Université Laval)

Un aspect important des luttes māori à partir de la fin des années 1960 fut la campagne pour faire reconnaître le Traité de Waitangi de 1840 – le seul traité signé par des chefs māori et des représentants de la Couronne britannique – comme voie principale en vue de la décolonisation et d’une réparation des torts relié au passé colonial. Le Traité de Waitangi fut finalement officiellement reconnu à nouveau en 1975, ce qui mena à la création du Tribunal de Waitangi et à la mise en place d’une politique officielle promouvant le biculturalisme. Le Traité, qui reconnaît deux peuples et établit leur partenariat, est maintenant largement interprété comme étant au fondement de l’État néo-zélandais. Les Māori sont devenus depuis des partenaires compétents et couronnés de succès dans plusieurs domaines. Ceci se constate notamment sur la scène politique : la participation et la représentation politique des Māori sont devenues le point central des revendications et des manifestations māori, y compris au niveau municipal. Cette intervention sera l’occasion de se pencher spécifiquement sur la situation à ce niveau et les nouvelles dynamiques urbaines ainsi engendrées. Il sera plus particulièrement question de la représentation des Māori au nouveau Super Conseil municipal de la ville d’Auckland, métropole multiculturelle néo-zélandaise où réside près du quart de toute la population māori du pays. De façon à mettre en perspective les particularités du cas néo-zélandais, quelques comparaisons avec la participation et la représentation politique des peuples autochtones au Canada, État multiculturel, seront établies.

“Indigenous friendly education in Sápmi – Sámi knowledge as a starting point”
Professor Vuokko Hirvonen (Sámi allaskuvla/Sámi University College)

Over many generations the goal of education was to eliminate Sámi learners’ mother tongue and culture. The school programs in Nordic countries, for Sámi and non-Sámi alike, have been based on a systematization of knowledge of national cultures, knowledge of Sámi culture apparently being largely neglected. However, the Sámi people in the Nordic countries have worked intensively since the 1960’s to make their mother tongue (Sámi) the medium of education for their children throughout the compulsory education system. Gradually the Sámi people have succeeded in guaranteeing the linguistic rights of Sámi children.

Today, developing Sámi education from the policy of neglect to more positive educational legislation concerning the Sámi language has improved the position of the Sámi languages and culture and the Sámi school system. This work has been fruitful and in the Nordic countries Sámi children do nowadays have the right to receive instruction in the Sámi language, although the praxis depends on each school. For the Sámi as a minority and as an indigenous people the use of Sámi pedagogy in modern life can encourage and strengthen their identity and cultural values, and our model of learning can be recognized as part of our own epistemology and cosmology for life.

« Règlement des différends dans les hautes terres du Chiapas : Du pluralisme à la porosité juridique »
Akuavi Adonon Viveros (Professeur chercheur à l’Université Autonome Métropolitaine, campus Cuajimalpa)

Cette présentation porte sur une étude du pluralisme juridique dans une société « multiculturelle » telle que le Mexique, le terrain des hauts plateaux du Chiapas, et une ethnie, les Tzotzil. Elle mettra en avant des éléments d’analyse des processus, de la rencontre d’éléments a priori hétéroclites et des pratiques des acteurs. L’attention se centre plutôt sur les règlements des différents familiaux dans les villages de San Juan Chamula et de Zinacantán.

Le contexte général étant la création par l’état fédéré du Chiapas, en 1998, de Tribunaux de Paix et de Conciliation autochtone, suite à la mobilisation zapatiste, cette présentation cherchera à mettre en évidence le fait que le phénomène juridique chez les indiens des hautes terres du Chiapas évolue dans une complexité qui se nourrit des différentes visions sur la justice, tout en évoluant dans un contexte de subordination face à une vision hégémonique du droit et de la justice, vision qu’il faut parfois contourner, parfois combattre ou parfois encore s’approprier…

Pour plus d’informations, voir :http://www.sogip.ehess.fr/spip.php?article583

déc 3, 2014

Offre d’mploi : « Cadre scientifique pour l’évaluation de l’impact de la recherche agronomique pour le développement « 

Le Cirad, Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement, recrute un jeune chercheur pour 18 mois.

Il contribuera à une évaluation de l’impact de la recherche agronomique pour le développement. Ce recrutement s’inscrit dans un chantier d’établissement qui vise à documenter les chemins d’impact des actions du Cirad et conduire une analyse approfondie d’une douzaine d’études de cas, très diversifiées.

Descriptif du poste

Chaque étude de cas sera analysée selon une méthodologie commune qui permettra in fine de conduire une analyse transversale. Pour assister l’équipe de coordination de ce chantier dans le suivi et l’analyse des cas le Cirad requiert le recrutement d’un jeune chercheur. Le poste comprendra les tâches suivantes :

Assurer le suivi rapproché des études de cas en relation avec les porteurs de cas et l’équipe de coordination ;
Aider à concevoir puis alimenter une base de données commune aux différentes études de cas ;
Contribuer à la rédaction des rapports de chaque étude de cas en relation avec le porteur de cas pour s’assurer de la cohérence des données et des analyses ;
Accompagner l’organisation et la finalisation des analyses transversales en interaction avec les porteurs de cas et l’équipe de coordination ;
Organiser la rédaction du rapport final et contribuer à la valorisation des travaux par des publications ;
Appuyer le Cirad dans ses efforts de partage des résultats au sein du Cirad et de communication en dehors du Cirad.

Profil souhaité

Thèse de doctorat dans les domaines de l’agronomie, de la forêt, des sciences vétérinaires, des sciences humaines et sociales ou des sciences de gestion
Expérience de recherche dans les pays du sud appréciée
Connaissance en matière d’évaluation (notamment évaluation de l’impact) appréciée
Connaissances en matière de dispositifs d’enquêtes et de gestion de base de données
Contributions à des publications académiques
Expériences d’animation de projets
Expériences de travail en équipe, d’animation de collectif de recherche, de tutorat de chercheurs (présentation de méthodes)
Très bonne maîtrise de l’anglais oral et écrit (en vue de publications, de participations à des séminaires en anglais).

Contraintes du poste

Déplacements dans les pays du Sud (Afrique, notamment)
Travail sur écran
Travail en équipe.

Pour plus d’informations, voir :

En français :
http://www.cirad.fr/emplois-stages/postes-a-pourvoir/chercheurs/cadre-scientifique-pour-l-evaluation-de-l-impact-de-la-recherche-agronomique-pour-le-developpement

– En anglais :
http://www.cirad.fr/en/jobs/vacancies/researchers/researcher-for-impact-assessment-of-agricultural-research-for-development

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